Pierro Juillot

Technicien dessinateur/ Chômeur. Dit aussi Pierro Sanslalune.

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Billet de blog 19 novembre 2013

Pierro Juillot

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Fiscalité : C'est l'heure des soldes et des remises.

Pierro Juillot

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

M. Jean-marc Ayrault, premier ministre plutôt impopulaire, comme d'autres le furent à sa place, précédemment, mais peut être de manière moins inconfortable, relance "la remise à plat de la fiscalité". Répondant à la fronde fiscale de plus en plus opaque..., au fil de l'actualité tout aussi fumeux (voir aussi ici et )..., se bousculant et s'enchaînant sans fin..., fronde qui rend la multitude des revendications quasiment inaudibles (sauf que certaines préférées des médias) et donc incompréhensibles (par les contres vérités que certaines colportent)..., actualité qui rend le cap de cette gouvernance de moins en moins fiable et sûr socialement..., c'est sur la base de l'ouverture d'un tiroir qu'on pensait fermé, et le relooking de la recette qui y était rangée, qu'on croyait oublié..., que la table des concertations va être dressée et que le menue est préparé. La recette devant réunir les convives est l'engagement n° 14 du programme "social-libéral", celui de la "révolution fiscale" par la fusion de l'impôt sur le revenu à la CSG... Quand on dit que l'appétit vient en mangeant..., certains prennent tellement leur liberté de dévorer insatiablement..., qu'il se trouve que ces libertés en privent d'autres... C'est bête ça...!

  Voila donc le menue proposé comme suit, et le plan de table disposant les participants-es..., dans un quinconce comme ça...

Imaginez vous un instant..., d'ici quelques jours..., être une petite sourie... Vous faufilant discrètement dans les interstices et autres fêlures des "ors de cette République"..., vous assistez au partage du repas... Voici le moment crucial du plat de résistance..., qui comme l'heure est celle d'un milieu d'après midi..., n'est autres qu'un énorme gâteau...!

Un goûté joviale en perceptive...? Orné de fioritures à ne pas savoir quoi en faire..., en forme de "niches" de différentes tailles..., ce monumental désert se compose de trois étages en forme de cylindres... Chacun d'une taille différente des autres..., ils représentent tous ensembles les trois principales sources de prélèvements obligatoires, formant chacune des couches successives de couleurs variées... Les convives s'agitent déjà, affûtent leur couteaux, se léchant les babines à l'avance... Ça joue des coudes violemment autour de cette table qui n'a plus rien de ronde tellement l'agitation fait rage... Même les banderoles censées distinguer qui est qui ne sont plus lisibles... Alors que le "roi" rentre en scène avec les strasses et le paillettes "allant de soi"...,  dans une mise en scène millimétrée..., les journalistes sont priés de sortir...

Vous vous glissez subrepticement entre les pas trépignant des partenaires d'hier..., pour vous cacher sous une serviette jetée négligemment sur la table... Le silence tombe sur l'Assemblée..., comme celui d'une nature se figeant..., suspendue à la vie..., à la mort..., juste avant la tempête... Pendant que des conseillés-es se font des messes basses en scrutant un à un les partenaires d'hier, d'autres chuchotent à l'oreille...., du président et son ministre... Le cynisme de l'atmosphère de ce temps suspendu arrive à son apogée lorsque une voie rappelle..., en se dirigeant vers le gâteau...., un couteau à la main...: 

"Comme nous vous l'avons spécifié..., nous allons parler d'une redistribution..., par une remise à plat de la fiscalité..., à prélèvements obligatoires constants..."

Les convives se regardent mutuellement... Des étincelles se dégagent de ces échanges de regard... L'air est lourd... Excités par la langueur, la monotonie du moment, de ce cérémonial plutôt nonchalant..., des coups de pieds sous la table se font entendre dans un fracas sourd... Les visages se crispent au fur et à mesure que la cour siégeant autour du trône suprême affiche des sourires en se murmurant ces choses..., dont leurs secrets exaspèrent l'Assemblée... Prenant soin de préserver toutes les fioritures, ces petites et grosses "niches"..., c'est en les déposant délicatement précieusement sur des assiettes, et en les plaçant devant leurs convives respectifs, que les choses "semblent" s'apaiser. La chose faite..., la voie reprend en commençant à couper...:

  "Et donc.., comme on l'a dit aussi..., la part des prélèvements obligatoires constants passant par la chose décidée sur les sociétés (le dessus du gâteaux, le plus petit cylindre)..., celle ci est à exclure..."

La déposant devant un partenaire soulagé de se voir attribué une telle portion pour lui tout seul..., des voix s'insurgent et des bras s'élèvent en brandissant des poings, des armes blanches. La voix solennelle du coupeur officiel continue...:

"la part sur les revenus et la CSG (le second étage du gâteau) dans le même souci de garder intacte le montant de prélèvement va être donc débattu..."

  Plaçant ce copieux morceaux juste au bord de l’arène que forme cette table ou les participants dominent et fulminent sur les bords, comme dans les tribunes d'un stade...? alors qu'une loge VIP préserve de la furie habituelle de ce genre de spectacle..., le bruit strident des couteaux s'entrechoquant empli la salle, glaçant l'atmosphère jusqu'à laissé un goût métallique au palais de vos oreilles. Puis la voix enchaîne...:

"La part TVA et taxes est incompressible, et donc elle est à exclurent du champ des discutions...!"

Alors que la base du désert..., la part la plus grosse est distribuée à la cour..., un tollé de hué fait rage dans la salle... Et comme pour calmer cette colère..., est jeté dans l'arène l'objet de la discorde..., le second morceaux. En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire..., dans un fracassant vacarme..., au milieu de violents éclaires..., l'affaire est jouée... Chacun se disputant le morceaux de l'autre.., au point de se monter dessus..., les convives repartent à leur place..., et la cour se ravie de se tailler la part du lion... Seule reste des miettes de ce sinistre spectacle... Seule ces miettes devront contenter l'appétit des miséreux attendant dehors leurs tour..., celui d'être jeté dans l'arène au grand dam de la curie impatiente de voir la suite....!

"Plus nombreux ils sont..., plus longtemps durera les festivités..." beugle un des courtisans..., commençant à prendre les paris...!

" Ouvrez vite les box..., et faites entrer les femmes et les enfants d'abord..." scande un autre enthousiasmé et exalté par le carnage qui se prépare, faisant éclater de rire cette cour spéculant sur le nombre de vainqueurs.

Et nombreux nous le sommes bien plus qu'ils ne le pensent..., à vouloir mettre fin à nos sacrifices..., à leurs réjouissances.

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