La Justice française va enquêter sur les fortunes des dirigeants africains en France (Dossier de l'Express). On reproche aux dirigeants africains un comportement qu'on ne reproche pas aux investisseurs qui exploitent l'Afrique (français mais pas exclusivement non plus). Il serait bien d'envisager cet aspect de choses, que les Africains eux-mêmes soulèvent, pour que l'Afrique échappe à la rapacité impécunieuse et funeste des pirates qui la spolient et l'exploitent.
La justice française est-elle assez forte pour résister au poids des réseaux animant la Françafrique ?
Bockel s'est fait éjecter dès qu'il a émis une petite vélléité à vouloir y mettre un peu d'ordre et la vendettta parlementaire contre Martin Hirsch qui a osé énoncé la faiblesse morale de quelques donneurs de leçons illustrent bien la duplicité règannt chez nous à l'origine du malheur africain. Ils sont aussi les artisans de la désespérance sociale en Europe. Ils sont animés d'une mentalité à courte vue du profit immédiat qui ne promet qu'un champ de ruines.
La Françafrique n'est donc pas qu'une question de justice seulement mais également de mentalité.
Cette mentalité détestable imprègnant en profondeur les habitudes politiques, au delà de la France, qui colonisent l'Afrique pour le plus grand malheur des Africains, est régulièrement présentée comme un signe de progrès et d'émancipation.
Il serait temps de dénoncer cette imposture et de placer ceux qui la promeuvent face aux saccages qu'ils cautionnent.
Résoudre la corruption en Afrique demande une maturité intellectuelle à laquelle bien peu ont la fermeté de caractère suffisante pour s'y maintenir.
Le spectacle kitchissime de la politique se limitant à la posture déclamatoire n'est pas de nature à rassurer ceux qui s'inquiètent sincèrement du respect de la dignité humaine et de la préservation de l'environnement. Le "grand n'importe quoi" n'est pas le fait des journalistes mais l'abdication du politique. Sa prétention intellectuelle à mépriser le reste de l'humanité ne soulève pas beaucoup de critiques en son sein. Les autres, forcément néophytes ou béotiennes, sont disqualifiées.
L'élite développe une réflexion où elle ne se confronte pas aux autres idées mais s'entretient dans les siennes propres, d'où cette tendance lourde à fast thinking", celle de l'éloge du mensonge et du scandale ordinaire, semble être devenue insupportable. Il est amusant de relever qu'Eva Joly rejoint le discours du pape pour se retrouver face à la même adversité, celle de ceux qui entretiennent le système dénoncé...Un système foireux.
Bon courage aux magistrats français. En espérant qu'ils trouvent en face d'eux des avocats aussi courageux pour faire triompher ensemble le droit et la civilisation sur l'appétit du gain.
Les nombreuses "références belges" amènent à s'interroger si la politique française n'est pas une "histoire belge" ?
Je ne sais plus si je l'ai mise mais je recommande aussi celle-là
Je vais demander l'asile politique à la Belgique.