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Billet de blog 25 mars 2015

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Le côté fallacieux des comparaisons

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en PJ, un graphique tiré du périodique les Echos, qui compare les taux de pauvreté de trois pays. Le titre de l’article qui l’accompagne : « la France contient le nombre de pauvres, pas celui des chômeurs ».

Le chômage, selon l’article, est de 4% plus élevé en France que dans les deux autres pays. Mais les statistiques du chômage sont-elles vraiment comparables d’un pays à l’autre ? La Grande Bretagne pratique les « contrats zéro heures », un artifice qui permet de sortir des statistiques du chômage des salariés n’ayant eu aucune activité dans le mois ; en Allemagne, les réformes Harz ont durci les conditions d’accès à l’assurance chômage, mesures qui favorisent l’essor des « minijobs » et des contrats à temps partiel. En se basant sur les heures de travail des contrats à temps plein, on a essayé de nous démontrer que les français étaient des fainéants. Mais si la statistique tient compte des temps partiels, on s’aperçoit que les temps de travail global sont comparables en France et en Allemagne.

Le taux de pauvreté se définit par le pourcentage de la population qui gagne moins de 60% du salaire médian (SM). Il baisse en Grande Bretagne de façon mécanique parce que le SM diminue. En Allemagne, c’est le contraire : la hausse constatée est due au fait de l’augmentation du SM.

En France, le taux de pauvreté a augmenté de façon mécanique pendant le quinquennat de Sarkozy, puis s’est stabilisé depuis 2013, alors que le salaire médian continuait d’augmenter. Ceci serait dû à un système social qui contiendrait la pauvreté.

En tout cas, on peut se demander : que valent les comparaisons statistiques d’un pays à l’autre ?

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