pucciarellialain

écriture politique. Je cherche un éditeur (que je ne trouverai sans doute pas) pour 'Les "grands médias" au pas cadencé", mon dernier manuscrit/enquête

Abonné·e de Mediapart

67 Billets

0 Édition

Billet de blog 30 août 2015

pucciarellialain

écriture politique. Je cherche un éditeur (que je ne trouverai sans doute pas) pour 'Les "grands médias" au pas cadencé", mon dernier manuscrit/enquête

Abonné·e de Mediapart

Quinquennat Hollande: un désastre français

pucciarellialain

écriture politique. Je cherche un éditeur (que je ne trouverai sans doute pas) pour 'Les "grands médias" au pas cadencé", mon dernier manuscrit/enquête

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Des « hommes de paille » pour une présidentielle 2017 sans enjeu : « Un homme de paille désigne une personne qui couvre de son nom les actes ou les écrits de quelqu'un d'autre. La personne ainsi protégée peut agir de manière anonyme à travers la couverture que lui procure l'homme de paille » ( source Wikipedia) . Nous y sommes : quid dans ces conditions d'un « président garant de l'indépendance nationale⋅ »?

M. Hollande a pris dernièrement la peine de se soucier officiellement des éleveurs français, qui plongent via l'UE dans une crise économique désastreuse. Diligent, le président de la République en a « fermement » appelé aux grandes surfaces, sans l'ombre d'une menace quelconque, et même si l'on sait que la responsabilité de ces dernières dans la crise de l'agriculture, quoique importante, est partielle, et que l'UE y est pour beaucoup, avec l'assentiment de M. Hollande et au moins de son prédécesseur (lire sur le site de François Asselineau « Les Français vont-ils laisser détruire l’agriculture française ?" par Christophe BLANC). Le ministre de l'agriculture devait dans l'urgence se rendre chez les paysans concernés dont lui et ses amis européens préparent une large disparition, tandis que le Président de la République annonçait des aides exceptionnelles et conseillait aux consommateurs d'  « acheter français » (la crise serait donc née d'une absence de patriotisme gastronomique?). Du bricolage, encore et toujours.

Ce n'est plus à Paris que les vraies décisions sont prises

Nos dirigeants en sont réduits à faire semblant d'exercer leurs responsabilités et à trahir l'esprit de la Constitution de la Ve République, qui fait du Président de la République⋅ le garant de l'indépendance nationale⋅ : quel métier ! Que faire si la majorité de nos hommes politiques acceptent cette dilution de la France dans l'UE ?

Soit. M. Sarkozy nous avait déjà habitués à des gesticulations tout aussi glorieuses. Mais, pour en rester à M. Hollande, qui est « aux affaires », souvenons-nous qu'en principe, il a plus de pouvoirs que n'en avaient nos monarques d'antan. Et qu'en principe encore, il est supposé s'être engagé dans la compétition pour être élu à la tête de l'Etat en 2012 afin de faire une politique au service de la France. En principe bien sûr. Je suis vieux jeu, je ne crois ni au « peuple européen » (la Cour de Karlsruhe non plus), encore moins à un « gouvernement mondial » que certains artificiers largement médiatisés essaient de nous vendre comme de la belle et bonne poudre à faire le bonheur de la planète. Mais laissons là cette savante logorrhée mitonnée à la perlinpinpin : j'ai encore la faiblesse de penser avec quelques autres que les intérêts bien compris de la France existent, qu'ils sont prioritaires pour les Français, nul n'est parfait, et qu'en dehors du cadre national, point de véritable démocratie. Et je regrette que la France ait renoncé à son indépendance, en abandonnant le pouvoir de battre monnaie, de voter ses lois librement, de jouir d'une politique étrangère indépendante sans la contrainte atlantique, ou de décider seule de la paix et de la guerre.

Nos présidents, au moins le précédent et l'actuel, n'ayant plus d'état à diriger, le gèrent comme de bons administrateurs sous la houlette de cette Europe allemande et du grand patron, les Etats Unis.

Les promesses n'engagent que ceux qui les croient...

Cet épisode « anecdotique», nos éleveurs, l'avenir de notre filière agricole aussi, la qualité de ce qui arrive dans nos assiettes, quand chacun s'étripe légitimement ou pas tour à tour à propos de l'Ukraine ou de la Grèce, réveille pourtant des souvenirs qu'il est toujours bon de rappeler. Ce même homme, François Hollande, qui prétendait pour se faire élire s'attaquer à « la finance », en est devenu dès le soir de son élection de 2012 l'homme de main le plus dévoué (lire Laurent Mauduit « L'étrange capitulation »). Lorsque M Ayrault quitte ses fonctions, il choisit pour Premier ministre M. Valls que les primaires du parti socialistes avaient désavoué, l'impétrant ayant royalement réuni 5 % des voix. Passons sur toutes les mesures prises depuis 2012 pour transférer le maximum d'argent public aux entreprises, et donc à leurs actionnaires, sans la moindre demande de contrepartie, fût-elle de principe (qui se souvient encore du million d'emplois promis par M. Gattaz en compensation des largesses de l'Etat?).

