La police psychiatrise ses fonctionnaires qui exercent leur liberté d'expression et les met à la retraite d'office, dans la plus grande précarité, avec la caution complaisante de la représentation syndicale et du service médical de la police.
C'est ce qu'illustre et rappelle le combat d'un CRS courageux, Laurent Cuenca, méprisé par son ministre et son administration, qui excellent dans la démonstration de ce que peut être le fascisme mou de l'indifférence.
Un gouvernement qui s'apprête à rallonger l'âge de la retraite jette ses fonctionnaires en pleine force de l'âge. Laurent Cuenca incarne le scandale ordinaire que gère une classe politico administrative méprisante.
La loyauté ne s'apprécie pas subjectivement selon ce qu'en pense la hiérarchie mais objectivement en considération des valeurs et principes de la République. Il semble que le ministère de l'intérieur favorise l'appréciation subjective, arbitraire, à celle objective, démocratique.
Il paraît dès lors très illusoire d'attendre des pouvoirs publics chargés de l'ordre public un respect minimum pour les citoyens et les justiciables quand ils réservent de tels mauvais traitements à leurs propres fonctionnaires, comme Laurent Cuenca.
La maltraitance des fonctionnaires annonce celle que le pouvoir réserve aux citoyens. Amettre la première conduit à accepter la violence institutionnelle du pouvoir.
Le policier est aussi malmené par son administration d'emploi qu'elle lui demande de le faire à l'égard des Roms ; et le policier qui s'émeut des ordres ou de l'ambiance discriminatoire est psychiatrisé.
Une telle procédure est celle que réservait l'Union soviétique à ses dissidents. Cette gestion des personnels rappelle celle des commissaires soviétiques. Elle est également celle des réseaux ploutocrates qui dirigent l'industrie et la finance sur le dos des peuples.
Honte donc à la hiérarchie et au syndicalisme majoritaire de la police qui menacent ainsi les libertés publiques.
Les médecins qui se prêtent à ces impostures médicales sont également à dénoncer.
L'ordre des médecins n'est pas à la hauteur de ses responsabilités en laissant se développer de telles dérives qui font obstacle à l'exercice des libertés civiles et politiques, les droits de l'homme.
Le droit à la santé est aussi un droit de l'homme. Il est très mal défendu si ceux qui sont censés le garantir se compromettent ainsi à abandonner leur indépendance au service du pouvoir.
Sihem Souid pourrait faire mieux entendre sa voix et prendre la tête d'un véritable mouvement d'émancipation des droits et des libertés dans la fonction publique : « Je ne vais pas écrire tous les quatre matins, mais si les choses ne vont pas, je pousserais un coup de gueule. Je veux que la gauche soit la gauche » (Source). Une jurisprudence abondante de la Cour européenne des droits de l'homme existe sur ce point.
http://www.come4news.com/manuel-valls-prefere-la-bac-nord-a-laurent-cuenca-998396
http://www.rtl.fr/actualites/info/insolite/article/un-crs-retranche-en-haut-d-une-grue-a-agen-7759955178
http://www.leparisien.fr/faits-divers/lot-et-garonne-un-ex-crs-se-hisse-sur-une-grue-pour-un-litige-professionnel-29-03-2013-2681423.php
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