Hasard de la rédaction, le télescopage de titres clivant et de commentaires détestables,conduit à s'interoger sur la magie réconcialiatrice de l'art, de la culture et du cinéma dans une époque qui, même si le pouvoir semble le découvrir, n'a rien de nouveau, parce qu'il n'a rien su faire de neuf depuis des dizaines d'années.
Ce que paraît découvrir Manuel Valls à travers les décombres d'une politique monétariste, sacrifiant les droits sociaux au bénéfices de l'évasion fiscale, et qui était déjà largement étudié et commenté, il y a plus de trente ans, par des journalistes, comme Patrick Meney.
Le journaliste expliquait déjà les ressorts d'un phénomène qu'on semble découvrir aujourd'hui. Son reportage Même les tueurs ont une mère date de 1986.
L'idéologie du terrorisme d'aujourd'hui n'a rien de religieux. Manuel Valls se complaît dans la rhétorique grotesque de l'amalgame et de la confusion, qui mène à la stigmatisation. Il recycle le discours qu'il tenait contre les Roms pour l'appliquer aux musulmans. A qui le tour demain ? A quoi tiendrait son opposition à l'antisémitisme s'il venait à divorcer et que l'intrigue du roman de Houellebecq prenait vie ?
Le terrorisme d'aujourd'hui n'a rien de mystérieux. Il est encore plus pauvre que celui d'hier. La misère est un terreau de la violence mais la conséquence d'une politique libérale menée au mépris de l'intérêt général, du but de la société comme il est énoncé en conclusion du préambule de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. La politique de Valls méprise pareillement le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946. Et tout l'assemblée nationale se met au garde à vous pour célébrer ce héraut de la régression sociale, prohibée par le droit.
C'est l'idéologie de la misère, du ressentiment, des frustrations, de l'abandon, de la peur, de l'ignorance ; celle qui isole du fait du reflux de l'Etat dans ses obligations positives, de l'abdication des renégats de la République qui font de chacune de leur lâcheté un motif à s'en féliciter.
Combien de terroristes va-t-on fabriquer en plus avec la destruction des droits sociaux compris dans le projet de la loi Macron ? Facile ensuite d'aller chercher des causes dans une religion et d'en culpabiliser toute un communauté qui, elle, à la différence de Valls, n'est pas au pouvoir et n'est pas responsable de la casse sociale que ce bonhomme provoque, sans aucun état d'âme.
Jusqu'à quand doit-on supporter son discours qui n'est qu'une fumisterie, une escroquerie intellectuelle ? Comment se plaindre d'un manque d'esprit critique dans une religion quand cette absence d'intelligence est au pouvoir ?
Résumé : Ce jour-là, j'avais rendez-vous avec un tueur. Marwan, 26 ans, formé dans les combats du Liban, avait tué plus d'hommes qu'il n'avait aimé de femmes.
Je voulais comprendre : la haine, la sauvagerie, la barbarie. La mort était son métier. Il allait à la tuerie comme nous allons à notre travail. Je voulais savoir si ces choses-là sont loin de nous ou, au contraire, en nous. Savoir comment il les vivait et si cela pouvait aussi nous arriver.
Il s'est assis en face de moi. Ses yeux noirs n'exprimaient rien. Ni cruauté, ni amour, ni émotion, ni remords. Le vide. Et le récit a commencé...
Des dizaines d'heures d'entretiens, pour que le tueur si réticent à la confession décide enfin d'aller au fond des choses. Lui aussi voulait comprendre comment, adolescent sensible, lycéen insouciant, il avait été entraîné dans la folie collective. Comment il avait fini par prendre du plaisir au massacre, par être impliqué dans toutes les horreurs de onze ans de guerre, par traquer des jours durant, en franc-tireur, la victime innocente. Comment enfin, formé au terrorisme international, il s'était retrouvé à Paris.
Histoire hallucinante. Elle nous concerne intimement. Grâce à la complicité du tueur, voici' démonté le mécanisme de la folie des peuples et de la violence moderne. On ne ressort pas intact de cette fréquentation (Source : Le Livre de Poche, LGF)
______________________
Le lycée musulman Averroès,un symboleau cœur de la polémique Par Lucie Delaporte
Depuis la tribune au lance-flamme d’un professeur démissionnaire du lycée Averroès, unique lycée musulman sous contrat avec l’État, dans laquelle l'enseignant dénonçait l’obscurantisme des élèves, leur antisémitisme obsessionnel ainsi que le double jeu d’une direction proche des Frères musulmans, l’établissement est sous les feux des projecteurs. Enquête sur un lycée pionnier.
Pierre Birnbaum: «On a sous-estimé la violence que rencontrent les juifs français» Par Antoine Perraud
Dans Sur un nouveau moment antisémite. « Jour de colère » (Fayard), le sociologue Pierre Birnbaum décrypte l'explosion de haine conjuguée lors d'une effroyable manifestation parisienne, en janvier 2014. Rencontre avec un analyste de notre malheur politique...