Il apparaît donc que M. Hollande s'est assis sur le suffrage des citoyens français à au moins deux reprises, (abstention complice du PS lors du vote en Congrès du « traité de Lisbonne » entérinant le TCE rejeté par les Français, et reniement de 2012) mais également sur les choix faits par ses propres « camarades » de parti.

Dans cette logique politicienne déplorable, M. Hollande a en effet a fait appel à un banquier, M. Macron, qui n'a aucune légitimité démocratique, pour mettre en oeuvre des décisions économiques néolibérales de grandes conséquences que l'on peut qualifier de « réactionnaires » (que portait déjà la « commission Attali ») présentées avec beaucoup d'humour comme devant « libérer la croissance », et se contente d'appliquer la feuille de route bruxelloise (que transcrivait la commission Attali) à laquelle il adhère. Attaques contre les statuts et les droits professionnels, libéralisation des professions dites réglementées, et plus globalement précarisation des services publics etc... On apprend le 21 juillet 2015 qu'un dernier amendement à cette loi dite Macron (glissé en catimini en pleine période estivale) a autorisé l'enfouissement des déchets radioactifs dangereux à Bure dans la Meuse. Avec le 49.3, pas de souci, les déchets nucléaires pourront dormir tranquilles à 500 mètres de profondeur en dépit de l'opposition résolue d'  « arriérés » qui ne comprennent rien à la modernité. Des difficultés de dernière minute auraient retardé l'adoption discrète de cette mesure. Les cadres écologistes qui rêvent encore d'un maroquin auront de la peine à cacher la seule raison qui les maintient dans l'ombre du PS, leurs grandes dents. Le cynisme écolo ne vaut pas mieux que les autres.

Pourquoi se gêner quand on a dès le début du mandat pris le contre pied des engagements de campagne ? M. Hollande évacue de la sorte très ouvertement la culture socialiste « historique» plus visiblement qu'aucun de ses prédécesseurs, et notamment M. Mitterrand, qui avait pour lui la rouerie, la finesse et l'intelligence d'un vieux routiers plus ou moins cabossé par la politique, sans être pour autant un homme de gauche, comme beaucoup l'ont cru. Avec l'aide (notamment) de M. Delors, il nous a légué cette belle Europe de Maastricht où les droits sociaux, les services publics, l'emploi, le droit du travail, (etc...), bref, l'intérêt général, font franchement mauvais genre.

Le choix du président de la République de soutenir et d'incarner la stratégie oligarchique et européiste (ce qui est en gros la même chose) la plus claire fait ouvertement de lui, et de ses collègues, de ses soutiens, des hommes de la droite la plus dure. M. Hollande ne dirige donc rien, il gère dans un cadre préétabli par ses amis et ses commanditaires. Dans la tragédie grecque (se reporter aussi sur le sujet au site de Coralie Delhaume « l'Arène nue »), M. Hollande fait corps avec Mme Merkel pour des raisons officielles sans consistance. « Maintenir la zone euro » à tout prix (surtout pour les citoyens), préserver les créances des banques françaises (qui tout comme leurs collègues allemandes se sont apparemment débarrassées des titres grecs au profit des instances financières européennes, ce qui signifie au détriment des citoyens européens), du vent donc. Sa détermination aurait-elle à voir avec l'amicale pression de ses amis américains ? (Si l'on en croit Wikipedia, M. Hollande est membre des « Young Leaders », structure d'influence atlantiste à cheval sur les deux rives de l'Atlantique, tout comme quelques membres de son gouvernement et tant d'hommes politiques et de journalistes français).

On dirait que le Président fait dans l'exercice de sa fonction le service minimum, et qu'il se situe en deçà de la politique et de ses contraintes démocratiques, à savoir par exemple le débat argumenté, ou à tout le moins la vraisemblance des raisons qui le poussent à agir (quelle importance d'ailleurs, elles ne sont pas à proprement parler les « siennes »). Ou bien qu'il est « ailleurs », dans l'éther de ceux qui savent et se fichent bien de l'avis des Français, qui de toute manière ne peuvent pas, forcément, être à la hauteur des « grands enjeux » de la mondialisation à la mode anglo-saxonne.

Et cela, le parti pris apparent de la « solitude » de l'homme d'Etat devant l'immensité de sa tâche face aux caméras, face aux journalistes, face à nous les citoyens, alors qu'il est un oligarque parfaitement formaté travesti en homme politique « de gauche », sûr de son fait (et de ses réseaux bien fournis), peut nous apparaître comme une piètre imitation de la vraie solitude des grands politiques quand ils sont face à des décisions essentielles (comment ne pas songer au général de Gaulle?). M. Hollande fait apparemment de gros efforts pour se présenter à nous « à la manière de », en vain bien entendu.

