Didier Reynders, tête de liste des libéraux belges, récipiendaire de la légion d'honneur qu'était venu lui remettre en grande pompe Nicolas Sarkozy - son ami - à Bruxelles, a développé une argumentation de campagne très douteuses face au premier ministre socialiste, Elio Di Rupo, sur la radio nationale blege lors d'un débat politique à une heure de grande écoute.
A court de programme sans doute et d'argument pour contrer la critique du bilan d'une crise que 20 ans de libéralisme ont savamment orchestré en Europe, le libéral Reynders s'est engagé dans une dialectiques visant à associer socialisme et pédophilie et semble s'être réfugié dans cette réplique au premier ministre socialiste sortant, lequel est homosexuel, pour détourner la discussion des injustices sociales de l'héritage libéral. Facile et minable.
Cette attaque - qu'il n'est pas exagéré de considérer comme ad hominem à l'égard d'Elio di Rupo - témoigne de la médiocrité de la pensée libérale et de la misère intellectuelle qui caractérise une idéologie se résumant au "chacun pour soi" et "à la loi du plus fort". "Chacun sa M..." ? Les coups bas sont le signe d'une mentalité qui repose avant tout sur l'arbitraire et le rapport de force.
Didier Reynders reprend l'argumentation d'un autre député belge à l'égard d'Elio di Rupo, Laurent Louis, ayant organisé avec Dieudonné et Soral un congrès antisémite à Bruxelles, dimanche dernier, qui fut interdit par le bourgmestre PS...
La conjonction des évènements crée une coïncidence qui n'est peut-être pas fortuite et la récupération des polémiques de Laurent Louis par Didier Reynders n'est pas de nature à être optimiste quand la majorité en Flandres est d'extrêm doite.
Didier Reynders donne une preuve supplémentaire de la banalisation par la droite de la haine de l'extrême-droite et de la porosité des mentalités, sinon du parallélisme voire de la convergence existant entre deux courants d'une même droite, qui n'aime pas les pauvres, les malades, les étrangers, les chômeurs, les jeunes, les vieux, les chiens, les ... Qui n'aime rien en fait, sinon détester l'autre, l'insulter, le mépriser, l'avilir, ...
Didier Reynders mérite-t-il de garder sa légion d'honneur en se comportant de la sorte ?
L'article R96 du code de la légion d'honneur et de la médaille militaire prévoit que "Les peines disciplinaires prévues au présent chapitre peuvent être prises contre tout légionnaire qui aura commis un acte contraire à l'honneur."
Reste à la Chancellerie de la légion d'honneur de savoir si elle accepte de laisser une disticntion à un homme politique dont les propos publiques scandaleux sont gravement blessant et discriminatoires à l'égard d'un responsable politique démocratiquement élu. C'est l'occasion de connaître le niveau d'exigence morale auquel la Chancellerie évalue l'honneur de sa médaille.
Accepter ou refuser la légion d'honneur sera dorénavant une question qui se posera encore plus sérieusement.
" Consentir à être décoré, c'est reconnaître à l'État ou au prince le droit de vous juger, de vous illustrer, et caetera. " " Il y a de certaines femmes qui ressemblent au ruban de la Légion d'honneur. On n'en veut plus parce qu'elles se sont salies à de certains hommes. " Baudelaire Mon coeur mis à nu
Pas besoin d'un petit ruban rouge ridicule quand on peut défiler derrière un grand drapeau arc en ciel.
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Reynders associe affaire Dutroux et socialistes
Didier Reynders, chef de file des libéraux francophones en Belgique, a associé mardi lors d'un débat la présence au pouvoir des socialistes aux «enlèvements et disparitions d'enfants».
Il se passe toujours quelque chose dans un face-à-face Di Rupo Reynders. Le prochain aura lieu sur la Une télé le 15 mai. Réservez-vos places. Pourtant, ça avait plutôt bien commencé...
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Nouveau dérapage, et de taille cette fois, pour le député indépendant Laurent Louis. Jeudi après-midi, lors d’une séance plénière à la Chambre, il a traité le Premier Ministre Elio Di Rupo de pédophile.
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Éric Tomas, bourgmestre d’Anderlecht, a pris un arrêté interdisant le congrès auquel devaient assister notamment Dieudonné et Alain Soral. Près de 400 personnes sont entourées par les forces de l’ordre.
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La N-VA, un parti d'extrême droite qui utilise efficacement le populisme
Le Réseau européen contre le racisme (ENAR) ne considère pas la N-VA comme un parti d'extrême droite mais cite simplement le parti comme exemple d'une manière d'utiliser de manière efficiente le populisme dans les médias, précise Georgina Siklossy, porte-parole de l'ENAR.
