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Billet de blog 19 mars 2014

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La vie et la mort de Cao Shunli 曹顺利 (1961 - 2014) Egérie chinoise des droits de l'homme

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                                Cao Shunli   曹顺利   (1961 - 2014)

                      La vie et la mort de Cao Shunli (1961 - 2014)


 Par Yaxue Cao, publié le 18 Mars 2014
 
Son nom en chinois signifie lisse, mais sa vie, qui a pris fin tragiquement le 14 Mars 2014, avait été tout, tout sauf lisse.
Il y a exactement six mois, le 14 Septembre 2013, Cao Shunli a disparu, s'est proprement et mystérieusement volatilisé quelque part entre la zone de sortie et d'entrée de l'aéroport international de Pékin, où elle était en partance pour Genève dans le but d'assister à une formation aux droits de l'homme. Ce n'est qu'à la fin du mois d'Octobre que son arrestation a été confirmée.
" L'enlèvement qui s'est déroulé en toute discrétion et en secret de Mme Cao Shunli était due à sa participation à une action militante qui s'est concrétisé sous la forme d'un sit-in de deux mois devant le ministère des Affaires étrangères, et qui avait débuté le Juin 2013 ".

Une dizaine homme de lois et d'avocats ont exigé par écrit que le gouvernement fasse connaître l'état de santé de  Cao Shunli après elle soit tombée dans le coma au centre de détention de Chaoyang, à Beijing,  et qu'elle ait été transportée dans l'unité d'urgence, le 20 Février .
" L'action devant le ministère des Affaires étrangères était une action qui visait à défendre les droits de l'homme, action  menée par Cao Shunli et 60 autres pétitionnaires qui n'avaient d'autre choix  - aucune réponse pertinente ne leur eût été fournie par les autorités et leur recours judiciaires ayant été bloqués -  que de manifester publiquement leur réprobation quant à l'impossibilité devant laquelle ils étaient placés de  pouvoir participer à la rédaction d'un rapport sur le plan d'action civique des droits de l'homme, devant le bureau d'information du conseil d’État.

Leurs actions étaient entièrement ciblées sur  la protection des droits civils énoncés dans la troisième clause de l'article 2 et l'article 42 de la Constitution de la R.P.C.,  et se trouvaient en total concordance et en droit fil  avec l'esprit  du Pacte international relatif aux droits civils et politiques que la Chine a signé . "
Deux mois après que la Chine eut réduit Mme Cao Shunli au silence en la maintenant en détention pour sa coopération avec l'ONU, la Chine a été élue membre du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies, le 12 Novembre, malgré un concert d'opposition menés et, par des militants sur le terrain, et par les organisations internationales des droits de l' homme.
Malgré la détérioration rapide de son état de santé, en Décembre, le dossier de Mme Cao Shunli a été envoyé aux procureurs avec recommandations de substituer à la mise en accusation pour  " rassemblement illégal ", celle de  " trouble à l'ordre publique " .

En effet, quand il s'agit de persécuter les citoyens pour avoir désobéi, ou, s'être opposer au régime, de quelque manière que ce soit et quelle qu'en soit la forme revêtue par l'opposition, motiver la mise en accusation, c'est comme appuyer sur un bouton, bifurquer, changer de voie.
Selon Human Rights in China ( HRIC ), dont le siège est  à New-York et le but de cette ONG, membre de la Féfération internationale des ligues des droits de l'homme, est de Promouvoir les droits de l'homme en République populaire de Chine, l'égérie des droits de l'homme en Chine, Cao Shunli avait axé ses efforts sur deux domaines bien spécifiques au cours des dernières années :  l'élaboration de plans nationaux du pays destinés à  promouvoir les droits humains, et de tenir à jour et rendre compte de l'état d'avancement au Conseil des droits de l'homme, lors de ses examens périodiques universels ( UPR ) " .
Human Rights in China prenant part aux UPR, Cao Shunli avait préparé et soumis, par le passé, entre 2008 et 2013, une compilation de documents. Cette somme de documents reflète  " la poursuite systématique de Cao de son objectif en utilisant la loi et le système judiciaire, ainsi que les mécanismes internationaux des droits de l'homme, pour faire pression afin d'obtenir une plus grande transparence ainsi que les bilans de gestion de comptes, et les autorités chinoises lui opposèrent une résistance systématique à une telle participation en invoquant, bien-sûr, entre autres raisons,  " Le secret d’État ".
En Mars 2013, Cao Shunli a présenté un rapport à la 17e session du Groupe de Travail du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies,  lors de l'UPR,  au travers d' Human Rights Campaign en Chine ( 权利 运动 ), une organisation des droits basée en Chine continentale. C'était aussi l'année où la Chine tentait de devenir un membre nouveau du Conseil des Droits de l'Homme.