M. Hollande affiche avec la parcimonie obligée que lui impose son absence de charisme l'obtuse et agaçante certitude de dire le vrai, bien que les faits démentent régulièrement ses paroles depuis 2012. Il se veut du « bon côté » (électoralisme oblige), lequel bon côté est depuis le président Mitterrand ouvertement celui des puissants surtout et y compris quand on se dit « de gauche » à la mode PS.

Cet homme apparemment affable est un militant intelligent et déterminé de sa cause, qui est celle du pouvoir oligarchique contre la démocratie et ses contraintes, dont par exemple une redistribution minimale des richesses dans un cadre national indépendant au moment où les inégalités en Europe et en France croissent à vue d'oeil. Il se préoccupe tellement des citoyens qu'il a fait passer la « loi renseignement », qui le marque dans l'histoire comme un ennemi déclaré des libertés publiques et de la démocratie, supposée protéger la vie privée et le libre débat d'idées. Ceci nous renvoie aux moments les plus sombres de l'histoire de France, cette fois ci avec l'aide de la haute technologie et dans un consensus « occidental » effrayant. Le grand défenseur des droits de l'homme autoproclamé les bafoue sans broncher. Nous allons tous être fliqués, avec l'accord du Conseil Constitutionnel qui en l'occurrence se découvre comme une simple courroie de transmission du pouvoir exécutif.

Si il est à l'Elysée, c'est que, on le suppose, ses pairs européens et américains l'ont adoubé et avec eux, le « monde des affaires ». Après tout, en quoi M. Hollande diffère-t-il profondément de M. Sarkozy, si ce n'est par l'attitude face aux caméras ? Certains collaborateurs de M. Sarkozy n'ont-ils pas rejoint M. Hollande ? M. Mauduit évoque très bien tout cela dans son ouvrage.

le Président livre une interview à propos de la crise grecque émaillée de mensonges, mais proférés avec tout le sérieux requis (blog de Jacques Sapir« L'Euro, raison délirante »), ce qui fait de M. Hollande un manipulateur cynique peu soucieux de parler réellement à ses concitoyens, (avec la complicité des grands médias) quand une grande partie de la zone euro souffre de plus en plus de ce carcan monétaire. M. Hollande ment donc avec aplomb, ce qui paraît être devenu en France aujourd'hui comme hier une culture de gouvernement. Il paraît ignorer en direct qu'Israël possède la bombe atomique : ses deux interviewers (Mme Chazal et M. Pujadas) ne mouftent toujours pas, carrière oblige. Belle leçon de déontologie journalistique à une heure de grande écoute ! En la matière, les interviewers ne valent pas plus que l'interviewé. Une faillite partagée en quelque sorte.

Il lance de grandes « idées » à propos d'un approfondissement de la construction européenne, d'autant plus vaines que son éventuelle capacité à agir en Europe dépend, de son fait, du bon vouloir de l'Allemagne, lui-même ayant pris le parti de se coucher. Par le plus grand des hasards, cette idée sortie du chapeau un 14 juillet est celle des dirigeants allemands.

Mais qu'importe, le tapage des grands médias donne apparence de vérité aux discours de l'Elysée, et plus généralement de ceux qui ont le pouvoir, politique ou économique.

On peut supposer que dans l'entourage de nos élites, on souffre peu. Il est aisé en haut lieu d'attendre patiemment l'inversion de la courbe du chômage (!) sans trop s'en faire (M. Macron aurait déjà accumulé une petite fortune via ses divers emplois de banquier).

La Ve République, née pour redresser la France, est aujourd'hui l'outil de son effacement devant les mêmes forces économiques et politiques que le général de Gaule a dû affronter lorsqu'il s'était retrouvé à la tête de l'Etat. Autant dire qu'elle est morte.

Déséquilibres européens

M. Hollande est tout autant l'  « homme des américains » que l'a été M. Sarkozy. Nul ne pourra lui reprocher de faire un tant soit peu une politique étrangère indépendante, mais beaucoup pourraient remarquer que ce « va-t-en guerre » aux petits moyens, les nôtres, n 'hésite pas à engager le pays dans les aventures concoctées par le « grand frère » américain, tout en poursuivant le démantèlement de notre appareil industriel, qui est livré à la vente pièce par pièce, et en fragilisant notre crédibilité internationale, notamment à travers l'affaire des Mistral qui va nous coûter si cher. Notons au passage que l'Arabie saoudite, une belle et bonne dictature, féroce dictature reconnue comme telle, paraît plus fréquentable à notre gouvernement que la Russie de l'affreux M. Poutine qui est un président élu. Pas de porte-hélicoptères pour l'un, des Rafale pour l'autre et des séjours en France « sur mesure ». Et ne parlons pas de nos relations privilégiées avec le Quatar, cet autre grand havre de démocratie. Rien donc pour déplaire aux Etats Unis.

