
Mathieu Magnaudeix écrit à propos de François Hollande et du référendum d'initiative populaire : " il ne souhaite pas convoquer un référendum constitutionnel, l'autre outil qui permettrait de modifier la loi fondamentale. "
Incroyable.
Quel risque prend le président de la République à proposer un référendum sur le référendum d'initiative populaire ?
J'ai du mal à le distinguer.
Au contraire, en proposant un tel référendum, il oblige les opposants à un tel référendum à s'afficher comme ce qu'ils sont réellement : des adversaires de la démocratie et du peuple.
Quel politique démocrate peut-il en effet se justifier de vouloir interdire au peuple, le souverain, le droit de s'attribuer celui de proposer des lois ?
François Hollande ne prend donc aucun risque. Il s'attribue d'avance un succès et ne peut qu'apparaître comme un vrai démocrate.
En refusant d'engager la réforme constitutionnelle par voie référendaire, en revanche, François Hollande se range objectivement du côté des adversaires de la démocratie et du peuple. Cela est dramatique.
Marat éditait l'Ami du peuple. L'époque a bien changé. Il y a eu comme un retournement.
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Le «référendum d'initiative populaire», sitôt exhumé, déjà dégonflé
Le « référendum d'initiative populaire » promis par François Hollande devrait être adopté le 19 novembre. Loin d'une révolution, il s'agit d'un texte ultra-verrouillé, écrit par l'ancien ministre sarkozyste Brice Hortefeux et repris tel quel par la majorité actuelle. La procédure est si restrictive qu'elle ne devrait jamais déboucher!