Pour se convaincre que les psychanalystes fonctionnent vraiment en réseau, il suffit d’observer le flux de signataires de leurs pétitions. Lorsqu’un projet s’oppose à leurs intérêts financiers ou idéologiques, en 3 jours on dénombre déjà entre 10 000 et 15 000 signatures ! Cette courbe (ci-dessous) représente l’évolution du nombre de signatures journalières d’une telle pétition. L’argumentaire de cette pétition (ci-dessous) prétendait à tort que le législateur envisageait de supprimer la psychanalyse de l’enseignement [1] ! Les signataires de cette pétition mensongère n’ont pas pris la peine de vérifier l’authenticité des arguments. Un nombre impressionnant d’entre eux ont donc signé à l’aveugle, juste par solidarité !

Nota : La première « bosse » est liée à une invitation à signer la pétition, transmise par email. Les suivantes correspondent à des relances.
Suivant ce même principe de solidarité, des psychanalystes exercent un lobbying sur les décisions de justice familiale. Les magistrats sont actuellement majoritairement formés et conseillés par des psychiatres-psychanalystes dont certains vont jusqu’à se prétendre « scientifiques » [2]. La psychanalyse, contrairement à la psychologie scientifique n’est pas scientifique [3]. De ce fait, au sein de notre justice, les questions de parentalité et « d’intérêt de l’enfant » se trouvent majoritairement placées sous l’influence des croyances et des préjugés freudo-lacaniens. Les magistrats prennent donc leurs décisions en fonction des dogmes antiques de la psychanalyse qui revendiquent, à tort, une hiérarchie des rôles parentaux.
Dans ce billet, j’emploie indifféremment « psychanalystes » pour désigner : les psychiatres, les pédopsychiatres et les psychologues qui sont de pratique psychanalytique et farouchement ancrés sur les dogmes des fondateurs comme : le père castrateur, Œdipe, les différentes étapes libidinales chez l’enfant, la théorie de l'étayage, la théorie des pulsions, la théorie des relations d’objet, etc.
On notera qu’aucun des dogmes psychanalytiques cités ci-dessus n’a fait l’objet d’une validation par les psychologues scientifiques du comportement et/ou du développement.
Les conséquences de ce lobbying sont qu'environ 1000 pères de famille se suicident chaque année suite à la perte de leurs liens affectifs avec leurs enfants [4] et pour les enfants, cette souffrance se quantifie de la manière suivante :
- Environ 20% des enfants ne voient jamais leur père (Contacts réduits avec un parent) [5].
- 71 % des décrocheurs au secondaire n'ont pas de père [6].
- 90 % des enfants qui font une fugue n'ont pas de père [6].
Notons enfin qu’il existe déjà de nombreuses condamnations officielles et sérieuses de retenues contre la psychanalyse :
- En 1980, la majorité des références freudiennes sont retirées du DSM III [7] de l’Association américaine de Psychiatrie pour leur absence de scientificité.
- En 2004, l’INSERM [8] produit un épais rapport démontrant l’inefficacité thérapeutique de la psychanalyse pour la majorité de troubles mentaux [9].
- En 2010, un rapport de la HAS conclut que la psychanalyse est à bannir pour traiter l’autisme…
[1] Pierre Laroche – Médiapart - La psychanalyse nuit gravement à votre santé : Lien
[2] Pierre Laroche – Médiapart - Le lobbying de la psychanalyse sur les décisions de justice familiale : Lien
[3] Une discipline est scientifique à partir du moment où elle apporte la preuve de ses concepts et dans la mesure où elle accepte les critiques, puis se met à jour en fonction des découvertes récentes. Ce n’est pas le cas de la psychanalyse qui n’est fondée que sur des dogmes.
[4] Travaux préparatoires à l’élaboration du Plan Violence et Santé en application de la loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004 - Docteur Anne TURSZ - Mai 2005 - approuvé par le Ministère de la Santé et des Solidarités – Vers la page 71 : Lien
[5] Quand la séparation des parents s’accompagne d’une rupture du lien entre le père et l’enfant : Lien
[6] Rapport de recherche du Professeur Edward Kruk. : Lien
[7] DSM III : Troisième révision du Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux
[8] INSERM : Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale Psychothérapie.
[9] INSERM - Trois approches évaluées. Paris : Éditions de l’Inserm, 568 pages.