Et surtout : la Russie

A l'heure où l'imperium européen allemand a de quoi à nouveau inquiéter les plus placides, M. Hollande a enferré notre pays, via l'UE et l'OTAN, dans une dangereuse confrontation avec la Russie, pour complaire aux Etats Unis, sans prendre garde que, demain, la France, isolée et affaiblie face à l'Allemagne et à ses (nombreux) satellites, pourrait bien avoir besoin, comme « dans le temps », du contrepoids russe pour maintenir un équilibre européen mis à mal par le possible écroulement de la construction européenne qui aura essentiellement servi, au-delà du pouvoir financier mondialisé, les intérêts allemands : l'Allemagne a reconstitué son interland, sa « mitteleuropa » notamment grâce aux pays de l'Est de l'Europe libérés de la main mise de l'URSS. L'élargissement de l'UE à l'Est est tout bénéfice pour la puissance allemande.

Mais avoir une vision stratégique serait d'un vrai politique, soucieux des intérêts nationaux de la France.

M. Hollande a donc tourné le dos à ses promesses, à ses engagements, à son engagement politique personnel, du moins si l'on se souvient qu'en principe les socialistes français étaient supposés prendre en compte à minima l'intérêt du pays et de sa population, et ce faisant aux intérêts bien compris de la France tout comme aux intérêts bien compris de la société française. A l'instar de M. Sarkozy, il est emblématique d'une nouvelle ère dont la Science politique aura un jour à rendre compte, celle des « hommes de paille », qui succèdent aux « politiques », ces individus qui ont plus ou moins bien incarné leur pays dans l'exercice de leur fonction. L'homme de paille élu à la tête de la Ve République est au Président de la Ve République ce que l'eau colorée est au whisky, un faux semblant.

L'ère des « hommes de paille »

Aux yeux de beaucoup d'entre nous, M. Hollande usurpe donc en toute « légitimité démocratique », il a été élu, son statut présidentiel et son rôle, et ne sait apparemment pas (ou bien il n'en a cure) ce qu'est la France, son histoire, la réalité de ses intérêts vitaux, en se fichant comme d'une guigne de son devenir historique dans le concert des nations, qui existent fortement, y compris au sein de l'UE dont on voit mal qu'elle pourrait aller bien loin du fait des contradictions qui la mine. Et si il l'a su, il a de toute évidence opté pour la défense des intérêts du « grand large » contre son pays, au bénéfice des oligarchies nationales et de leurs sœurs mondialisées. Jadis, on appelait cela une « politique de classe ». Adieu enseignements de l'Histoire, culture, enracinement, appartenance, sens de l'intérêt général, esprit public, intérêt national, on quitte le « vieux » rivage pour l'aventure du mondialisme et de la financiarisation qui va avec, via la piètre aventure de l'Euro. Et tant pis si un jour le pays doit réparer à grand frais les pots cassés par ces dirigeants indignes, qui trahissent l'avenir en ignorant le passé et les réalités géostratégiques. Ces hommes de paille miment l'exercice du pouvoir sur les estrades, mais sont en réalité de simples esquifs hauturiers sans attaches. Des employés susceptibles d'être « licenciés » pour faute professionnelle comme l'ont été MM. Papandréou et Berlusconi.

A cette aune, la « fonction présidentielle » est dissoute dans l'accommodement administratif que propose l'UE à ses membres fidèles et soumis, dont la France est le chef de file derrière une Allemagne impérieuse.

M. Hollande n'étant pas idiot avance donc résolument dans une voie balisée par les puissances financières et économiques françaises, européennes et mondiales dont il est, à sa place, un acteur/exécutant clé au niveau européen. Par voie de conséquence, ses soutiens à l'assemblée, les politiques et les médias qui défendent en gros les mêmes orientations, sont ipso facto les ailes marchantes du néolibéralisme triomphant qui rayonne depuis son centre névralgique Washington. Moralité si l'on peut dire, plus aucun grand parti de gauche n'existe en France. Comme le dit (à peu près) Jean Claude Michea, le PS est à présent un parti de droite (parfois) honteux. Et quant aux petites formations, qui peut dire quelles sont leurs véritables positions entre deux élections intermédiaires ou deux ou trois éructations indignées à propos de l'Europe, de la Grèce, de M. Macron, etc..., à quelques rares exceptions près ? Car l'idéologie européiste, donc de droite, a infecté l'essentiel des dirigeants politiques, en France et ailleurs, de quelque bord idéologique qu'ils se réclament. Voir la capitulation de M. Tsipras. Avec la toute puissance de l'idéologie néolibérale, on est en droit d'affirmer qu'aujourd'hui, les courants les plus droitiers du monde occidental ont gagné la bataille des idées, laissant la fureur des querelles sociétales aux « idiots utiles » et aux « sous marins » du système.

