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Billet de blog 4 août 2013

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Quand Total financera l'Education nationale

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Comment le groupe Total va financer la réforme de l’Éducation nationale ? (par Bastamag)
A court d’argent et d’idées, le gouvernement a signé un accord avec le groupe Total, qui s’engage à verser plusieurs millions d’euros pour soutenir la réforme des rythmes scolaires, concoctée par le ministre de l’Education nationale. L’entreprise aidera financièrement les associations qui prendront le relai lorsque les enfants ne seront plus en classe. Les municipalités auront-elles également recours au mécénat d’entreprises pour financer leurs politiques éducatives ? Promu grand mécène d’État, Total semble en tout cas bien décidé à s’impliquer dans les politiques à destination de la jeunesse. Explications sur Bastamag.
"...Total et l’UIMM siègent au conseil de gestion de ce Fonds d’Expérimentation pour la Jeunesse, avec une voix délibérative, c’est-à-dire un droit de vote. Le nombre de voix des contributeurs privés ne peut être supérieur à celui des représentants de l’État [2]. Reste que des entreprises privées se retrouvent co-gestionnaires de deniers publics ! Total est « impliqué à toutes les étapes de l’expérimentation », décrit un communiqué de l’entreprise. « Identification des axes de travail, rédaction des appels à projets, participation du jury de sélection, accompagnement des associations (…), identification de partenariats possibles entre les associations et les implantations locales du Groupe afin de les aider à déployer leur projet ». Total affirme donc être aux manettes d’une politique à destination de la jeunesse. Quel sera son rôle dans la distribution des fonds offerts en juin ?..."
"...Total, promu grand mécène d’État, redore son blason à peu de frais. Car que représentent ces quelques millions pour l’entreprise ? Le salaire de son PDG, Christophe de Margerie, était de 4,9 millions d’euros en 2012 [7]. Autant que ce que le groupe versera pour « accompagner » la réforme de l’Éducation nationale. L’entreprise, qui a réalisé 12,4 milliards d’euros de bénéfices l’an dernier, n’a payé que 300 millions d’euros d’impôt sur les sociétés en France en 2012 (et zéro euro en 2011). Et refuse de donner des informations précises sur ses 685 filiales, y compris celles basées au Panama, aux Bahamas et dans les Bermudes, paradis fiscaux notoires [8]. Peut-être une piste à explorer pour financer la réforme de l’Éducation nationale ? A moins que le gouvernement préfère faire l’aumône auprès des entreprises du CAC 40 plutôt que d’engager une réforme fiscale ambitieuse ?"
Lire l'article en entier sur Bastamag

De la Françafrique prédatrice en ses néocolonies (Congo, Gabon, Côte d'Ivoire, Libye...) à l'Education nationale et ses entours, la multinationale Total est elle entrée au gouvernement ?  Total un Etat dans l'Etat ? Est-ce le début de la privatisation de la périphérie du système éducatif national en attendant d'être au coeur du système sous gouvernement socialiste ? Total pourra-t-il avoir son avis sur les programmes éducatifs et les orientations politiques à l'égard des jeunes ? Drôle d'époque où les biens publiques semblent de plus en plus fragilisés en temps de crise et la proie de grands groupes privés. Ces groupes seront-ils susceptibles de faire main basse sur le temps de cerveau disponible ?
Chez La Touch
- Le dictateur Sassou et ses tirelires à Paris
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Afrik.com 26 avril 2013 Nouvelle découverte de pétrole (pour Total) en Côte d'Ivoire
Libération 1 septembre 2011 Pétrole : l’accord secret entre le CNT et la France
Libération 22 avril 2013 Total compte investir près de 100 millions d'euros en Libye

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