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Billet de blog 11 décembre 2010

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Montebourg, un écologiste "Rose-Vert"

Extraits du site Internet "Des Idées et des Rêves" d'Arnaud Montebourg : Une prise de conscience Pendant longtemps, je n’ai pas cru les défenseurs politiques des espèces en voie de disparition. Et puis j’ai rencontré Al Gore il y a quatre ans. J’étais venu avec un mélange de curiosité et de distance. Je suis ressorti deux heures plus tard bouleversé par sa démonstration et les éléments probants d’inquiétude qu’il déployait sous nos yeux. Cette rencontre a profondément changé le sens de mon engagement public. Je me suis dit que tout dirigeant politique avait le devoir et la responsabilité de mesurer et connaître dans le plus petit détail ces questions nouvelles. Je me suis mis à dévorer les livres qu’autrefois j’aurais négligés – notamment ceux de Lester Brown - et à penser qu’il n’est plus possible de penser l’économie sans l’écologie.

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Extraits du site Internet "Des Idées et des Rêves" d'Arnaud Montebourg :

Une prise de conscience

Pendant longtemps, je n’ai pas cru les défenseurs politiques des espèces en voie de disparition. Et puis j’ai rencontré Al Gore il y a quatre ans. J’étais venu avec un mélange de curiosité et de distance. Je suis ressorti deux heures plus tard bouleversé par sa démonstration et les éléments probants d’inquiétude qu’il déployait sous nos yeux. Cette rencontre a profondément changé le sens de mon engagement public. Je me suis dit que tout dirigeant politique avait le devoir et la responsabilité de mesurer et connaître dans le plus petit détail ces questions nouvelles. Je me suis mis à dévorer les livres qu’autrefois j’aurais négligés – notamment ceux de Lester Brown - et à penser qu’il n’est plus possible de penser l’économie sans l’écologie.

Affronter collectivement la finitude des ressources

Aujourd’hui, notre monde n’a d’autres choix que d’affronter collectivement la finitude de ses ressources, l’ampleur des destructions environnementales et la nécessité de vivre autrement. Le chemin sera long et le coût certain. Il faudra vaincre la résistance des industries polluantes, leur trouver de sérieuses solutions de remplacement, combattre les intérêts financiers considérables de celles qui épuisent les ressources naturelles, affronter l’enracinement de la consommation dans nos modes de vie. Mais quoiqu’il en soit, ce coût sera inférieur à celui de l’inaction.

La mutation écologique est l’un des axes forts de ma candidature

Je suis arrivé à la conviction que la mutation écologique est nécessaire. Face au péril écologique, le laisser-faire, l’incantation ou les bonnes intentions ne feront rien. Nous pouvons préférer au contraire l’anticipation, la prévision et la conduite du changement. Cela suppose de changer de logiciel politique. Nous, socialistes, avons cru sincèrement en la croissance. Aujourd’hui, le progrès n’est plus au rendez-vous. Notre modèle de civilisation, fondé sur le productivisme et une conception de l’homme affranchi de la nature est exténué. Il faut maintenant tracer les chemins politiques de la transformation. C’est le devoir de la génération à laquelle j’appartiens. Ne blâmons pas ceux qui nous ont précédés, mais leur monde n’est plus le nôtre. Réinventer nos vies n’est pas une mince affaire, mais c’est notre chance collective. Si les ressources de la planète sont limitées, celles de la créativité humaine sont illimitées.

Méthodologie de la mutation écologique de nos modes de vie

Il nous faudra mettre un terme à la « malcroissance », ce qui ne veut pas dire s’engager dans la décroissance. L’opposition entre croissance et décroissance n’a pas de sens. Les secteurs polluants devront décroître ou muter, les secteurs de l’économie décarbonnée devront, eux, croître. Plutôt que subir le déclin qu’impliquerait notre passivité, je propose donc que nous utilisions nos ressources pour prendre la tête de la mutation. Ce n’est pas simplement verdir notre économie, c’est inventer de nouveaux métiers, de nouvelles industries, de nouveaux procédés pour un New Deal vert. Nous allons changer nos manières de produire, de consommer, tout simplement de vivre. Nous allons isoler nos maisons, découvrir d'autres modes de transport, changer notre alimentation, consommer en citoyens. Révolution énergétique, bioassistance, biomimétisme, économie circulaire sont à l’ordre du jour. Tout autant que la fiscalité comportementale, la taxe carbone rose-verte guidée par un souci d’équité. Car l’équité dans la conversion est bien la clé de la réduction de nos émissions de CO2. Ainsi, tous les ménages, y compris les plus modestes, vont devenir investisseurs dans la mutation et non plus victimes de cette stratégie du changement. L’écologie ne doit pas être une punition collective, mais au contraire l’instrument pour placer la France dans la compétition internationale. La mutation écologique, c’est en fait plus que l’écologie, c’est le pilotage politique et démocratique du changement de société et de modèle économique.

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On notera que le "complice" de Arnaud Montebourg, Bastien François, avec qui il a élaboré "La constitution de la VIe République" (Odile Jacob, 2005) est maintenant chez Europe-Ecologie-Les Verts. Son équipe de campagne comprend aussi des écologistes, et cet engagement de Montebourg pour la cause environnementale n'est pas une posture opportuniste, mais une réelle conviction.

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