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Récit des exploits honteux commis à l'encontre des familles sans papiers par la volonté de Nicolas Sarkozy, de Hollande et maintenant de Macron

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Billet de blog 22 mai 2014

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Récit des exploits honteux commis à l'encontre des familles sans papiers par la volonté de Nicolas Sarkozy, de Hollande et maintenant de Macron

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Mobilisation à Saint-Etienne pour Fatos, Rahman, Mirush, Djimy et Pedro, lycéens sans papiers

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À M. Valls, en sa qualité de Premier Ministre français

             Monsieur le Premier Ministre,

             Nous nous adressons à vous pour évoquer le cas de cinq de nos amis lycéens et apprentis actuellement sous le coup d'une Obligation de Quitter le Territoire Français : Fatos et Rahman Torba, Mirush Mehmeti, Djimy Kinavuidy et Pedro Ndombele. Arrivés sur le territoire entre 2011 et 2013, ils ont été pris en charge par l'aide à l'enfance en tant que mineurs isolés. Ils se sont immédiatement intégrés à la société française : ils ont appris la langue française, qu'ils parlent désormais couramment, ont été scolarisés et sont tous dans un parcours de réussite exemplaire. Fatos et Rahman sont en première scientifique au lycée Jean Monnet à Saint-Étienne. Ils sont considérés par l'association Réussir Aujourd'hui Saint-Étienne, association fondée et animée par des enseignants de l’École des Mines, comme des lycéens particulièrement prometteurs et capables de réussir des études supérieures sélectives. Mirush prépare un CAP Froid et Climatisation au lycée professionnel Pierre Desgranges à Andrézieux, Djimy un CAP Maçon en CFA BTP à Saint-Étienne, et Pedro un baccalauréat professionnel au lycée des Collines à Rive de Gier. Tous leurs professeurs s'accordent à dire qu'ils sont d'excellents élèves, des plus sérieux, impliqués et respectueux.      

            Lors de votre discours de politique générale, vous avez dit à propos de la jeunesse des quartiers populaires : "Souvent ces jeunes voudraient, mieux encore, aimer la France et être aimés d'elle. Je veux aussi dire à ces talents qui pensent que la France ne leur fait pas de place, que la France a besoin d'eux." Ceux dont nous vous parlons sont à la fois jeunes et talentueux, ils sont un atout considérable pour notre pays et en les renvoyant nous nous priverions de capacités dont la France a besoin.

             Par ailleurs, leurs camarades de classe, qui sont rapidement devenus leurs amis, témoignent de leur intégration, ainsi que de leur volonté profonde de vivre en France dans le respect des principes républicains. Nous vous avons entendu prononcer ces mots : "Notre pays a le plus bel atout qui soit : la République et ses principes de tolérance, de solidarité, de respect, et de progrès", et aussi : "Ne rétrecissons pas la France, ne rétrécissons pas ses rêves". Nous ne pouvons qu'approuver : nous, citoyens français, faisons justement le rêve qu'après de longs mois d'inquiétude nos amis puissent sereinement mener leurs formations à terme.

            "Peu de pays au monde permettent à des citoyens nés à l'étranger, qui ont appris les valeurs de la République, de prendre les plus hautes fonctions de l'Etat". Par les hautes fonctions que vous occupez, vous avez le pouvoir d'influer sur l'avenir de nos amis. En levant l'OQTF à laquelle ils sont soumis, et en leur accordant un titre de séjour étudiant, vous pouvez permettre à ces jeunes nés à l'étranger, qui adhèrent aux valeurs de la République, de poursuivre leurs études en France.

             Nous tenons à porter à votre connaissance la mobilisation de plus de 800 lycéens, professeurs et membres du monde associatif ligérien jeudi 17 avril 2014. Les citoyens français moblisés ce jour-là portent un message : laissez ceux qui font preuve d'intégration étudier et travailler sans leur infliger la menace d'une expulsion.

                                                            Clara Dadole, élève au lycée Jean Monnet de Saint-Etienne, pour les élèves et les enseignants des comités de soutien à Fatos, Rahman et Mirush (lycée Jean Monnet et cité scolaire Mauriac Desgranges)

  Approuvent et reprennent à leur compte les termes de cette lettre ouverte :

  • Le Réseau Education Sans Frontières (RESF)
  • SOS Racisme
  • La délégation de la Loire de Terre des Hommes
  • La section de Saint-Étienne de la Ligue des Droits de l’Homme
  • L'association Rester Étudier Vivre Ensemble (REVE)
  • L'association Un Toit C'est Tout (UTCT)
  • La Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne (FIDL)
  • L’Union Nationale Lycéenne (UNL)
  • L'Union Nationale des Etudiants de France (UNEF)
  • La FSU Loire
  • Le SGEN CFDT Académie de Lyon
  • Le SNES Loire
  • Les Jeunes Socialistes (MJS)
  • La Fédération de la Loire du Mouvement des Jeunes Communistes Français (MJCF)
  • Les Jeunes Écologistes du Bassin Stéphanois
  • La Fédération de la Loire du Parti Socialiste
  • La Fédération PCF Loire
  • Le Comité Loire Sud du Parti de Gauche, membre du Front de Gauche
  • Le Comité Loire Sud d’Ensemble, membre du Front de Gauche
  • Christiane Farigoule, conseillère régionale Rhône-Alpes
  • Georges Berger, proviseur honoraire du lycée Jean Monnet (Saint-Étienne)
  • Mme Bois-Simon, membre de l'association Réussir Aujourd'hui - École des Mines de Saint-Étienne
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