C'est la journée de lutte contre le gaspillage alimentaire. C'est une bien belle idée à l'origine, qui dans les faits, leur présentation aux publics, se traduit par la seule culpabilisation et responsabilisation des "pauvres" consommateurs-trices que nous sommes face à la puissance monopolistique de grande fortune, de leur grande enseigne, payant peu d'impôt, et ayant était faite sur notre "bon dos"... Et la culpabilité se fait avec la force de chiffres à l'appuie, l'absence d'autres..., et les discours compassionnels en direction des plus pauvres ici et dans le monde ailleurs, ne mangeant pas à leur faim. La belle affaire.
Certes nous avons pris la mauvaise habitude égoïste de trop acheter (par peur de manquer...?)..., du moins de ne pas manger tout ce qu'on nous vend..., et qu'on est contraint d'acheter en l'état. Pour autant sommes nous responsables, du conditionnement des aliments, du calibrage des légumes et des fruits, de leur date de conservation souvent très court, faisant refuser aux distributeurs une bonne moitié des produits pour causes de couleurs pas adéquates, de tailles inadaptées aux emballages..., voir faisant produire des aliments génétiquement modifié, sans que des études en mesure leur possible nocivité sur la santé, etc...? Assurement non sauf... Sauf à considérer le discours politique vous disant qu'ils-elles ont été élu pour ça...! Fadaise...!
Sommes nous responsables de la distance entre les grandes surfaces et nos domiciles, ou alors de la perte, la disparition des petits commerces de quartier..., de proximité, et de la gestion de nos plannings d'employés-es nous oppressant de plus en plus derrière un rendement à court-terme mortifère, des emplois en temps partiels contraignants, etc...? Certainement pas. Et encore une foi les Hommes politiques, ont fait les lois ayant favorisé que "l'offre", et ont leur part de responsabilité, quand les industriels de la transformation alimentaire et les patrons de la grande distribution ont la leur derrière les bas salaires par exemple exonérés de cotisations sociales patronales des temps partiels contraints.
Certainement pas aussi car, c'est, et ce malgré le discours des marchands ultralibéraux, libéraux, et d'autres politiciens-es, une démarche marketing inscrite dans une politique économique de "l'offre" fait sur la base de sondage, d'études de marché cherchant à vendre le plus de produit possible en faisant le plus de profits possibles, en fonction de ce qu'on veut nous faire prendre pour nos besoins Ce n'est pas de notre responsabilité qu'en on nous ment et manipule. C'est aussi la logique de la concurrence obscène des gros éradiquant les petits, sous le fallacieux prétexte de nous proposer des produits moins chers, quand ce prix est obtenu par l’esclavage d'étrangers-ères..., dans des pays européens (Italie et le concentré de tomate par exemple). Sommes nous responsables des bas salaires nous étant payés chichement, des cotisations sociales patronales en baisse constante voir fraudées massivement, et de surcroît de la part d'un patronat rechignant et pestant qu'on coûterait trop cher (de la part patronale et politique de droite et de la pseudo « gauche »)...? Toujours pas.
Sommes nous responsables des dates limites de consommation de produits frais étant dépassées que de quelques jours, et jetés dans des bennes interdites aux "mendiants-es"..., quand la logique des stocks en fux tendu est faite que pour optimiser les profits de ces enseignes et des fortunes de leur patron, à seule fin de nous faire consommer toujours plus, et de faire travailler le moins cher possible, voir gratuitement des chômeurs-euses, comme les établissements Leclerc par exemple...? Absolument pas puisque cette logique de gestion de stock à flux tendu n’intègre qu'une moyenne statistique des besoin de consommation, en fonction de la consommation, du coup de l'énergie productrice de froid optimum, et du prix de vente toujours moins cher, margeant sur l'accroissement de la vente en volume...? "Mondialisation" nous dit-on.
Rappelons l'an dernier à la même époque, en cette date d’anniversaire..., comment ce même sujet avait été traité..., et regardons aujourd'hui l'évolution de son traitement informatif et l'impact qu'on veut lui donner auprès de l'opinion publique. Coupables nous sommes, nous dit-on...? A l'époque j'avais écrit ce billet..., au titre évocateur et assez révélateur au regard de la contextualisation de cette actualité... "La subliminale arnaque...?"
Que chacun prenne sa part de responsabilité en cette journée ou l'on voit et on entend des responsables de grandes enseignes de la vente alimentaire voulant surfer sur un buzz..., voulant afficher une certaine forme de "solidarité" avec des ouvriers-ères de l'agroalimentaire en grande difficulté dans une usine du Doux..., en oubliant et voulant faire oublier leur possible part de responsabilité dans ce drame social, responsabilité en partie expliquées dans ce reportage si dessus, de "Cash investigation" "La récolte de la honte"...