Pierro Juillot

Technicien dessinateur/ Chômeur. Dit aussi Pierro Sanslalune.

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Billet de blog 27 septembre 2013

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"Faire une loi pour ceux-celles qui veulent travailler..."...?

"Faire une loi pour ceux-celles qui veulent travailler..." sous entendu le week-end, la nuit..., est le dernier argument politicien et médiatico-économique de poids devant faire mouche

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

"Faire une loi pour ceux-celles qui veulent travailler..." sous entendu le week-end, la nuit..., est le dernier argument politicien et médiatico-économique de poids devant faire mouche, dans la conscience de l'opinion publique suivant, hébétée, l'actualité dans certaines presses écrites sur les chaînes d'info en continu, et certaines radios. Seulement la mouche a plus qu'un plomb dans l'aile.

L'affaire "judiciaire" du magasin de produits de luxe des Champ Élysée Sephora (avec un appel de la décision de justice ordonnant de fermer à 21 heure..., sous peine de lourdes amandes) , combinée, amalgamée même, à celle tout aussi judiciaire des enseignes de bricolage Castorama et Leroy Merlin..., fait le fond de commerce plutôt douteux,  plombant dans le travail intellectuel pour relier les deux, pourrait-on dire, du "volontarisme" ultralibéral voulant "imposer" le travail du dimanche à tous -toutes par la loi. Imposer est un mot fort certes, mais il est d'autant plus vrai qu'une loi ferait office de contrainte "légalisée" à l'embauche, que les salariés-es ne pourraient plus refuser..., quand ils la subissent actuellement en douce. Et c'est sur l'accumulation de décisions judiciaires ne faisant que respecter la loi, et ne veillant qu'à la stricte application des droits du travail en la matière tant des horaires nocturnes d'ouvertures de commerces que des jours ouvrables d'autres, que l'angle d'approche des ultralibéraux de tous bords vient relancer un vieux débat..., pour soi-disant relancer la "croissance"... Ils sont bien contrariés que la justice, la loi, le droit les ai sanctionné, plombé, les "pauvres ultralibéraux".

Les adeptes de la sur-consommation aveugle de masse..., de l'économie de marché débridé, dérégulé, déréglementé..., des profits coûte que coûte, même et surtout au détriment de l'aspect social - de l'intérêt général - font le plein et de leur sur-représentation médiatisée..., d'employés-es individualistes non syndiqués-es - quand en plus ils-elles ne s'en prennent pas aux syndicats de salariés-es, mais le plus souvent par le biais de jeunes femmes. Étrange non...? -  ne voyant que leur seuls intérêts (travailler plus pour gagner plus", sans demander d'augmentation au patron...? Plutôt illogique comme comportement non...?) et des ambiguïtés tant gouvernementales - politique de l'offre, président des patrons, etc - que syndicales avec ceux signataires de l'accord l'ANI contre les non signataires.

Mais ce sont aussi, concomitamment, sur le vide, les absences tant juridiques laissés par cette gouvernance actuelle et leur compères opposants depuis des années dans les débats parlementaires passés, comme ceux de 2009, sur les silences syndicaux (salariale bien sûr) appuyant et leurs divisions et leurs désaccords en internes, que les arguments des ultralibéraux s'appuient...! Ces vides silencieux ne sont-ce pas l'impossibilité à chiffrer ou a avouer l'impacte que cette loi a eu sur la création d'emploi vantée actuellement comme argument pour justifier une nouvelle loi...? Un autre vide encore plus inquiétant..., est à entrevoir ici...! Il se nomme représentativité syndicale salariale qui ne pesant plus que 8% des salariés-es, employés-es, etc..., en France, n’influe plus beaucoup dans les négociations comme dans les débats. D'autant plus quand  ; soit cette maigre représentativité est absente dans la réactivité à opposer aux inepties récurrentes des "adversaires qui sont financiers"... ; qu'aucune audience médiatique ne leur est donnée par fait exprès... Ce rajoute à cela le fait que ces chaînes d'info, ces médias de masse ont un tel pouvoir d'influence dans l'opinion (un pseudo sondage sur itélé est fait actuellement pour savoir si l'on serait pour ou contre travailler le dimanche) que l'individualisme qu'ils incarnent, qu'ils défendent soit en promettant de stariser (voir les télé-réalités), soit en "starisant" la moindre tête répondant à leur attente..., provoque la confusion et accentue les divisions dans l'esprit des téléspectateurs-trices pouvant être syndiqués-es ou non d'ailleurs.

