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Deux cas illustrent la pusillanimité d'une profession qui manque à son devoir en cautionnant par son silence l'action du pouvoir sur l'appareil judiciaire. Ces deux exemples montrent comment cette profession peut abandonner à son sort - quand elle ne les accable pas - deux confrères livrés à l'hostilité de la machine judiciaire, et plus particulièrement à celle d'un parquet prétendument indépendant (1). Ceci permet d'imaginer l'atteinte aux droits de la défense à laquelle ne manquera pas d'aboutir la suppression du juge d'instruction. Ces deux avocats sont Maître Méry du Barreau de Paris et Maître Ripert du Barreau de Grenoble. Les autres avocats dans le même cas doivent se faire connaître. De telles situations sont une honte pour la justice, une honte pour la profession d'avocat et une honte pour le pays se prétendant être celui des droits de l'homme. Fort heureusement, restent quelques juges indépendants - qu'on veut faire disparaître - pour rétablir le droit, et quelques avocats courageux pour résister à la fatalité. L'héroïsme de quelques individualités ne suffit pas à racheter la lâcheté du plus grand nombre et ne peut pas satisfaire le démocrate exigeant.
(1) La Cour de Strasbourg a jugé qu'un procureur français n'était pas un magistrat indépendant.
Le ministère de l'intérieur a déposé plainte contre l'avocat Bernard Ripert pour des propos tenus en privé.