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La Cour européenne des droits de l'homme fixe des limites à l'obligation de réserve.
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L'intérêt général à ce que soit divulgué les informations faisant état d'agissement illicites dans une société démocratique l'emporte sur l'intérêt à maintenir la confiance de l'opinion du public dans ses institutions. Une libre discussion des problèmes d'intérêt public est essentielle en démocratie et il faut ses garder de décourager les citoyens de se prononcer sur de tels problèmes (Affaire GUJA C. Moldova – Grande Chambre 12 février 2008).
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L'obligation de loyauté du fonctionaire ne découle donc pas des rapports avec la hiérachie et de l'appréciation de celle-ci mais de la conformité du comportement du fonctionnaire à l'intérêt général, l'Etat de droit et à la "Convention européenne des droits de l'homme en tant qu’instrument constitutionnel de l’ordre public européen" (Affaire Loizidou 23 mars 1995 §75). L'ordre public européen, par l'effet direct du droit et de la jurisprudecen issue de la Convetion, s'impose au juge national. Il est donc tenu de veiller scrupuleusement au respect des droits fondamentaux du fonctionnaire poursuivi pour avoir dénoncé des faits portant atteinte à l'intérêt général.
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Les syndicats, les avocats, les associations militant pour la défense des droits fondamentaux peuvent s'en inspirer pour soutenir les fonctionnaires refusant l'arbitraire refusant la fatalité d'une violence institutionnelle.
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Le droit européen peut notamment motiver le refus des fonctionnaires à obtempérer à la politique du chiffre telle que le révèle le débat sur les garde à vue.
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Cette jurisprudence soutient également l'action de la presse à relayer ces résistances. Il n'y a plus de grande muette à Strasbourg depuis 15 ans. C'est contraire aux droits de l'homme et à la démocratie.