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Billet de blog 15 octobre 2014

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La censure

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il s'est dit :"Tu laisseras courir la plume, tu commenceras comme ça par une phrase qui n'engage à rien, qui ne mène à rien c'est à dire partout.". Ce pourrait être, par exemple : "Tu laisserais courir la plume, tu commencerais comme ça par une phrase qui n'engage à rien, qui ne mène à rien c'est à dire partout, tu pourrais même être méchant, insultant, provocateur"".

Et puis il est revenu en arrière et a rayé ce qu'il venait d'écrire. Il s'est dit qu'il valait peut-être mieux parler de la dialectique et des mathématiques modernes.
Ce qui pourrait résoudre le paradoxe d'Eric Zemmour, et bien d'autres, injection ou bijection : " Si Eric Zemmour, journaliste au Figaro dit que les vendeurs de drogue sont noirs ou (exclusif) arabes" pensa-t-il "cela veut-il dire que pour être journaliste au Figaro il faut dire de même, ou bien que pour être vendeur de drogue il faut être noir ou arabe ou bien qu'Eric Zemmour est un con ?"
"Hola, je ne l'ai pas dit", se dit-il aussitôt "je pose juste la question."
"Et hop", pensa-t-il, "je viens d'échapper à un procès en diffamation, procès qui aurait pu trainer en longueur tant il est difficile de prouver le contraire que son inverse (du contraire)".
Ce qui était complètement stupide puisque tout se passait dans ses pensées et que de toute façon il n'était qu'un personnage de récit et de ce fait ne pouvait pas être trainé devant les tribunaux, ni ester, ni rien de ces termes juridiques.
Et que donc il devait pouvoir impunément et inopinément dire ce qu'il pensait si et seulement si :
- il était un personnage dont toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne pourrait être que fortuite...
- il faisait parler un personnage à sa place,
- il disait qu'il n'avait pas dit : exemple "je n'ai pas dit que Zemmour est un con",
- il émettait une proposition, suscitait une réflexion : exemple "Eric Zemmour serait-il un con ?"
- ou tout autre proposition, ne citant ni noirs, ni juifs, ni arabes, ni auvergnats, ni bretons, ni corses, ni angevins, ni parisiens, ni israélites, ni maghrébins, ni catholiques (pratiquants ou pas), ni vendeurs de quatre-saisons, ni ratons-laveurs, ni protestants, ni enfants-du-bon-dieu(*), ni canards-sauvages(*).
Enfin en bref, il se dit en lui-même que l'adage bien connu "la liberté d'expression ne s'use que si l'on censure" est vraiment bien vrai et entièrement véritable.
"Et moi je crois que là, je ne me suis pas fait que des amis."
Se dit-il.
(*) ne pas confondre.

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