À Changsha, un groupe de militants a tenu une veillée pour Cao Shunli. « Le jour se brise " peut-on lire.
Le jour même où la détention secrète de Cao Shunli a été rendue public et révélée au grand jour, le chef de la délégation chinoise Wu Hailong a déclaré à l'ONU,  qu'en 2009, lorsque la Chine a subi le premier examen périodique universel sur les droits humains, la Chine a accepté 42 recommandations faites par les états- membres, et  a promis que  " Lorsque viendra le temps pour la Chine d'être examinée de nouveau, le monde verra, alors, une Chine plus prospère, plus démocratique, allant de pair avec l'amélioration de l'état de droit,  avec une société plus harmonieuse et des gens plus heureux . "

M. Wu s'en est venu dire, quatre ans plus tard, devant l'ONU que l'ensemble des 42 recommandations ont été mises en œuvre, ou sont en passe de l'être, et que la Chine a,  en gros,  tenu ses promesses ".
De la façon dont la Chine a secrètement détenu Cao Shunli et l'a soumise à un traitement inhumain qui l'a conduit à la mort au bout de six mois de détention, on peut mesurer combien le gouvernement Chinois la détestait et combien il préfère la voir morte.
De diplômée en droit à militante.
" Cao Shunli est né à Pékin en 1961, dans une famille d'ouvriers, avec quatre frères et sœurs », a déclaré,  récemment,  le frère de Cao Shunli, Cao Yunli, sur  le site chinois à l'étranger, Boxun.

Quand elle avait dix ans en 1971,  pendant la Révolution culturelle, sa famille a été expulsé de force de la maison ancestrale de son père à Zhaoyuan, Shandong  ( 山东 招远 ), parce que la famille de son père était propriétaire  - ce qui en fait un ennemi de classe -  avant le régime communiste. Six ans plus tard, à la mort de Mao Zedong, les Caos furent autorisés à rentrer chez eux à Pékin.
En 1979, elle est admise au Collège de science politique et de droit, à Pékin  ( maintenant rebaptisée Université Chinoise des Sciences Politiques et du Droit ). A la fin de son cursus, elle est diplômée du département de droit de l'Université de Pékin, et trois ans plus tard, affectée à un centre de recherche au sein du ministère du Travail et des Ressources humaines ( maintenant Ministère des Ressources humaines et de la Sécurité sociale ).
Lors de la réforme du logement de la Chine en 2002 , Cao Shunli a dénoncé la corruption à l’œuvre dans la distribution de logements dans son unité de travail, et a finalement perdu son emploi en raison de représailles de la part de ses supérieurs.
Elle devint militante.  Comme presque tous les militants en Chine, elle a été soumise à toutes sortes de répressions et à une surveillance fréquente et fut fréquemment assignée à résidence à domicile. A divers reprises, condamnée à la détention administrative. En conséquence de quoi, au vu de sa propre expérience, elle en vint à s’intéresser  aux conditions des Droits de l'Homme en Chine, et notamment les conditions de vie et les exigences des militants.
Selon un rapport publié récemment  sur la vie de Cao Shunli, après qu'elle eût recueilli  un grand nombre d'exemples de cas de militants de 2006 à 2008, elle a réfléchi à une nouvelle façon de proposer des solutions :  les soumettre au ministère des Affaires Étrangères afin de les intégrer au rapport chinois des droits de l'homme  de faire partie de la droits de l'homme signalent la Chine était de soumettre à l'ONU et le Plan d'action national pour les droits de l'homme en Chine .
Cao Shunli et ses amis pétitionnaires ont  commencé à faire des appels et envoyer des documents au  ministère des Affaires Étrangères ainsi qu'au  Bureau de l'Information du Conseil d’État.
En résumé, ils ont fait appel au gouvernement chinois, dans ses préparatifs pour dresser un  Plan national d'Action des droits de l'homme et préparer le rapport de Human Rights à présenter à l'EPU , à y inclure la participation des organisations non gouvernementales et des représentants de groupes vulnérables » et, dans les deux documents,  y porter les  " descriptions des violations de l'homme subies par les requérants et les défenseurs des droits, le tout sur une période de plus d'une décennie ",  ainsi que ...  " la responsabilité du gouvernement et les mesures concrètes pour résoudre ces problèmes . "
Il ne va pas bien .
Le 16 Février 2009, elle a organisé  " la Marche de la défense des droits à Pékin ".  " Selon l'annonce, le but de la marche était de demander que " le Bureau d'information du Conseil d’État réponde à la demande des pétitionnaires et des défenseurs des droits de l'homme de participer à la préparation du Plan d'action de la Chine pour les droits de l'homme »,  et autres revendications au sujet d'enquêtes au sujets des droits de l'homme, illégalement confisquées par la sécurité publique.


