
Une brève de Médiapart témoigne de la nocuité profonde des dérives du système bureaucratique qui gouverne les pays modernes : Espionnage: la NSA accuse les agences européennes. La NSA n'a pas espionné les Européens. Ce sont les services européens qui le faisaient pour elle. Pour la pensée libérale, il n'y a pas de petites économies. La sous-traitance existe même dans la trahison des peuples. Les déclarations des responsables de " l'espionnage " US sont très graves et expliquent les (très fortes) réticences des pays européens à accorder la demande d'asile d'Edward Snowden.
PRISM n'est pas un accident. PRISM a été planifié. PRISM a été accepté par les pouvoirs qui ont trahi leurs peuples. PRISM démontre que les pouvoirs ont peur des peuples, qque ces pouvoirs ne font pas confiance à leurs électorats et les espionnent jusqu'à violer industriellement leur vie privée en développant et promouvant des NTIC, dans un cadre bien précis qui leur garantit un moyen de les surveiller toujours plus et mieux.
PRISM révèle un autre nouvel aspect sombre de la bureaucratie.
Le progrès technologique a fait passer l'humanité de la mort industrielle à la violation de la vie privée industrielle.
Le pouvoir n'a plus besoin de d'éliminer des populations entières. Il est capable d'identifier précisément ses cibles (affaire Amesys et Qosmos) pour s'en débarrasser (assassinat par drones), pour un coût moindre qu'un génocide et une compatibilité idéologique savamment orchestrée au mépris des droits fondamentaux.
C'est la réalité de la mentalité politique actuelle qui gouverne sans considération de l'humain, à coups de renoncements techniques, dans l'attente de la lassitude des débats, laquelle permet toujours d'adopter les mesures antidémocratiques, ce qui établit l'insuffisance de l'enseignement des principes de la Démocratie délivré aux cadres de la Nation. Les grandes écoles fabriquent cette mentalité.
Il y a un mythe à revoir et à confronter à la réalité.
PRISM illustre l'échec des valeurs et la grande perfectibilité des ensignements.
L'ascenceur social - si tant qu'il existe - est celui, en fait, qui permet à ceux qui y accèdent de mener le peuple, qui n'y a pas accès, à la soumission ou à la mort.
Il est urgent d'envisager un enseignement sérieux de l'histoire de la pensée politique dans les grandes écoles françaises, afin que les futurs cadres, qui en sortent, aient, au moins, un soupçon d'idée de l'incidence sociale de leur action.