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Billet de blog 21 février 2012

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Lisandru Plasenzotti transféré à Ajaccio

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 Un peu de Baume au cœur,  chez les Plasenzotti, ainsi que pour tous ceux frappés par le courage et l' audace du jeune Lisandru  Plasenzotti à affronter les foudres,  quand-même pas mal vengeresses,  de la colère que son combat pour la conservation intacte des chemins de la liberté dans la vie des êtres, de chaque être, et,  de tous les âges, a engendrées,  et,  que sa ténacité,  dans sa volonté de ne rien céder,  a décuplées,  et,  pour lesquels,  proches, amis,  familles, camarades,  puis,  pour tout ceux, de plus en plus nombreux jusqu'à très nombreux,  qui prirent fait et cause pour son combat,  pour ce combat, qui, sien, devint celui de tous,  pour son courage, que tous voulurent leurs, pour cette sidérante prise de risques presque insensée, à force de détermination,  apparemment  -  comme tous les vrais courages -   démesurée, sans horizon salvateur perceptible autre que l'engagement de tous, de tous pour sa cause,  de tous pour lui, et lui,  finalement  - comme le démontre la récente actualité sur les fichiers ADN et autres gigantesques fichages de toute la population française - et lui, finalement  pour tous,  et, de tous, emportés par lui,  pour tous, où,  quand un jeune homme dont la valeur n'attend point le nombre des années,  s'empare,  comme par inadvertance, mais n'est ce pas là, le signe,  n'est ce pas ça,  l'innocence d'un destin,  brandit, haut et droit, presque placidement, le geste imperturbable, comme ces statues-menhirs, qui, depuis le lointain fin-fond du plus éloigné paléolithique, de leur granitique présence,  nous observent fixement, s'empare de, et,  brandit, donc, ce drapeau des confédérés de la liberté et de la résistance à tout ce qui opprime les forces de vies et entend les soumettre à la volonté du plus lointain petit nombre et aussi du plus mercantile et dénué des qualités qui font le sel de la vie, qui soit, et pour lesquels il apparut,  peu à peu,  jusqu'à le devenir, assez curieusement, assez vite, et,  au vu de l'élan  de sympathie général et d'action citoyenne, qui se sont répandues  à la vitesse d'une comète qui n'en finit pas d'éclairer un ciel qui s'assombrissait à vue d'œil dans un pays à la dérive, et auquel, ciel sombre d'un pays à la dérive, ces fers aux pieds d'une aussi riche et sauvage vigoureuse exemplarité  furent, devinrent,  la promesse,  pour tous,  d'une résistance possible,  d'une aube,  peut-être,  à venir, d'une aube, en tout cas possible,  mais qui ne  ferait,  certes  pas, au vu des perfidies qui truffent cette histoire,  l'économie des affres et de la douleur d'un combat âpre et rude, ardu, quotidien,  et complexe, où procédures et filouteries suspectées semblent s'enchevêtrer et s'entremêler, contre des forces qui le dépassent,  l'incarner véritablement de toute la force de sa presque chétive personne,  pour lesquels, pour lesquels  il apparut, donc, et,  est, bel et bien,  devenu, à son corps amoindri  défendant,  un symbole, le symbole du courage et de la détermination de la lutte contre des appareils policiers et judiciaires, couplés à de complexes  engrenages  politiques sans états d'âmes, ni considération humaine aucune, capables de vouloir  et de pouvoir  broyer un homme, et,  au travers de lui, tous les hommes, et,  qui plus est,  un jeune homme, et,  au travers de lui,  tous les jeunes hommes, ferment d'une nation, espoirs de l'amour de leurs parents,  de parents mis à la torture  - Mettre des parents à la torture !  S'il n'est pas de possible plus grande bévue dans le fonctionnement d'institutions chargées de justement apporter ordre et clarté dans les affaires des hommes ! -  de broyer menue sa vie, et au travers de la sienne, celle des siens, des autres, de tous les autres, et de tous les leurs, de générations entières et de leur généalogies....

... Ce lundi matin,  le jeune  Lisandru  Plasenzotti,  incarcéré depuis presque cent jours,  dont quarante cinq d'une très éprouvante gréve de la faim, a,  enfin, et, finalement,  été  transféré depuis la prison des Baumettes  à Marseille à la maison d'arrêt d'Ajaccio. L'avion qui l'amenait s'est posé à dix heure à l'aéroport de la cité impériale, distante de guère plus d'une vingtaine de kilomètres du domicile de sa famille. 

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