De la fin 2008 à  son arrestation en septembre 2013, Cao et son groupe de pétitionnaires ont réitérés maintes et maintes fois, mais en vain, leurs appels, par écrit et au moyens de manifestations et démonstrations. Au cours des derniers cinq ans, elle sera internée dans des camps de travail par deux fois pour une durée de 27 mois, et soumise à de nombreuses détentions arbitraires et des enlèvements.
2009 est aussi l'année où la Chine a subi l'épreuve de l'UPR.

Deux séjours en rééducation par le travail.
Le 23 Mars 2009, question dans l'Hebdomadaire de  la Chine Nouvelles  "中国 新闻 周刊", un professeur agrégé de l'Université de Pékin,  Sun Dongdong (孙东东) écrit un article ( en chinois ) préconisant l'incarcération forcée des personnes atteintes de maladie mentale dans les hôpitaux afin d'assurer et de protéger l'ordre social. Par « personnes atteintes de maladie mentale », il entendait  « 99 % des pétitionnaires-chroniques. "


Son article a été largement condamné pour son absurdité et sa  prétendue tentative de justifier cette extrémité à laquelle s'était laissé aller le gouvernement chinois : interner de force les pétitionnaires dans des hôpitaux psychiatriques.

Après tout, l'année précédente, en 2008, le professeur Sun n'avait-il pas défendu la sécurité globale de la formule du lait chinois,  à la suite du scandale de la présence de mélamine dans la formule du breuvage, et dont furent victimes plus de 300 000 enfants.
Pendant des jours, les pétitionnaires se sont rassemblés devant la porte ouest de l'Université de Pékin pour protester contre les propos  du professeur Sun. Le 10 Avril, Cao Shunli a été arrêtée alors qu'elle et son groupe manifestaient devant l'Université de Pékin. Le 18 Avril, cinq jours après,  la Chine annonçait son Plan National d'Action 2009-2010 des Droits de l'Homme ( en chinois ), et  Cao Shunli fut verbalement informée de sa condamnation de 12 mois,  à la rééducation par le travail, pour " troubles à l'ordre publique ".
Au cours de sa " rééducation ", elle a refusé d'obéir à certaines règles en usage dans le camp de travail où elle était internée, telles, qu'entre-autres, le refus d'admettre qu'elle était un criminel, a -t-elle déclarée sur le site " Boxun ",  lors de sa libération en avril 2010. Pour la petite histoire, pour la punir, elle fut privée de nourriture cinq jours durant, et ensuite nourrie de force pendant trois jours.
Son ami Zhou Li  (  @ lee91741 ) a  tweeté  l'autre jour :  « Je lui ai demandé quand elle a été libérée de RTL - rééducation -  cette année  «  Vous ont-ils torturé ? Elle répondit :  « Je n'avais jamais fait une grève de la faim, mais ils m'ont forcé à en faire une,  ( en pinçant ) le nez, très douloureux maintenant, mais j'oublie ça. Nous allons faire encore ce que nous devons faire . "


