Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale, prétend que les informations révélées frauduleusement à propos de Monsieur Soumaré ne sont pas le fait de son institution.
Monsieur Philippe PICHON avait pourtant dénoncé l'usage dangereux et la dérive du STIC. Cela n'a pas été apprécié. Il est exclu de son service - puisqu'il est empêché de réintégrer malgré une décision de justice et la police lui supprime un grande partie de son salaire.
Rien de mieux pour le dissuader à dépenser son argent à entretenir des gens cupides risquant de faire triompher ses droits ; lesquels pourraient menacer l'ordre public. Ces gens de robe s'affiche s'acharnent contre un syndicaliste courageux qui n'a pas hésité à dénoncer leur impécuiniosité sur une station de radio. Sauf que le président de la France est un "avocat cupide" et que le secrétaire général du syndicat s'est présenté sur les listes de cet avocat.
Ce syndicat progressiste promeut la "chaîne hiérarchique solidaire".
Le cas de Monsieur Philippe PICHON témoigne de ce que signifie cette solidarité. Les représentants du personnel ont voté unanimement contre lui, s'alignant sur l'adminsitration. La sanction fut suspendue aussitôt par le juge adminsitratif.
Ce n'est pas un cas isolé. Le comportement de la police est à l'origine d'une condamnation récente de la France pour avoir ainsi entretenu un contentieux injustifié contre un de ses fonctionnaires (CEDH Affaire Guy SARTORY c. France). Il ne faut pas avoir besoin de travailler et posséder une fortune personnelle pour faire triompher le droit dans la police.
Un tel mépris pour les fonctionnaires porte atteinte à leur vie de famille et à leur réputation, garanties par l'article 8 de la Convetion européenne (CEDH Affaire Hoffmann). Il est inutile parce qu'il ne sert pas l'intérêt général et discrédite les institutions.
Frédéric Péchenard dit que la police n'est pour rien dans l'affaire Soumaré. C'est une jurisprudence bien établie. L'histoire n'a pas retenu d'exemple où elle a reconnu ses fautes. Tout au plus, elle trouve un lampiste, quand il s'agit de calmer la vox populi.
Les tortures dénoncées dans "Place Beauvau - la face cachée de la police" (de la page 66 "La fin justifie les moyens" à la page 378) n'ont donné lieu à aucune poursuite. La police - institution - n'est jamais pour rien. Elle le sait d'autant mieux qu'elle enquête sur les faits qu'on lui reproche. L'absence de poursuite contre les journalistes - malgré les menaces - est un acquiescement conformément à la jurisprudence du Conseil d 'Etat (CE 30 déc. 2009, M. K., n° 314972). Deux plaintes sont en cours d'instruction sur ces faits.
La CNIL tire des affirmations de la police que l'affaire Soumaré viendrait d'un tribunal composé de magistrats indépendants.
Une autre révélation de la police sur l'augmentation des garde-à-vue
Monsieur Péchenard affirme que les garde-à-vue augmentent à cause des garanties reconnues aux gardés à vue : "C'est parce qu'elle est génératrice de droits que nous sommes obligés de les mettre en garde à vue" (AFP). L'abus de chaîne hiérarchique solidaire peut nuire à la santé.
Monsieur PICHON montre comment la police fait des SDF. Elle ne fait pas que les ramasser. Elle sait aussi en fabriquer. La gendarmerie applique le même procédé. Les femmes ne sont pas en reste. Ce gaspillage témoigne d'une mentalité se caractérisant par le mépris pour la personne, une absence de respect.Cela est très grave quand elle prospère au sein de l'Etat et s'affirme au point d'être condamnée à Strasbourg.
Le gouvernement prétend lutter contre l'exclusion et les femmes battues. Il surpasse les fictions télés s'inspirant de l'expérience de Milgram. Hannah Arendt est dépassée. Plus besoin d'une guerre et d'une occupation militaire pour expliquer des hommes ordinaires.