Un titre de l'actualité d'aujourd'hui porte sur les soucis de l'imprimeur dont les locaux ont été dévastés par l'occupation des frères Kouachi et l'intervention policière. Il est obligé de faire appel à la solidarité de ses voisins, pour faire face à ses échéances, alors qu'il est assuré. Etonnant. Voilà un assureur qui ne sert à rien. Peut-on connaître cette société d'assurance pour éviter de lui souscrire un contrat ?
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Bravo les voisins et leur mouvement spontané. La presse parle d'un délai de plusieurs mois, qui est scandaleux, comme si c'était normal et qu'il fallait s'y faire, une sorte de fatalité.
Mais quelle est donc cette société d'assurance aussi nulle qui n'est pas capable de remplir ses obligations immédiatement quand les faits sont établis et connus de la France entière ? L'assureur invoque les clauses de son contrat. Il impose au client, un contrat d'adhésion, pour se justifier de son retard. Il faut faire des expertises, déplacer des "experts", qu'ils rendent leurs rapports, etc.
Certes, mais qu'est-ce qu'ont fait tous ces gens pendant trois semaines ?
Il est anormal que l'assureur fasse trainer le dossier alors qu'il peut se retourner, par subrogation, contre l'Etat, qui ne peut pas nier de sa responsabilité dans les dégâts.
Un assureur laisse à son client le loisir de laisser attendre quant il s'agit de payer les échéances, alors comment accepter qu'une personne sinistrée, dans l'urgence et privée de son outil, doive attendre ou faire appel à la générosité du voisinage pour pallier la mauvaise volonté ou l'impéritie d'une société financière qui fait son profit sur le pari d'un risque et l'augmente en oubliant d'agir dilligemment quand le risque se produit.
L'activité d'assurance spécule sur les risques en tout genre et il serait intéressant de savoir ce qu'il en est des pertes de revenus, l'invalidité, la maladie, ... L'imprimeur CDT est un cas emblématique du comportement d'une branche d'activité dont l'utilité pour les consommateurs porte à s'interroger.
Une activité privilégiée qui a le soutien du gouvernement quant il s'agit de faire baisser le risque d'accident de la route en augmentant la répression des automobilistes. Mais quant il s'agit de l'assureur à l'égard du client, c'est autre chose.