Dix jours après que Cao Shunli ait  été libérée,  en avril 2010,  elle  fut, de nouveau arrêtée et condamné à 15 mois de RTL - rééducation -.  Selon l'avocat Teng Biao  (滕 彪) , qui a défendu Cao Shunli,  un policier de quartier a affirmé que Cao Shunli  était une  « personne clé  »  dans le quartier, et qu'il avait été détecté que Cao Shunli et d'autres avaient en leur possession, des  billets de train pour Shanghai ainsi que des tickets  pour visiter l'Expo de Shanghai  (世博 会).  Pour l'empêcher d'aller à Shanghai, ils ont bloqué  sa demande de carte d'identité, l'ont maintenue de force et en détention dans un entrepôt, où, pour se défendre, elle a brisé la vitre. Le tout enregistré par la police sur vidéo ensuite utilisée à charge contre elle.
Citant les lois et en accord avec les  règlements chinois, Teng Biao a, également,  fait, à de multiples reprises, valoir que Cao Shunli, souffrant de plusieurs pathologies, ne devrait pas être mis dans un camp de travail pour commencer, et que le refus de la Commission de RTL de Pékin de lui permettre d'obtenir un traitement médical à l'extérieur du camp, était illégal et inhumain.
" Ils l'ont tuée, ils l'ont tuée en fait, lentement, un coup à la fois, ils l'ont torturée à mort  "
De retour du camp de rééducation, en 2011, Cao Shunli  reprit son travail là où elle l'avait laissé. Elle continua à recueillir des questionnaires sur les conditions des droits de l'homme,  prépara des demandes de divulgation de l'information du Conseil d’État sur le Plan d' Action National pour les Droits de l'Homme en Chine, et a, de nouveau, adressé une pétition afin de participer à la rédaction de ce plan d'action.
" Elle a rassemblé plusieurs milliers de cas de violations des droits de l'homme "  a tweeté son amie Zhou Li.  " Pouvez-vous imaginer la quantité de travail qu'elle a effectuée  ? "
" Elle a même traduit plus de mille pages de lois internationales " a déclaré Mme Zhou, dans un autre et récent tweet.
Le 18 Juin 2013, Cao Shunli a organisé  un groupe de pétitionnaires, principalement des femmes et sont allés au ministère des Affaires étrangères. Ils ont demandé de participer à  la rédaction du rapport sur les Droits de l'Homme de la Chine au Conseil des Droits de l'Homme du 22 Juillet.

Les conventions internationales que la Chine a signées,  exigent que le rapport des Droits de l'Homme d'un pays soit écrit par divers groupes et représentent la véritable image de la situation des droits humains dans le pays ".


Cao Shunli ( quatrième à gauche ) en dehors de la FOM avec son groupe de pétitionnaires de l'été dernier .
Après réponses évasives sur réponses évasives jusqu'au rejet pure et simple de la demande,  Cao Shunli et son groupe ont décidé de siéger jour et nuit, à l'extérieur, sur les trottoirs devant la porte d'entrée du ministère.
" Au cours de la journée du 24 juillet, du siting organisé,  en face de la MOF - ministère -  " Mme Zhou Li a tweeté   " Quand les gens étaient attachés, ils se couchaient sur un morceau de carton sur les trottoirs, mais Cao Shunli ne l'a jamais fait. Elle était toujours assise dans le fauteuil et elle se tenait droite. Elle avait dit à tout le monde :  «  Faites une pause lorsque vous êtes fatigués , mais moi, je dois s'asseoir. Nous ne voulons pas qu'ils voient que nous sommes tous couchés autour. Nous voulons qu'ils voient que nous sommes légitimes, que nous sommes sérieux. 

