Non seulement la France se caractérise par des députés qui agissent à la régression des droits de l'Homme mais aussi par une haute fonction publique inutile et nocive comme en témoigne le dernier rapport remis sur le logement. Un haut fonctionnaire qui embarque le pays dans l'erreur garde ses diplômes à la différence d'un chauffeur de bus à qui on supprime son permis. Sauf que le premier menace l'avenir de centaine de milliers de personnes quand le second n'en transporte qu'une cinquantaine.
La comparaison n'est pas exagérée. On parle bien de conduire les affaires publiques, conduire les affaires de l'Etat. Un chauffeur d'autobus a la mission d'amener à bon port ses passagers. Un haut fonctionnaire pareil, sachant que son véhicule est l'Etat et que c'est lui dessine la carte à suivre.
Un rapport n'a de sens que s'il participe efficacement à résoudre un problème et celui-ci ne fait que l'aggraver.A quoi bon s'encombrer d'un cartographe qui dessine des routes sinueuses et dangereuses quant il a feuille blanche pour inventer des parcours qui répondent à l'attente du public, comme le permet la rédaction d'un rapport.
S'il existe quelques esprits chagrins pour dire le contraire et promouvoir des idées flattant la seule satisfaction de leurs égoïsmes, la très grande majorité du public attend la justice.
La raison d'exister et le but d'une société est de contribuer à l'amélioration du bien-être général. Un gouvernement et la haute fonction publique qui le conseille ont donc pour mission de participer positivement à cette amélioration du bien-être général. C'est le sens de l'intérêt général, sans lequel il n'y a en n'a plus et fait retomber l'action politique au service de l'intérêt particulier, d'une intérêt particulier, celui d'un petit nombre, au dépends d'un plus grande nombre. C'est ce qui se constate actuellement.
La fonction publique en général, et avant tout la haute fonction publique qui la dirige, n'a donc de sens que si elle sert efficacement le progrès social.
Le droit au logement est un droit de l'Homme économique social et culturel. Il est consacré par la Cour européenne des droits de l'Homme. Le droit au logement participe au progrès social. La régression sociale est prohibée par le droit contraignant.
Un rapport de hauts fonctionnaires sur le logement doit donc participer au progrès social en apportant des solutions pour garantir l'effectivité du droit de chacun d'accéder à un logemùent décent.
Non seulement ce rapport ne répond pas à la question du problème du logement en France, il mais en soulève une autre, dont l'accuité s'affirme de plus en plus.
A quoi sert une haute fonction publique qui aggrave les problèmes ?
Le bon sens et le service de l'intérêt général voudrait - et commandent - que cette haute fonction publique s'applique à dénoncer les problèmes et y apporte des solutions.
Or, en l'espèce, la recension de ce rapport montre clairement qu'il n'apporte pas de réponse utile aux personnes sans logements ou logées dans des conditions indignes.
Rien ne justifie que la collectivité entretienne et paye si cher des personnes dont l'intelligence ne sert pas à l'intérêt et le bien-être général.
Monsieur Delarue paraît être une exception de bon sens et d'intégrité intellectuelle dans une catégorie socio-professionnelle dont l'actualité laisse malheureusement bien plus voir une propension à la domesticité publique ou l'obséquiosité.
Monsieur Delarue ne saurait servir d'excuse absolutoire à tout un tas de personnes peu sérieuses et scrupuleuses.
Le rapport montre que ces hauts fonctionnaires n'ont pas répondu de manière positive à la question qu'ils avaient pour mission de contribuer à résoudre. Soit ils sont incapables, soit ils sont de mauvaise foi.
Dans les deux cas, ils sont inutiles.
N'est-ce pas le raisonnement libéral que promeut le gouvernement ?
Il serait donc logique que ce gouvernement commence à l'appliquer en priorité aux personnes dont la capacité de nocuité est la plus importante.
Un mauvais haut fonctionnaire, c'est-à-dire qui sert pas l'amélioration du bien-être général, crée plus de tort à la collectivité, qu'un petit fonctionnaire, en terme de coûts directs et indirects, en considération de l'incidence importante de ses actes, par effet domino.
Un aparté pour s'étonner, comme cela se constate dans les entreprises, que l'idéologie libérale encourage à se débarrasser des compétences à la base tout en ménageant les incompétents du sommet, qui coûtent cher (voir par exemple l'affaire de la Société générale, France Télécom, ...).
Les auteurs du rapport devraient donc être licenciés pour insuffisance professionnelle et l'économie réalisée affectée au budget d'une relance des logements sociaux.
Plutôt que de s'interroger sur la privatisation de la fonction publique, il s'agirait plutôt de s'intéresser à l'utilité sociale de la haute fonction publique et lui poser une obligation de résultat en matière de conseil. Ce qui serait logique en considération de l'attente légitime de la collectivité à l'égard de ses hauts fonctionnaires et du manquement grave à les voir ne pas y répondre.
Un parcours scolaire ne confère pas pas à lui seul la respectabilité. Il faut que les actes le confirment.
Les diplômes ne sont pas des chèques en blanc. Il faudrait réfléchir, comme pour le permis de conduire, à pouvoir les retirer à ceux qui commettent de grande embardées. Un chauffeur de bus a la responsabilité de 50 personnes. Un haut fonctionnaire, lui, a la responsabilité du destin de dizaines de milliers de personnes.
Une personne accédant à la conduite des affaires publiques, à une fonction administrative au service de l'exécutif et ayant des incidences sur l'effectivité des droits fondamentaux, devrait donc se voir retirer ses diplômes et interdire d'exercer, afin de protéger la collectivité, dès qu'elle engendre un doute sur sa capacité à remplir son obligation de résultat.
L'interdiction d'exercice, qui est la conséquence du retrait de permis des chauffeurs d'autobus, existe pour les chefs d'entreprises, pour les médecins, ...
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Centre commercial d'EvryLa vraie violence dumarché du travail Par Rachida El Azzouzi
À l’heure où la loi Macron est débattue à l’Assemblée, état des lieux du marché du travail sous la gauche dans un des plus grands centres commerciaux de France, celui d’Évry (Essonne). Au pied de la maison des syndicats, de l’Inspection du travail et des Prud’hommes, c'est « la peur de l’employeur et du chômage » qui fait tenir.