Je veux dénoncer la mentalité détestable, indigne, des spéculateurs qui ont acheté tous les Charlie Hebdo, que ces gens ne lisent jamais, juste pour les remettre en vente sur Ebay et se faire de l'argent dans la plus grande des indécences, laquelle signale le niveau de mépris atteint dans notre société.
Les offres hallucinantes de numéros de Charlie Hebdo fleurissent
Le prix du dernier numéro de Charlie Hebdo s'envole sur eBay
Le dernier Charlie Hebdo vendu à prix d'or sur le web
Attentat à Charlie Hebdo : quand le business fleurit sur le drame
C'est cette même mentalité détestable qui va semer la mort n'importe tout sur la planète avec la seule obsession de faire de l'argent.
L'extrême-droite est l'idiot utile du capital. Le terrorisme en est son enfant naturel. Le point commun est le mépris de la dignité humaine, matrice des droits de l'Homme.
Ce comportement ignoble de charognards financiers ne fait que reproduire à une petite échelle la logique que promeuvent les gouvernements à grande échelle, en abdiquant devant l'influence des intérêts financiers.
Cette violence morale qui insulte bon sens est le support moral indispensable à la violence terroriste, sans lequel elle ne saurait pas s'épanouir et prospérer : la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre.
C'est dans l'expression de cette abdication des valeurs et de l'évidence qu'il faut chercher aussi la cause de la violence qui a coûté la vie à dix journalistes et deux policiers. Les relations transversales à l'origine de l'attentat ne doivent pas échapper à la réflexion et à la critique du monde global que les politiques invoquent pour justifier la misère et la régression sociales qu'ils installent en France, en Europe et dans le Monde, au prétexte de faire de la croissance, du profit, des marges.
Les petits spéculateurs se montrent à la hauteur du discours dominant. Leur comportement établit qu'ils ont bien compris les maîtres et ceux qui s'en font les promoteurs ou les collaborateurs.
Bravo Hollande, bravo Sarko, bravo Valls, bravo Macron vous avez été bien compris.