Je vous propose une analyse critique du résultat de cette manifestation d'hier, n'engageant que son auteur bien sûr..., et qui se questionnant sur la raison de l'absence de notre/cette jeunesse..., dans tous les sens du terme..., veut tenter d'ouvrir un dialogue sur sa compréhension. Je précise que ce billet est la copie d'un commentaire laissé sur le fil du blog de l'article "Réforme des retraites : Manifestation en retrait" de Rachida El Azzouzi et lorraine kihl
Cette manifestation contre la réforme" intemporelle" des retraites n'a pas plus été "publicité" - dans le sens de donner envie à tous toutes les composantes-s de notre société de s'y rendre pour enfin aboutir à changer le rapport de force, la présenter comme un combat indispensable devant tous et toutes, sans discrimination d'âge, nous rassembler - par les syndicats, les partis politiques s'y étant joint..., qu'elle a été présenté comme un échec médiatiquement qui par prédiction "auto-réalisatrice" se révèle vérifiable...! Bien avant qu'elle n'est lieu... "tout le monde" s'accordait à dire qu'elle ne mobiliserait pas. Mais pourquoi donc..?
Pour plusieurs raisons dont la principale vient , selon moi..., du contre pied gouvernemental ayant fait une annonce de réforme des retraites intemporelle. Son intemporalité est rien d'autre que ni les employés-es du domaine public ne sont directement impactés-es et lourdement par elle..., ni même ceux-celles du privé dans leur préoccupation principale..., soit leur propre départ à la retraite, et suivant les dates de ces départs, le montant des cotisations augmentées pécuniairement et dans leurs durées. Quant à mobiliser les plus précaires et les pauvres plus vraiment syndiqués..., qui peuvent eux, "mesurer" plus concrètement ce que cette réforme leur donnera comme miette..., voir leur enlèvera comme droit, rien n'est plus difficile de par leur isolement, dispersion, impression d'abandon et l'immobilisme sociale comme politique sur ce sujet. Aucune manifestation contre la pauvreté n'a mobilisé réellement et suffisamment de gens...! Pourquoi...? Ils sont pas assez nombreux...? Plutôt abjecte comme manière de voir la cruauté d'une certaine réalité qui a même du mal à fixer le seuil de richesse (se rappeler de l'embarra du présidente de la République actuelle quand à déterminer quand on est riche)...? Quoi qu'il en soit..., pour un pays riche comme le notre vanté dans tous les médias comme la cinquième puissance mondiale au potentielle..., c'est plus de 14% de sa population, soit plus de 8,6 millions de personnes, dont des familles, qui vivent avec moins de 964 euros/mois..., et c'est vraiment trop peu au regard des augmentations qui se profilent... Peut être est-ce due à une peur inconsciente et/ou consciente de voir en face ce que l'on craint de subir bientôt, pour soi d'abord et ses enfants après...?
L'individualisme est une arme que même ce gouvernement au "socialisme" évanescent et ces communicants utilisent à plein. Et c'est pas évident de mobiliser les consciences, surtout les plus jeunes et les pauvres qui vont elles et eux..., payer lourdement..., sur un horizon aussi lointain que celui présenté, dans la circonstance ou tout le monde "travaillant" regarde ce que ça donne pour soi maintenant comme sur 5 voir 10 ans. Rien qu'à voir les sites internet foisonnant proposant de calculer pour soi combien on va toucher, on comprend que des outils pareils favorisent cet individualisme (et des profits pour certains) quand les têtes syndicales et politiques sont incapables dans leur discours et leur principes généralistes de présenter et décliner cela...! L'astuce du gouvernement est de faire démarrer cette réforme à l'horizon 2014, en douceur et discrètement.., pour finir à un horizon dont peu (sauf des sites internet intéressés, basant leur calcul, le rêve qu'ils proposent sur la spéculation d'une croissance..., elle même imaginaire) peuvent en mesurer les conséquences, celui de 2035. Cette astuce est le principe de division des populations (chouchouter le secteur public en s’appuyant sur l'argument des réformes précédentes leur ayant fait faire des sacrifices et justifiant de temporiser dans leur sens, et monter en puissance très progressive comme légère pour le secteur privé avec l'argument de parler de l'aspect pénibilité, mais dans le flou d'un "plus tard...") ..., additionné à celui de la manipulation de la communication hypocrite quand au financement de cette réforme, son annonce tombant peu de temps avant cette manifestation, ce tout permet de mieux régner, tout en faisant aussi régner un certain chaos mentale.
