Un rapport parlementaire sur les « modes de financement et de gouvernance des associations de protection de la nature et de l’environnement», cité par le quotidien Libération (16 février 2011), relève notamment ce qui suit :
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Un rapport parlementaire sur les « modes de financement et de gouvernance des associations de protection de la nature et de l’environnement», cité par le quotidien Libération (16 février 2011), relève notamment ce qui suit :
« La composition du conseil d’administration de la fondation Nicolas Hulot pose d’autres questions. Trois entreprises y occupent un siège : TF1, EDF et L’Oréal. Ceci ne pose, en soi, aucune difficulté: le mécénat de puissantes sociétés en faveur de l’environnement doit être accueilli comme un moyen supplémentaire d’action. Néanmoins, les activités particulières de ces groupes semblent problématiques sans les dimensions environnementales. EDF est une entreprise de pointe dans le secteur nucléaire. Quant à L’Oréal, elle est classée parmi les groupes de cosmétiques dont les produits font l’objet de test sur les animaux, au grand désarroi des opposants à la vivisection. Dès lors, comment interpréter, par exemple, la position très mesurée de Nicolas Hulot sur l’énergie nucléaire ? Quel poids donner à sa parole sur les activités principales de ses deux administrateurs, dont vos rapporteurs ont appris que l’un d’eux finance la fondation à hauteur de 10 % de ses ressources »
On n'est pas crédible quand on défend l'écologie avec l'argent de ceux qui détruisent les écosystèmes.
Les pollueurs font aussi du fric avec la dépolution. Pourquoi cesseraient-ils de polluer ?
La réalité, c'est que la recherche du profit est sans limites dans un système économique qui a réussi à obtenir des politiques l'élimination les uns après les autres de ce qu'on appelle, à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), les « obstacles » à la concurrence (et il faut savoir que les lois et règlements sanitaires, sociaux, environnementaux peuvent être considérés comme des « obstacles » quand l'OMC estime qu'ils sont « excessifs »).
On l'apprend chaque jour : la recherche du profit dans les secteurs de l'énergie, de l'eau, de l'alimentation, de la santé (de la pharmacie en particulier), des services (de plus en plus privatisés), etc, cette recherche ne connaît plus de limites. L'intérêt général n'est pas une limite à la recherche de ce profit. Car nos gouvernements – libéraux de gauche comme de droite - ont négocié des accords à l'OMC qui font de l'intérêt général un « obstacle » à la concurrence. Les freins et limites à la recherche effrénée du profit ont été progressivement démantelés au cours des trente dernières années. Lire à ce propos les excellents livres de Serge Halimi (Le Grand bond en arrière - Fayard) , de Jacques Généreux (la Grande Régression – Le Seuil) et d'Hervé Kempf (Comment les riches détruisent la planète – Le Seuil).
Une conclusion s'impose : on ne peut pas être écologiste si on ne remet pas en cause le capitalisme ; on ne peut pas remettre en cause le capitalisme si on n'est pas écologiste. Le capitalisme exploite les humains et la planète. Le capitalisme vert est un oxymore. Le promouvoir est une imposture.
rmj
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