" Elle était assise là , pendant quatre-vingt-dix jours et  nuits " .
Cao Shunli avait eu des problèmes de foie pendant une longue période. Mais après avoir été détenu au centre de détention de Chaoyang de Beijing, elle a été privé de soins, et même, aux dires de son avocat,  les médicaments qu'elle avait emportés avec elle,  lui ont été confisqués. Sa santé s'est détériorée rapidement. Un check-up, demandé par son avocat, en  novembre dernier a révélé que Cao Shunli souffrait de tuberculose et que ses deux poumons étaient atteints, avec un épanchement pleural et hystéromyome. Les demandes répétées pour raisons médicales par son avocat et sa famille ont toutes été rejetées.
Depuis la mort de Cao Shunli, l'hôpital a fait l'objet des autorités chinoises, d'une surveillance soutenue, pour parer à toutes éventualités, comme des collectes et des rassemblements de deuil. Les internautes qui ont signé une campagne  réclamant la vérité sur la mort de Cao Shunli ont été interrogés par la police, apparait-il à la lecture des tweets.

A partir de maintenant , la famille ne sait pas où se trouvait son corps .


Résultat de recherche Baidu


Dès que les nouvelles de la mort de Cao Shunli s'est propagée, Sina Weibo - Web chinois -  a  censuré son nom, les autorités de propagande chinois donnèrent des instructions et  informèrent  que " concernant la soi-disant défenseur des droits de l'homme, Cao Shunli, était décédée suite à une maladie, tandis qu'elle attendait son procès :  les médias ne doivent pas rapporter l'histoire, et les  plates-formes en ligne doivent prendre soin de supprimer complètement toutes les images et les commentaires associés.  " Lors de la recherche de Cao Shunli, sur Baidu, le moteur de recherche chinois qui se pense être-Google, donne comme résultat de la recherche :    « conformément à la loi, des statuts et des politiques, la résultats de la recherche ne sont pas affichés . "
Cao Shunli est morte, et elle doit mourir, anonymement, en silence. Le gouvernement chinois ne veut pas que quiconque puisse trouver trace d'elle.
En effet, elle est peu connue. Pour l'écriture de ce texte, j'ai eu du mal à trouver une citation directe de sa part.  Mais en considérant  les très nombreux rapports de différents bureaux du gouvernement chinois, et de  l'ONU, tout ce qu'elle avait préparé toutes ces années, on est choqué par l'ampleur du travail, par le volume, et, plus encore, par la persistance de sa motivation que l'on sent derrière tout ça.

Sur Twitter, quand un militant de longue date exprime sa perplexité devant le peu qu'elle sait sur Cao Shunli , un tweet lui  réponds  "  elle ressemble à un pétitionnaire. " Et Mme Zhou de répondre :  « [ elle ] a travaillé . Elle a juste travaillé . "
Depuis sa mort, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Union européenne, le Canada et d'autres gouvernements et les organisations internationales des droits de l'homme ont exprimé leur  tristesse, et,  ont fait état de leur trouble.  « Mais je me sens il y a comme une inertie générale et comme  une mollesse dans toutes les condamnations.  C'est comme si la seule chose que la communauté internationale a toléré faire, parler pour parler .
L'automne dernier, lors de l'examen Périodique Universel au Conseil des Droits de l'homme, le nom de Cao Shunli n'a jamais été mentionné, mais elle était le seul Chinois qui avaient eu foi dans le système des Nations Unies, qui a interessé les victimes chinoises ordinaires des violations des droits de l'homme, à la structure des droits humains de l'ONU, et qui a inspiré beaucoup plus de Chinois afin qu'ils exigent leurs droits civils et politiques universels.
Michelle Obama et ses filles arriveront mercredi à Beijing. Les responsables de la Maison Blanche ont annoncé que la première dame entendait " éviter les sujets controversés, y compris les violations des droits de l'homme en Chine . "
C'est une honte.

Lorsque la première dame et ses filles s’assoiront  avec la première dame de la Chine, pour une conversation pleine de prévenance, appréciant la Chine de leur mieux, elles auront à cœur d'éviter de parler de Cao Shunli, l'un des plus courageuses guerrières que la Chine ait connue, et, qui se trouve être du  même âge que les deux premières et illustres dames, ou de n'importe quel   chinois languissant derrière des barreaux parce qu'il lutte pour une autre Chine.

Dommage,  Michelle ne verra pas la vraie Chine, parce Cao Shunli est la Chine, et que la Chine est Cao Shunli.

Trad. Pierre Guerrini

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