Mais alors, est-ce logique de prétendre que faire travailler tout le monde - dans les activités commerciales et suivant des zones touristiques et autres critères obscures - par une loi relancerait en partie la croissance, et serait bénéfique à tous-toutes...? Il faut d'abord se défaire de l'amalgame pour tenter de répondre à plusieurs aspect du problème.

Si l'on regarde l'aspect économique en terme de PIB..., dans cette recherche de croissance..., ce n'est pas en favorisant par exemple et par la loi la vente des produits de luxe la nuit que les chiffres seront significativement et objectivement meilleurs..., sauf si l'on ne focalise le regard que sur les profits des enseignes concernées comme le groupe LVMH...! Tout le monde n'a pas les moyens d'acheter du luxe. Parce que les touristes ont aussi un budgets et des besoins/envies qui ne vont pas être sur multiplié la nuit..! Vont-ils acheter deux fois plus de parfums en nocturne quand leur besoin/envie d'un est suffisant comme satisfait...? N'est-ce pas alors une forme d'escroquerie que de chercher à leur faire acheter plus que de raison...?

Toujours en terme de PIB par rapport à l'activité du bricolage qui cible une toute autre clientèle plus modeste..., est-ce qu'une loi autorisant le travail du dimanche va donner du pouvoir d'achat supplémentaire à ceux et celles susceptibles d'être visés-es par des achats le dimanche...? Ce pouvoir d'achat étant au plus bas  il est inconcevable que cette clientèle consomme ce qu'elle n'a pas envie d'abord..., et qu'elle dépense ce qu'elle n'a pas tout court enfin, si l'on parle en terme général... La politique de l'offre ne peut fonctionner que quand la demande a des moyens. Par contre si l'on ne focalise encore une foi que sur une cible particulière de clientèle encore protégé (quoi que il faut voir avec l'impact qu'auront les hausses d'impôts directs et indirects de 2014) ces ouvertures dominicales ne pourront être bénéficiaires (quoi que dépenser son argent est-ce un bénéfice...?) qu'à cette cible précise et à ces employés-es payés-es à peine plus.. Par contre le plus gros des bénéfices ira encore une fois au patronat et aux actionnaires.

Dans les deux cas de figures une loi de l'extension des droits du travail la nuit et le week-end ne va en rien bénéficier à l'intérêt général du peuple dans son ensemble et son bien vivre. On peut même en regardant les droits existant sur le travail dominical et celui de la nuit contester l'argument disant que ce serait pour gagner plus quand la hausse et de seulement 25%, à 50%..., quant à une autre époque et dans certains secteurs d'activités ce travail était payé double, soit 100%...

Pour conclure, la phrase d'introduction reflétant le discours ambiant de l'argent vite fait et de n'importe quelle manière, en pèriode de "crise" économique, de chômage de masse toujours en progression..., de précarisation du travail..., de paupérisation des classes moyennes modestes et autres légèrement au dessus..., cette phrase est une stigmatisation supplémentaire de toutes les victimes du chômage, de la pauvreté, de l'exclusion économique en règle. Et plus encore que cette stigmatisation immonde, irresponsable de ces gens subissant ces inégalités, ces injustices sociales et fiscales ce qui est abjecte c'est qu'on veuille de fait la justifier derrière le verbe de "vouloir travailler" et le fait de légiférer qu'en la faveur de ceux et celles le voulant ce job (à 1 euros bientôt...?)..., par la pire des hypocrisie. C'est celle de refuser de voir, de montrer à l'opinion publique que n'existant pas assez de travail pour tous et toutes..., seul ceux en trouvant seraient "méritants-es" et devraient bénéficier d'une loi soit-disant les avantageant..., Ors comme on l'a vu plus haut ce ne sont pas ceux et celles travaillant qui en bénéficieront réellement des soit-disant bienfaits de cette loi, mais les employeurs-euses et les rentiers-ères, puis les dirigeants politiques bien sûr. Dans cette approche du problème résumé par la phrase d'introduction..., c'est aussi une question qui est posée à la démocratie (les médias de masse étant des places publiques virtualisées et que trop distordant de la réalité), à la République et au rôle du politique. Quand l'économie et le social va au plus mal..., les règles des débats démocratiques, des lois Républicaines ne devraient donc bénéficier qu'à un conditionnement financier, un rapport à un poids économique et ainsi..., se ferait donc au détriment de la défense des plus faibles que ce modèle de société produit en masse...?

Que va donc faire cette pseudo "gauche" aux affaires dans ce dossier...? Qu'attendent les têtes syndicales pour s'exprimer clairement et promptement quand elles sont ainsi attaquées...? Et que va faire la base de ces syndicats salariaux ainsi méprisées...?

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