Analyser, définir, nommer

Nous voilà donc, dans l'UE, avec un ensemble de pays qui ont globalement perdu toute indépendance véritable, en dehors de l'Allemagne (encore relativement maîtrisée par les Etats Unis mais pour combien de temps ?) qui est le maillon essentiel de cette Europe ligotée à l'ombre du grand patron d'outre Atlantique. Les démocraties européennes, mortellement amputées de leurs prérogatives nationales spécifiquement dans la zone Euro, continuent en apparence à exister en tant que pays indépendants, elles élisent des majorités, des personnels politiques sont portés au pouvoir, comme avant. Chez nous, les journalistes « politiques » font imperturbablement leur travail, et alimente la légende du « politique » dans le microcosme français, en tant que vecteur essentiel de la vie des Français, comme si ce dernier avait encore dans le contexte actuel une importance réelle.

Or, tout a changé. L'Europe a émasculé les nations européennes avec la complicité bienveillante de leurs élites. Les hommes d'Etat aujourd'hui affichent une différence symbolique majeure avec leurs prédécesseurs. Les uns gouvernaient plus ou moins au nom du pays qui les avait élus, les autres gouvernent au nom d'une Europe dénuée de légitimité démocratique, engluée dans un « technocratisme » massif, dans les instances de laquelle les Allemands tirent les ficelles (lire Coralie Delhaume) et au profit d'un Occident atlantiste.

Que dire encore de M. Hollande (ou de M. Sarkozy) ? Il est donc formellement Président de la République française. Mais qu'est devenue cette république soumise à l'UE, et aux Etats Unis ? Si l'on revient sur le conseil des chefs d'état et de gouvernement, qui sont les vrais décideurs en Europe, ce sont des gens qui, dans cette instance, font système, en dehors des mandats (ou contre ces derniers comme M. Hollande) sur lesquels ils ont été élus. A noter qu'ils ont été admis à l'élection dans leurs pays respectifs dans la mesure où ils ne représentaient aucun danger pour la construction impériale US dont l'UE est un maillon clé. Mme Royal a sans doute payé pour le savoir. On sait par ailleurs à présent avec la Grèce ce qui se passe quand un pays « vote mal ».

Un corporatisme oligarchique a vu le jour. La commission n'est en aucun cas l'expression d'une démocratie vivante (!). L'Eurogroupe, qui a eu une telle importance dans la tragédie grecque, n'a pas de réalité institutionnelle précise. Le Parlement est une institution factice. Le règne du « bon plaisir » est de retour.

Autrement dit, le pouvoir des chefs d'états et de gouvernement s'est cristallisé en un pouvoir global qui, changeant de nature du fait de la collégialité née de la constitution du conseil des chefs d'état et de gouvernement, à savoir le partage des avis, des concessions et la redistribution des intérêts nationaux au profit d'intérêts « supérieurs » (en l'occurrence le pouvoir financier et la stratégie atlantiste), s'est mué en instance homogène, indépendante des contraintes démocratiques, à tel point point que l'on pourrait la nommer « chambre des pairs », tant ses décisions collent aux intérêts des puissances financières et économiques. L'Eurogroupe apparaît comme l'émanation symbolique de cette tyrannie « postmoderne ».

L'Europe a accouché d'un système féodal, né pour favoriser la poursuite de la « reféodalisation du monde » (Pierre Legendre) conduite par les Etats Unis, eux-mêmes aux mains de leurs grands groupes d'intérêt, les grands feudataires européens « représentant » les états européens étant obligés de s'entendre sous l'oeil sourcilleux du monarque US.

Cette Europe, soumise à tous les lobbies économiques, a fait de chacun de ses chef d'état un lobbyiste chargé de vendre le néolibéralisme à sa population, et donc, par délégation, d'imposer le poids des lobbies économiques à chaque société concernée. Autrement dit, en tant que Président de la République française, M. Hollande n'assume pas ses fonctions au sens traditionnel du terme. En revanche, en tant que lobbyiste de l'UE et de l'atlantisme, il joue pleinement son rôle. Peut-on le qualifier de VRP des banques et de la mondialisation ? Certes, et avec lui ceux qui le suivent et votent les lois de son gouvernement, ou qui en tant qu'  « experts »,se sont institués en pourvoyeurs d'idées « multimédiatisés ».

Symboliquement, sans renier le terme de VRP des oligarchies, le Président est donc surtout un homme de paille : selon Wikipedia, « Un homme de paille désigne une personne qui couvre de son nom les actes ou les écrits de quelqu'un d'autre. La personne ainsi protégée peut agir de manière anonyme à travers la couverture que lui procure l'homme de paille ». Nous y sommes précisément. L'homme de paille est acteur, il mime la grandeur, le courage, il affiche des pensées gravement énoncées, il « joue son rôle » écrit par d'autres. Appliquant une politique qui n'est pas forcément la sienne, mais à laquelle il adhère corps et âme, M. Hollande est contraint, non par une stratégie subtile ou pas, mais par le souci de tromper ses électeurs, de jouer et de dire un texte plus ou moins pertinent en fonction du talent de ses « nègres » eux-mêmes pouvant être assimilés à de simples copistes des tables de la doxa dont les médias nous rebattent les oreilles jour après jour. Mais dans tous les cas, il conserve aux yeux de ses pairs l'indispensable pouvoir de faire passer autant que faire se peut les vessies européennes pour ses propres lanternes, seul moyen de contourner l'expression démocratique rétive que les grands médias ne peuvent seuls museler. Cela ne fonctionne pas bien, mais il assume son rôle ingrat avec application.

