L'État c'est la violence, et cette violence s'exprime avec une brutalité qui n'en finit pas de surprendre. Sûr que si elle surprend encore, c'est qu'c'est pas bien rentré dans les têtes, et qu'même qu'c'est pour ça qu'c'est le Ministre de la Violence de l’État qui est le personnage le plus important de l'état avant qu'il ne devienne le Premier Français quant il sera élu. Parce que pour être élu-président, premier français, c'est mieux d'avoir été Ministre de la Violence de l’État, c'est plus facile quand on a été le personnage le plus important de l’État.
C'est quoi le souci de l’état ? Le souci de l'état, c'est justement " comment maitriser la violence " . La violence inhérente à toute société humaine, quelle qu'en soit son type de régime, son type d'organisation. Et pour maitriser la violence, faut savoir être plus fort en violence que la force de la violence d'en face.
Sauf qu'en période qu'on nous dit de crise, y'a forcement plus de violence susceptible de s'exprimer du côté des peuples avec la colère qui gronde et le mécontentement qui gagne. Depuis déjà pas mal de temps, la violence de l’État de tous les pays européens qui y ont recours à la violence comme mode d'action gouvernementale, et, donc comme choix politique, d'action politique s'exprime avec une invraisemblable brutalité en constant crescendo. Et ce dans tous les pays de la communauté éclairée d'Europe. C'est partout pareil. Ça cogne, ça cogne et ça ensanglante ... ça réprimande, ça réprime, ça répressionne, à mort !
Les morts ( ... ) c'est pour demain ! ...
Y'avait ceux d'hier, les morts, ceux d'hier et d'avant hier qu'on n'avait pas encore fini de compter, de lister, et même que pour certains groupes ou communautés plus mal vues que les autres, ou, carrément mal vues, genre roms, et émigrés, et noirs, arabes ... - sous les doigts, les noms des communautés honnies viennent toutes seules, tellement la leçon est bien apprise, récitation, mantra mental de l'abject qui se décline tout seul, noirs, arabes, PD ... Ah! non, autant pour moi, pas les PD, plus les PD, et, ni non-plus les bi, lesbiennes ... juste les trans-de-tout-bord et autres de la niéme dimension du sexe à encore susciter la sourde réprobation générale qui caractérise si bien nos sociétés modernes et évoluées - donc noirs, arabes, pas les pd, mais les trop-transes-s'abstenir, toutes ces communautés qu'on trouve à identifier par un truc qu'elles auraient chacune et d'unique et d'affreux, et d'en plus, d'un plus qui vaudrait pour un moins - origine, comportement, couleur, liste sans fin ... - communautés auxquelles on commence à peine à s’intéresser et à reconnaitre " qu'on a dû, de par le passé, pas forcement, doux euphémisme, très bien se conduire " que déjà faut remettre ça et leur en refoutre plein la gueule, mais si c'est possible, et, dans l'horreur pas de limites, leur en refoutre en plus pire, et le plus pire ça va aller avec les morts de demain, ou de tout à l'heure ... Embrassez vos enfants avant de partir, de sortir, embrassez ... votre amoureuse, vos parents, fils, filles, chiens, fétiche ... Les temps qui viennent ne sont-ils pas à l'incertitude, à impermanence ...
L’inventaire n'est pas terminé, et, à certains égards, débute à peine, que déjà, rebelote, dame de pique et dix de der, c'est reparti, qu'on prépare ses abatis, que ça promet, d'être pas mal ... Qu'on va voir ce qu'on va voir ... Que déjà s'en préparent d'autres, et qu'y en a un max, un max pour le coup, vu le nombre qu'on est, vu le trop de population " tu sers à rien " " je joue pas avec toi, tu sers à rien " " t'es rien qu'un inutile " qu'y en a un max qui le savent pas encore qu'ils vont faire les morts de demain...
