Vers une libération de Laurent Gbagbo? Le samedi 15 juin prochain, RFI décide de mettre les pieds dans le plat avec cette question qui, d'un côté, fâchera les parents des 3.000 victimes de la crise postélectorale de 2010 en Côte d'Ivoire. Mais de l'autre, mettra du baume au coeur des nombreux supporters de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, incarcéré dans la prison des criminels de guerre à La Haye. Denise Epoté, la présentatrice de l'émission Afrique presse, donnera la parole à ses invités qui sont Assane Diop de Radio France Internationale, Venance Konan de Franternité Matin en Côte d'Ivoire, Sabine Cessou pour le compte de Rue89.com et Maria Malagardis de Libération. Au cours des débats, ces journalistes, experts du dossier, expliqueront pourquoi les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont décidé, le lundi 3 juin, de demander des informations ou des éléments de preuve supplémentaires au procureur de la Cour avant la tenue d'un procès contre Laurent Gbagbo. Le citoyen lambda devrait mieux comprendre les implications du refus des magistrats de confirmer les charges de crimes contre l'humanité portées contre l'ancien président ivoirien (2000-2011) pour sa responsabilité dans les violences qui avaient suivi l'élection présidentielle de novembre 2010, au cours desquelles plus de 3 000 personnes avaient été tuées, selon l'ONU. De nombreux dirigeants d'associations de victimes qui estiment que le dossier de l'accusation n'est pas vide seront scotchés à leurs magnétophones. A la grande joie des partisans de l'ancien locataire du palais, les juges de la Cour demandent que les charges soient assez solides pour aller au-delà de simples supputations pour pouvoir renvoyer Laurent Gbagbo en procès. Sinon ce sera la relaxe, comme le pronostiquent les pro-Gbagbo.
Bakayoko Youssouf
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