Vrai/faux président, vrai lobbyiste, usant de ses prérogatives constitutionnelles pour imposer des transformations institutionnelles et réglementaires qui minent ses prérogatives institutionnelles (on pourrait en dire autant de tous nos présidents depuis Maastricht, mais avec MM. Sarkozy et Hollande, nous franchissons un nouveau seuil dans l'abaissement du pays ), lesquelles pourtant lui permettent de faire le « bizness » des oligarchies mondialisées, voilà où nous en sommes. Il consomme sa fonction et son pays avec. La tête de l'exécutif qui en France est tout dévore par la queue l'Etat qu'elle devrait déployer et conforter. Mais cette « autophagie » a oublié les gens, qui risquent fort de ne pas se laisser éternellement digérer de la sorte. En dépit des efforts de tant de partis politiques prêts comme le PCF à se vendre pour une poignée de lentilles (lire Jacques Sapir). Question annexe : que fait-on face à des dirigeants qui, trahissant l'esprit de la Constitution, trahissent leur mandat, et avec lui leur pays ?

2017 : sans enjeu

Le panorama politique français ressemblant à un champ de ruines où seule la mauvaise herbe austéritaire et atlantiste paraît pouvoir pousser en abondance, en dépit d'un mécontentement majoritaire mais fragmenté, les dés sont sans doute pipés. On peut en effet à bon droit parler de cassure entre la masse de la population et ses représentants, ou plus largement ses élites, et songer (sans trop y croire?) à l'état de notre pays à la veille de la Révolution française. L'écran médiatique sous toutes ses formes ne peut cacher à tant de nos concitoyens les difficultés grandissantes du quotidien en dépit de tous les discours lénifiants dont nous sommes abreuvés, même si nos « grands journalistes » et tant d'autres à leurs côtés sont capables d'expliquer tout cela comme « normal », et « inévitable », quand ils veulent bien évoquer le quotidien réel des Français, ce qui n'est pas habituel.

On raconte ça et là que M. Hollande pourrait bien se représenter si...

Le chômage baisserait ? Simple comme un clic de souris et une belle campagne médiatique. M. Hollande en sauveur de l'Europe ? Idem. M. Hollande porteur d'un projet pour la France ? Encore idem. La scène politique, cela a été dit, relève de l'univers théâtral, les rôles y sont à présent méticuleusement distribués et mis en exergue par le metteur en scène tout puissant que sont les médias de masse, unis dans la fabrication d'une réalité virtuelle.

Aucune force politique dominante en France aujourd'hui ne « porte la France ». Nos élites ont laissé tombé le fardeau trop lourd pour eux depuis longtemps, ce sont les « papillons intermétropoles » de la « mondialisation heureuse » chère à M. Minck.

L'élection présidentielle, moment clé de la Ve république, devient un événement mondain et distrayant pour les citoyens, et l'heure d'un tournoi factice entre des candidats acquis non pas aux mêmes valeurs, ce mot est tombé en désuétude en dehors des discours d'estrade, mais partageant le même militantisme réactionnaire. S'opposent ceux qui sont pour et ceux qui ne sont pas contre. Il suffit par exemple de prendre connaissance du programmes des leaders de droite et d'écouter M. Valls pour s'en persuader. Le fonctionnement démocratique, amputé de son rôle premier, définir souverainement la politique et ses moyens au service du pays, ressemble de plus en plus à une course aux places, et à un combat d'ambitions personnelles.

L'Europe de l'argent, c'est à dire l'Europe des banques, est d'abord l'Europe des personnels politiques et de leurs troupes de choc médiatiques qui assurent efficacement cette main mise de la finance sur nos contrées. MM. Hollande, Ayraux, Valls, Moscovici, Delors, Junkers, MMes Merkel, Lagarde, les membres de l'Eurogroupe, M. Draghi (etc...), tous, à tous les niveaux des responsabilités politiques économiques et bien entendu médiatiques sont les multiples visages d'une même politique au service des mêmes intérêts.