Les beaux morts de demain, et comptez pas qu'on vous compte après décompte, z'êtes, serez trop nombreux, et tout ce qu'on veut, tout ce qu'ils veulent, c'est vous anéantir et vous oublier ... D'ailleurs, pour vous oublier ... ! Ils vous ont déjà oubliés, z'ont juste plus qu'à vous faire disparaitre ... Pure formalité. Tout est prêt ... Depuis le temps qu'ils répètent, qu'ils s'entrainent ... Rroms, noirs, arabes, émigrés, bons à rien, liste sans fin ... On verra, on verra ... Depuis le temps qu'ils s'entrainent ... Une simple formalité ... Si, alors, vous avez le cran des Tibétains ... Femmes, hommes, jeunes ados, de tous âges, de toutes conditions, qui, partout s'enflamment ... Les tibétains du Tibet au Tibet. Le joug chinois.
On n'a pas fini de tout juste avoir à l’idée de commencer appréhender ce qu'il est passé pour certains, qu' après l'extermination des juifs, PD, et autres similis différents-opposants, voilà à peine levé le silence autour du génocide Tzigane et sa dénonciation trop longtemps couverte par une omerta à peu prés générale en Europe pour des raisons et motifs qu"il serait bon de clarifier, de mettre au grand jour, et, d'en élucider les causes qui ne sont jamais complétement tout à fait celles qu'on veut bien dire, mais plutôt toujours très insidieusement et très invariablement autres, voilà à peine qu'à tâtons, on épèle, on annone les premières lettres de la vérité qui point, vérité qui veut, qui entend poindre, que déjà, depuis ces bureaux sourds, où la rumeur ne parvient pas, sinon filtrée et déformée, forcement - de leur point de vue - partisane, absolument non seulement inattentifs mais encore complétement insensibles à ce qui n'est pas eux, empesés sous leur chape de discrétion surannée, des bureaux de toutes ces officines au confort ouaté en leur lambris dorés d'une autre époque, des forces de la grande régression actuellement et partout en marche, dégringolent, telle une continuelle avalanche, pluie de coups, de mauvais, très mauvais coups assénés aux libertés publiques, coup droit et crochet du gauche, souffle coupé d'une démocratie maintenant à genou, panoplies complètes de mesures de rétorsions qui s’enchevêtrent de façon pernicieuse et préméditée jusqu'à mailler toute les superficies tant géographiques que mentales de sociétés entières et de populations qui n'ont en définitif d'autre liberté que d’acquiescer, hocher la tête et d'approuver, se taire.
La violence de l'état dont c'est la politique sciemment mise en place, met en scène l'extrême de sa brutalité pour bâillonner toute velléité de parole. La parole, on le sait, c'est le pouvoir. La parole, c'est le pouvoir. Ceux qui le détiennent, entendent le garder, n'entendent pas le perdre, et pour ce faire, ôtent la parole à ceux qui entendent faire entendre la leur.
La violence de l'état dont c'est la politique sciemment mise en place, met en scène sa brutalité extrême, pour tuer toute parole qui tendrait à poindre. Toute velléité de parole. Tu ne parleras pas ! Ôte-toi cette idée de la tête ... Tu n'as plus de tête ! On s'est occupé de ça aussi. Tu es en minorité dans ta tête. Tous êtes en singulière minorité. Au delà du singulier, le pluriel des armées de cerbères, corvéables à souhait, et au delà. Abrutissement ou sidération. Société de contrôle, société carcérale, grand panoptique généralisé, uniformisé, mise en place d'une politique de surveillance et contrôle par anticipation de tout ce qui est susceptible de proférer une parole qui s'y oppose.
