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Billet de blog 25 octobre 2012

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La corruption de la police de Marseille doit provoquer un séisme juridique.

Marseille la honte, scandale, morts, police corrompue d'incapables, justice sous-équipée, débordée et trompée. Louise Fessard pose la question la plus pertinente qui soit de l'actualité judiciaire marseillaise.

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Marseille la honte, scandale, morts, police corrompue d'incapables, justice sous-équipée, débordée et trompée. Louise Fessard pose la question la plus pertinente qui soit de l'actualité judiciaire marseillaise.

Malheureusement pour elle, ses interlocuteurs ne sont pas à la hauteur du sujet. Il n'est peut-être pas indifférent que la corruption frappe dans les régions où la République a perdu quelque peu de sa vigueur, tout au moins au sommet de l'édifice, et où les saltimbanques font la loi.

La misère des réponses et des réactions que Louise Fessard reçoit de la part de certains avocats et du parquet laissent pantois du niveau atteint par l'abdication démocratique et le renoncement. Une certaine méconnaissance de la procédure, aussi.

Une plainte pour faux en écriture publique impose l'ouverture d'une instruction selon l'article 79 du code de procédure pénale.

Un faux en écriture publique est une infraction qualifiée crime et cet article 79 dit que l'instruction est obligatoire en matière de crime.

Le procureur ne peut donc pas la classer mais il est obligé au contraire de requérir l'ouverture d'une instruction.

Combien d'injustices ont été commises et de sanctions prononcées à tort pendant des années que les pouvoirs publics se refusent d'assumer ? Bernard Tapie serait donc le seul à bénéficier en France du droit à voir son dommage matériel et moral réparés ?

Cela mériterait d'inspirer toute une émission en soirée sur Médiapart.

Marseille illustre une dérive des mentalités, la désertion des responsabilités, une élite d'apparence, sans conscience, de pure forme, pour le décors. Des procédures de papier, entre le pharisianisme judiciaire et le bovarysme juridique. Ce sont les prémices fascistoïdes d'un abandon paresseux à la fatalité. Celui qui permet les scandales et la corruption, l'extrémisme, la violence et les discriminations.

La nullité de la capacité d'indignation au sein des professions judiciaires autour d'un scandale sans nom, la démonstration du mépris du droit des justiciables, est inadmissible, scandaleux. Une image étroite de la France bien plus que celle d'un Etat de droit.

 Où est Christian Charrière Bournazel ? Revenez vite, ils se rendorment...

L'Etat a l'obligation de garantir l'effectivité du droit à un procès équitable et à réparer les dommages des dysfonctionnements de son appareil judiciaire. « la Convention européenne des droits de l'homme a pour but de protéger des droits non pas théoriques ou illusoires, mais concrets et effectifs »

Honte aux dilettantes du droit qui gèrent dans l'ennui la misère des hommes.

Quant au procureur, il doit demander les moyens nécessaires à sa mission de contrôle de la police judiciaire, plutôt que de jouer sur la lassitude des victimes, qui fait le jeu des voyous, des vrais, ce qui courrent encore et se marrent de ce qui se passe.

" Il se commettrait peu de crimes, si les témoins de l'injustice n'en étaient pas moins indignés que les malheureux qui en sont les victimes."

Mise à jour :

BAC de Marseille: la justice était alertée dès février 2011 03 décembre 2012 | Par Louise Fessard

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