Petit pari sur l'avenir proche

Depuis M. Giscard d'Estaing, le sociétal a pris une importance croissante dans la vie politique. Le « sociétal » regroupe des sujets symboliques qui passionnent les citoyens, et qui ne remettent pas en cause l'ordre matériel profond des choses, à savoir la politique économique, la répartition des revenus, la place de l'Etat et du privé dans la vie du pays, la politique étrangère etc... On peut certes revendiquer le symbolique comme une réalité aussi puissante que les contraintes matérielles, mais ces dernières déterminent au moins dans les pays développés un droit fondamental, celui de se nourrir et de pouvoir, le ventre plein, se soucier alors des souffrances symboliques dans le cadre du débat démocratique.

Cette hiérarchisation ne sera pas du goût de tout le monde (lire « La condition humaine n'est pas sans conditions », Jean Pierre Lebrun, Denoël), mais on on est en droit de considérer que la priorité des priorités est que chacun puisse avoir un emploi et/ou un revenu, qu'il puisse en vivre, élever ses enfants, bref, qu'il soit en mesure d'envisager une vie digne pour lui et ses enfants, et qu'après tout, hors ces conditions basiques qui sont de moins en moins remplies pour un nombre croissant de nos concitoyens, les autres problèmes restent malgré tout secondaires, en dépit de la pression culturelle et médiatique qui voudrait les positionner au premier plan de nos préoccupations. Que chacun se demande qui porte des revendications sociétales « aiguës » (PMA, mariage et adoption par les homosexuels, revendications liées au passé colonial de l'Europe, égalité hommes femmes, parité dans les instances élues, confrontations autour du « genre », etc...) : nous avons essentiellement à faire à une frange de la société intellectuelle souvent parfaitement intégrée à la « modernité », à ses modes de fonctionnement médiatisés, et à ses emplois.

Un bémol cependant : quand on vote la loi sur l'avortement ou la suppression de la peine de mort, on est à un niveau sérieux de l'approche sociétale, car symboliquement on acquitte une dette en faveur de droits de l'homme fondamentaux, ceux qui nous instituent en une humanité responsable comptable du respect de la personne humaine dans deux de ses prérogatives premières, la liberté de choix pour les femmes, et le refus de donner la mort. Le sociétal, lorsqu'il affiche de puissantes ambitions, a sans doute une noblesse égale aux grands lois sociales de 1936 ou 1945, s'inscrivant dans le long chemin de l'épanouissement de la société libérée de certaines entraves redoutables du passé.

Mais quand ces mêmes problèmes sociétaux, déclinés en une myriade de revendications idéologiques, communautaires ou individuelles adossées à l'égalitarisme qui nous vient des Etats Unis remplacent les débats de fonds, non sans succès, alors que la crise économique et sociale s'approfondit chaque jour, cela devient une manœuvre politicienne, dans laquelle nos socialistes sont devenus experts. Un exemple frappant : en dépit de la situation catastrophique du pays, le président Hollande pourrait réunir le Congrès pour statuer sur le sort des langues régionales, ce qui, aux yeux d'une majorité des Français, est sans doute une urgence absolue ! On ne peut mieux afficher son mépris pour les citoyens et les difficultés matérielles bien réelles qu'ils rencontrent.

Donc, les droits de l'homme (il paraît que la France en serait la patrie...), donc les droits des minorités, donc la lutte contre la xénophobie, puis contre l'islamophobie... Mais voilà que l'antisémitisme se réveillerait, (certains disent qu'il serait importé via la présence croissante en France des Musulmans), donc la lutte contre ce dernier, contre les discriminations, puis dans la foulée pour le mélange, la créolisation (on attend toujours que l'on nous dise en quoi la « diversité » serait une si excellente chose qu'elle mériterait d'être promue et encouragée), puis surviennent des mesures indexées sur le « très politiquement correct », dont par exemple les réformes en trompe l'oeil de l'Education Nationale, ou l'abaissement des exigences pour l'entrée à Sciences po, tout cela parallèlement au travail nuisible des grands médias qui nient l'altérité bien visible de tant de populations dans les banlieues de nos villes, et développent un discours lénifiant sur la « différence », ses bienfaits, etc...

Les médias n'osent plus parler d'attentat après les drames vécus depuis janvier, des fois que l'islamophobie.... Quand un désastre survient, comme à Charlie, il faut absolument absoudre la communauté musulmane dont sont issus les meurtriers. Quand ça explose à Berre, on parle d'abord d'  « incident » avant que la piste islamiste ne soit prouvée, mais l'information disparaît vite. Un vol d'armes et d'explosifs à Miramas est rapidement enterré, des fois que. Un attentat terroriste déjoué dans un train grâce à trois soldats américains est dans un premier temps minoré, son auteur non pas condamné, mais ridiculisé. La terreur médiatique frappe tout ce qui s'éloigne de ce pieux catalogue, cette belle légende qui veut que la société française ne vit pas une des fractures les plus redoutables de son histoire dont elle aura tôt ou tard à payer le prix fort.

