Pierro Juillot

Technicien dessinateur/ Chômeur. Dit aussi Pierro Sanslalune.

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Billet de blog 16 novembre 2012

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Un crédit d'impôt révolving pour l'emploi...?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Qui ne connaît pas la définition du crédit révolving, dit aussi crédit permanent... ? En voici une qui date de mars de cette année. Jusque avant le crack financier de 2008, l'état était lui même rentré dans cette logique de paiement de taux d'intérêts plus que massifs, depuis déjà près de 30 à 40 ans, suivant l'angle d'expertise. Ces crédits consistaient à permettre à l’État de trouver sur les marchés financiers, toujours eux, l'argent lui manquant pour répondre à notre bien vivre et être ensemble, établi constitutionnellement. Mais ce dernier, girouette par excellence, a toujours eu tendance à se débrider pour des intérêts pas toujours généraux, généreux que pour certains-es même, tantôt sur la droite et maintenant la gauche de l'échiquier politique français. Il y a eu des abus de toutes parts, ça c'est sur; pour des raisons plutôt discutables, ça c'est aussi certain. Des créanciers-ières d'abord, électeurs-trices aussi..., devenant créditeurs-trices usuriers-ières auprès des institutions étatiques, lorsque celles ci « obligées », quand à elles..., sacralisées sous l'égide d'un gouvernement d'une alternance bipartite, concentraient certaines dépenses excessives sur des exonérations massives de l'employabilité des bas salaires, par exemple, ces prêteurs-euses ont bien profité de la hausse tant des dettes publiques que de leurs taux d'intérêts. Une des conséquences est tristement visible. Je la nommerais « électoraliste » et à lire ici..., et peut se résumer à ; près de la moitié, soit en 2009 (les chiffres de 2012 devant être encore pire, quoique qu'avec le gèle socialiste des barèmes d'imposition … ?) 43,6% des foyers fiscaux et donc des personnes en activité ne gagnaient pas assez pour payer l'impôt sur le revenu..., mais elle payaient les taxes diverses. De fait, mécaniquement, les gouvernements successifs se coupaient ainsi d'un cruel manque de recette, en creusant toujours plus les déficits publics et en jonglant à la marge sur des mesurettes épongeant quelque peu ces pertes. Mais à l'époque..., les crédits certes permanents..., se diluaient aussi dans toutes les autres fonctionnalités de nos règles de vie commune. Aujourd'hui, sous une nouvelle religion appelée « compétitivité », alors qu'une autre règle, que j'appelle « la règle du veau d'or des 3 % puis 0,5 % du déficit», nous oblige encore plus à réduire notre endettement « excessif »..., une nouvelle arme est brandie, puis braquée. Après avoir fait ce qu'il est commun de dire maintenant, la privatisation des profits, on nous a fait gober ces oursins épineux de la socialisation des pertes privées, sous la peur de l'effondrement systémique, accroissant, de fait, notre dette publique de plus d'un tiers depuis 2008. C'est sous la contrainte de ce néo-dogme de la compétition, du chacun pour soi et ce néo-dieu argent « pas pour tous-tes bien sur», que nous voici avec ce revolver pointé sur nos têtes donc..., pour nous faire accepter, dans ce changement de l'ère du temps, d'être, nous le peuple, les créditeurs de nos propres emplois....? Part le biais de cette appellation modernisée, de nouvelles exonérations des cotisations patronales de nos protections sociales, vont se voir, avec nos deniers publics, nos impôts et taxes lourdement puis chèrement payés pour certains-es, transformer en crédits..., au nom de la « préservation » de l'emploi. Mais pour le patronat, c'est pas assez et c'est l'emploi qui est aussi coupable en l'état. Et donc il exprime son désir, en plus de casser le code du travail, en présentant la logique que c'est moins cher ailleurs, il invective à grand renfort de médias de "messe" qu'il y a urgence. Sauf qu'il oublie de dire qu'ailleurs, dans la part du PIB, ces protections sociales et le reste de nos services publiques, ces investissement sur le long terme, ne sont pas inclus. Quand à la création d'autres emplois, suivant l'évolution des négociations actuelles, il pourrait l'envisager, au conditionnel pour le verbe..., mais sans contrôle sur les faits, bien sur... ! Mais dans cette néo-équation de l'employabilité...., il manque un facteur qui a toujours été prédominant et qui s'y retrouve étrangement absent. Je parle de ces banques, de ces créanciers, qui jusque là..., ont toujours financé, par intérêt, voir très grands intérêts..., notre économie réelle. Je parle aussi de ces institutions financières de ces grandes entreprises créant et détruisant des emplois, suivant la direction du vent..., sous le flou des lois aussi abstraites que cette tête européenne couronnée du prix Nobel d'une paix hypothétique, alors qu'elle encense une guerre économique des peuples les uns contre les autres... ! Mais qui détient cette argent roi...? La plus grande partie de ces pharaoniques capitaux, tant nécessaire pour entretenir la mécanique grippée de cette société mondialisée, lancée à toutes vitesse dans une course à toujours plus de profits à court terme..., sur le dos des sociétés et des vies humaines se gérant, quand à elles, sur le long terme, n'est elle pas stockée là où l'économie réelle est absente... ? Mais que font tant les experts médiatiques, les politiques divers, etc..., de ces données, quand ils prétendent aborder la complexité de l'employabilité dans une économie mondialisée...?

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