Les tenants de cette société du pré-contrôle généralisé, du contrôle anticipé, définissent, anticipent tout un éventail de profils possible inclus, intégrés dans des scénarios composites avec lesquels elle pense avoir à devoir en découdre - elle prend déjà les mesures, par touches successives et multiples, mais apparemment disjointes et à l’insoupçonnable et pernicieuse cohérence - parce que, pense-t-telle, ils sont le visage, qu'elle a définit par anticipation, le visage à venir, le visage, la voix, dont elle suppose interpréter le sens du babillement qu'elle appréhende, la voix du possible qui ouvrirait la voie à la contestation, à la contestation radicale, à l'insurrection, au complot, au complot à ourdir, au complotisme, qui ouvrirait la voie à toutes les voies. Déréliction en règle assurée et prévisible, perte du pouvoir.
Toute liberté accordée le sera de façon inversement proportionnelle à la capacité, à la puissance de parole de qui en bénéficiera.
Photo Isabelle Marchal
Bruxelles, manifestation des afghans contre leur expulsion, devant le cabinet du premier ministre socialisteElio Di Rupo.
158 Afghans interpellés mis depuis entre-temps à la disposition de l’Office des Étrangers.
« Quand la violence d’État se déchaîne sur ... les réfugiés afghans »
« Quand la violence d’État se déchaîne sur ... ici, par exemple, les réfugiés afghans »
Les scènes vécues cet après-midi lors de la manifestation des afghans contre leur expulsion sont tout simplement inouïes pour tous ceux qui les ont vécues ! Les témoins ont pu assister à la toute la violence aveugle d’un État. Un État qui est par ailleurs pourtant lui-même en tort en laissant des dizaines de familles dans une situation de non-droit et d’exclusion…
" Lorsque je suis arrivé sur place, il y avait des centaines de policiers, cagoulés, en civils, en habits de robocops ou avec des chiens, ainsi que des dizaines de combis et d’autocars. Et, au milieu de la place, un groupe d’encore une quarantaine d’afghans (une grosse centaine ayant déjà été embarqués) et de membres du comité de soutien qui était totalement encerclés et harcelés par les flics.
Un dispositif répressif rarement déployé face à une quarantaine de rescapés et quelques témoins : la situation était surréaliste, et elle aurait pu prêter à sourire si elle n’était pas le signe d’une grave augmentation de la violence dans le chef des forces de l’ordre.
« Forces de l’ordre », le terme prend tout son sens ici : lacrymos, matraques et chiens, la police y a été aveuglément pour maintenir « l’ordre » décrété par Maggie De Block et le gouvernement Di Rupo.
Les afghans « doivent déguerpir, de wet is de wet », et comme ils ont le culot de ne pas être d’accord, le gouvernement et la Ville de Bruxelles sont dorénavant prêts à tout. Deux grosses traces de sang sur le macadam (photos) pouvaient témoigner après coup de cette violence inacceptable. En tout et pour tout il y aura eu 170 arrestations, dont des dizaines d’afghans, des membres du comité de soutien, une avocate, ainsi que (apparemment) un journaliste.
Au-delà du choc face à la violence, ce qui marque c’est la logique d’intimidation et le non-respect de plus en plus flagrant des règles formelles de la démocratie dont fait aujourd’hui preuve la police : outre les afghans et les militants, elle menace dorénavant ouvertement aussi les journalistes (voir les arrestations de vendredi et le témoignage du photographe de Belga) et les avocats. Prête à tout pour casser un mouvement de contestation (par ailleurs légitime), la répression semble franchir rapidement des étapes importantes. Les droits démocratiques sont tout simplement de plus en plus factices.
Soyons clairs : ces violences inacceptables sont le fait d’une police brutale qui est aux ordres du gouvernement. La police ne peut agir de la sorte que parce que Di Rupo et le PS cautionnent la politique sécuritaire et répressive de Maggie De Block. Il est donc temps de le leur dire : « MM. Di Rupo, Onkelinx et Thielemans vous serez aussi tenu pour responsable de cette violence et de toutes celles qui pourraient suivre ! »
Photo : Kevin Van den Panhuyzen et Belga.