On nous façonne un univers factice où les hommes sont tous frères, sauf ceux qui prétendent que ce n'est pas vrai. Chance, un FN qui joue parfaitement le jeu permet de jeter l'opprobre sur quiconque dira que la France a un problème avec certains de ses Musulmans, ou que l'Islam dans son état actuel pourrait ne pas être toujours compatible avec une intégration réussie dans la société française. On ne parle jamais des Musulmans qui vivent paisiblement dans notre pays, qui sont nos compatriotes à part entière, on nous alerte sans cesse sur ceux, trop nombreux, qui sont en échec, autour desquels se déploie une intense propagande irénique. Et pour lesquels peu de réelles mesures d'encadrement et de prise en charge sont prises. En dehors de la construction de mosquées.

Des milliers de jeunes « Français » sont partis combattre au Moyen Orient chez les islamistes, ce qui devrait au moins susciter une réflexion publique approfondie. Passez, il n'y a rien à voir. Médiapart , qui « veut ouvrir l'Europe » est parfait dans ce rôle de « grande conscience ». Cette dernière risque d'avoir pour résultat, si le message est entendu, de masquer lors des prochaines échéances électorales, l'essentiel, à savoir la politique économique, donc les problèmes majeurs nés de l'euro et de l'UE. L'instrumentalisation de ces tragédies multipliées dont l'Occident est le premier responsable n'est pas l'aspect le moins scandaleux du panorama médiatique actuel, où l'on tente de culpabiliser les citoyens pour leur vendre en gros et en détail le mélange et le multiculturalisme, qui n'a marché nulle part et dont beaucoup de Français ne veulent pas, sans pour cela être « extrémistes » ou « populistes ».

Une fois encore, on est dans le moralisme et non dans le politique, à savoir poser certes le problème d'un accueil organisé des réfugiés (et non celui d'une « ouverture », comme si nos banlieues n'étaient pas déjà des lieux de relégation pour tant de populations d'origine étrangère), sans perspective d'installation durable dans un monde sans emplois, mais aussi celui des conditions politiques qui permettraient à tous ces gens de retrouver leur patrie  dans des conditions honorables: cela ne se fera pas dans le cadre d'une Europe impuissante, indigne, mais pourrait être envisagé par un état indépendant soucieux de ses intérêts nationaux et de ceux de ses partenaires naturels d'outre- mer. Ce n'est donc pas pour tout de suite, et rien ne serait pire que succomber aux sirènes intéressées des tenants d'une ouverture inconditionnelle.

On va donc parier que cette problématique, droits humains, lutte contre la xénophobie, accueil des réfugiés de pays mis à feu et à sang par l'Occident etc... va devenir le hochet de M. Hollande (ou de l'un de ses comparses appelé à lui succéder) et de ses affidés pour tenter de contrer une droite peu claire avec les thèses du FN, et le FN lui-même. M. Hollande compterait alors sur le tam tam médiatique pour faire croire aux Français que leurs priorités sont là où elles ne sont pas, poursuivant ainsi son enfumage habituel. De quel bilan en effet peut-il vraiment se vanter dans tous les domaines de son action ? L'échec hélas paraît complet, sauf pour les nantis qu'il a particulièrement favorisés.

Et on va encore parier que les « défenseurs des droits de l'homme » qui acceptent apparemment sans trop rechigner le flirt de la France avec les pires tyrannies du Moyen Orient et toutes ces aventures militaires sans lendemain (et qui tirent à boulets rouges sur la Russie à toute occasion) entonneront le grand chant de la générosité et de l'amour universel de cette fausse gauche qui se réfugie derrière des « valeurs » trompeuses pour encore et toujours flouer les électeurs.

Il est probable que la machine à décerveler est fin prête. Ses chances de succès restent grandes, en l'absence d'une réelle alternative, que nos médias seraient prompts à disqualifier. La France se relèvera-t-elle de cette deuxième trahison massive de ses élites (1940 et Maastricht) ? La question mérite d'être posée, au-delà des individus qui se sont engagés dans de bien mauvais combats au service du fric. « Les fins de partie chez les nations relèvent moins souvent de l'AVC que du neurodégénératif. (... ) La mise sous tutelle est pleine d'aménité, et les glissements progressifs de la mise aux normes une suite de petites fiertés » écrit notamment Régis Debray dans « Un candide à sa fenêtre, dégagement 2 », Gallimard. Manière élégante de porter un constat fort courtois et tout aussi abrupt sur le sujet.

Il serait donc temps de sortir des vieux clivages gauche droite et d'aller vers la constitution d'un « front » regroupant des sensibilités de tous bords pour au moins sortir de l'Euro... Non ? Et refonder l'indépendance politique et économique du pays. Par exemple. Vaste sujet, seul espoir.

⋅Selon l’article 5 de la Constitution, le président de la République incarne l’autorité de l’État. Il veille, par son arbitrage, au respect du texte constitutionnel, et assure le fonctionnement normal des pouvoirs publics et la continuité de l’État. Vis-à-vis de l’extérieur, il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités conclus par la France.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.