C'est depuis Paris, qu'Eric Besson a dévoilé le 29 février dernier, le nom du site finistérien qui accueillera la future centrale à gaz. Il n'a même pas pris pas la peine de faire le déplacement jusqu'en terre bretonne...
Trois villes étaient en lice : Brennilis, Briec et Landivisiau. Et au final, le ministre de l'industrie a porté son choix sur la commune de Landivisiau.
400 millions d'euros
La centrale sera construite sur un terrain d'une dizaine d'hectares, situé en bordure de la Nationale 12 dans la zone industrielle du Vern. Elle devrait être mise en service vers la fin de l'année 2016. Porté par le consortium Direct Energie/Siemens, le projet avait reçu le soutien de la majorité municipale de cette commune de 10 000 habitants. Georges Tigréat, le maire, évoquait en novembre dernier, une « diversification des recettes économiques pour sa commune ».
Cette centrale de 450 MW, d'un coût de 400 millions d'euros, s’inscrit dans le Pacte électrique breton. Elle devrait permettre de faire face à des pics de consommation. Et devrait générer entre 400 et 800 emplois pendant la construction. Une quarantaine de personnes travailleront sur le site.
Depuis plusieurs mois, sa création suscite bon nombre d'inquiétudes auprès de la population. Et l'annonce officielle du lieu d'implantation fair réagir ! Sur le réseau social Breizhbook, Jean-louis félicite « la clairvoyance de nos élus. Le gaz est de plus en plus rare, de plus en plus cher... ». D'autres se demandent où sont passées les énergies renouvelables ? Le collectif Gaspare (Garantir l’avenir solidaire par l’autonomie régionale énergétique), qui milite contre le projet, prévoit de multiplier les actions... Une réunion publique d'information est prévue ce soir. Et une manifestation demain matin (samedi 3 mars) à Landivisiau.