170 demandeurs d’asile afghans et manifestants arrêtés devant le cabinet du Premier ministre
Les demandeurs d’asile afghans bloquaient la rue de la Loi, devant le cabinet du Premier ministre, après avoir à nouveau été expulsés du bâtiment qu’ils occupaient rue du Trône.
Un important dispositif a été déployé par la police. Alors que les manifestants quittaient les lieux, les forces de l’ordre ont encerclé les personnes présentes autour du cabinet du Premier ministre et procédé à des arrestations.
« La police a pris les manifestants en souricière en les attaquant à coup de matraques » raconte Anne-Marie Dieu, vice-présidente de la Ligue des familles.
« J’ai vu des femmes et des enfants qui essayaient de s’en sortir, un enfant est tombé violemment par terre » affirme la vice-présidente, présente sur les lieux au moment des faits.
« On manifestait pacifiquement, on n’a rien fait de mal ! » regrette Marwa Mahbub, représentante des femmes du Collectif des Afghans.
« La police est plus méchante que les talibans. Avec la différence qu’elle nous maltraite en plein jour et personne ne fait rien », affirme-t-elle en pleurs.
Un manifestant blessé au visage durant l'intervention policière. Photo : Kevin Van den Panhuyzen et Belga.
Une personne a été blessée à la tête et 170 autres, des demandeurs et des personnes qui les soutiennent, ont été arrêtées.
Parmi elles se trouvaient l’infirmier qui a porté secours à l’homme blessé; Selma Benkhelifa, avocate d’une partie des demandeurs, ainsi que leur porte-parole, Samir Hamzad.
Mardi après-midi, les demandeurs d’asile qui ont été embarqués par la police ont été mis ensuite à la disposition de l’Office des Étrangers, a indiqué le président de la Ligue des Droits de l’Homme, Alexis Deswaef.
Ce dernier a également fait état de plusieurs blessés laissés sans soins parmi les personnes arrêtées. Trois manifestants ont par ailleurs été transportés à l’hôpital en ambulance.
L’Office des Étrangers dispose de 24 heures pour décider, selon les cas, de relaxer les personnes arrêtées, de les envoyer en centre fermé en vue d’un rapatriement ou encore de leur ordonner de quitter le territoire.
Le président de la Ligue des Droits de l’Homme, déplore la force « disproportionnée » utilisée par la police et dénonce une expulsion déloyale, survenue au moment même où la question du droit à l’asile de ces demandeurs était portée démocratiquement devant le parlement.
Le Ciré et la Ligue des Droits de l’Homme, qui soutiennent les demandeurs d’asile, ont demandé aux parlementaires un moratoire contre les expulsions ainsi que l’octroi d’un titre de séjour.
Quand la violence d’État se déchaîne sur ... Quand la violence d’État se déchaîne ... Quand la violence d’État ... se déchaîne.
Les libertés constitutives de la société européenne ainsi violée, constamment violée, volent en éclat ... Bris de société ... Captifs de toutes les peurs ... réelles et additionnelles, au trait forcé, noirci ... Au moment où, peu à peu, l'Europe au sortir des forceps de la barbarie se peaufine tous les jours, un peu plus, un projet, vaille que vaille, de générosité compréhensive et constructive, l’Europe, proie de bonimenteurs à foison, se vit comme une citadelle assiégée.
Si, toute institution voulant subsister doit se considérer comme une citadelle assiégée ... A se vouloir considérer telle une citadelle assiégée, alors que le ciment des fondations et assisses de ses institutions n'a que partiellement et très irrégulièrement pris, c'est considérer assiégée ce qui n'est, et, ne risque fort d'être et de n'être qu'une forteresse vide.
Hors, une forteresse-vide, c'est d'une Europe forteresse-vide dont ne peuvent que rêver ceuses et ceux qui la veulent asservies à leurs vues fondamentalement anti-démocratiques.
Les visées anti-démocratique des tenants d'une Europe, citadelle assiégée, forteresse-vide.