Et en l’occurrence en cette date de rentrée scolaire, de retour de vacance, comme toutes les autres, avait en elle un potentiel explosif, bien plus important que les autres. Parce que cette réforme ne répond qu'à la volonté économique libérale comme néolibérale austéritaire (soit-disant aussi de la Commission Européenne) d'entamer des réformes "structurelles" de nos protections sociales, avec la pseudo peur de la dette publique et du poids des emprunts financiers - pour l'instant bas, pratique comme outil de chantage - pour le fonctionnement de l’État, de casser, heuuu, refonder disait-il, notre "modèle social Français". Parce qu'en réaction à cet ineptie économico-sociale, la population Française et autres n'en voulant pas..., elle ne demande qu'à agir et renverser la table...! Mais alors... Est-ce un problème de manque de leadership des dirigeants de cette manifestation ayant failli...?
Dans cette circonstance ou ce refus de cette réforme des retraites aurait pu, si le calendrier avait été mieux pensé..., si les argumentaires avait plus ciblé et motivé notre jeunesse qui n'aura même plus l'espoir de se projeter à l'horizon de son niveau de vie quand elle sera à la retraite..., cette manifestation aurait été certainement autre. Surtout si l'image des jeunes de banlieue par exemple, dont les infos et les tragédies venant de Marseille - sans raison fondées par rapport à des statistiques - dans les médias et les consciences, n'avait été autant instrumentalisé pour l'esquinter. Cette image de notre jeunesse dans la vision des téléspectateurs-trices et autres lecteurs-trices, auditeurs-trices de presses a bien souffert quand elle s'est retrouvée derrière des caricatures d'une parti d'entre elle, sans distinction aucune..., en amalgamant les trafics de drogue des citées, les problèmes de scolarité et la remise en cause des programmes scolaires comme de l'éducation nationale, etc, etc. Est-ce que cela n'aurait pas influencé quelque peu la population à ne pas être trop au coté d'elle dans cette manifestation...? Est-ce que cela n'aurait pas non plus dissuadé les dirigeants et organisateurs de cette manifestation de ne pas faire plus appel à cette jeunesse à prendre en main leur destiné au coté des courants syndicaux et politiques présents...?
Tant de question sans réponse souligne et l'aspect d'une énième fragmentation, segmentation, division sociétale de la présentation et l'action politique de cette soit-disant nécessité à réformer le système des retraites (surtout quand l'injustice de son résultat financier ne va peser que sur les cotisants-es salariaux et rien du coté patronat qui en demande encore plus), qui par son intemporalité fait apparaître encore une autre injustice, celle de faire payer cette escroquerie, ce "hold-up permanent",dans l'application d'un système de réforme des retraites sans cesse inachevé, et d'autres réformes "structurelles..., encore et toujours sur la masse la moins favorisée financièrement, doucettement, et sur cette jeunesse et les plus précaires plus lourdement..., que l'on ne peut que se demander qui des responsables syndicaux politiques ou de ce gouvernement à eu intérêt à ne pas voir cette jeunesse battre les pavées...? C'est à espérer que notre jeunesse, ne se retrouvant pas..., plus..., derrière nos représentations syndicales..., politiques.., ne cherche pas alors à trouver un réconfort surfait et que provisoire vers des discours et raccourcies idéologiques se faisant alors les fossoyeurs de la politique de l'abandon..., des reniements, des renoncements...?
Ce hold up permanent est la face cachée de la dette publique..., qui sert aussi de moyen de pression sur les peuples des pays dit riches..., entretenus dans la peur du défaut de la dette..., pour mieux leur faire consentir les sacrifices de leur modèles sociaux, de leurs acquis sociaux, aux seuls profits des 0,1% les plus riches de la planète, sous la pseudo nécessité de la "compétitivité mondiale" que des politiques hypocrites..., élus-es au sein de "démocraties" de plus en plus fantoches..., nous "vendent" que l'illusion de leur puissance, son et lumière garanti derrière leur spectaculaire apparition et diction médiatisée...! -