4 juillet 2014 - Pandora TV propose et traduit une enquête d'une des majeures télévisions russes, où émergent d'autres informations utiles à la recherche de la vérité sur le massacre d'Odessa.
J'ai ajouté le minutage afin de permettre de relier la transcription de la voix off du traducteur, aux séquences de la vidéo. L'orthographe des noms des personnes citées n'est pas forcément exacte.
"Aujourd'hui la police d'Odessa a annoncé sa propre version de comment sont mortes les personnes à l'intérieur de la Maison des Syndicats. Les morts du côté des soutiens de la fédéralisation comme auparavant ont déclaré les gouvernants, sont 48, dont 6 sont morts à cause des blessures par arme à feu, 10 sont tombés par les fenêtres et d'autres par étouffement à cause des gaz. Aujourd'hui ce rapport satisfait peu de gens, surtout à la lumière des informations fournies par le chef de la vigilance (des pompiers ?) locale, et des nouvelles images qui continuent d'apparaître sur le réseau, bien que les auteurs de certaines parmi elles sont morts. Les nouveaux détails sur le "Katyn d'Odessa" nous raconte (Stanislav Nazar ?)".(36")
"Nous gagnerons ! "
"Ces images, Maxime Ketienka les a faites quelques minutes avant de mourir, devant l'édifice, sans armes, les soutiens de la fédéralisation prient tout en se préparant à l'attaque des escadrons punitifs …" (51")
"Les personnes sont entrées à l'intérieur, là il y avait une file de barricades, les plus courageux sont restés pour se défendre des attaquants, pour les empêcher d'entrer à l'intérieur. Des femmes, des enfants, des jeunes et des retraités, en tout plus de 300 personnes, étaient tous sûrs que les policiers pouvaient les défendre de l'attaque commencée par les guerrilleros qui lançaient des bouteilles Molotov à l'intérieur de l'immeuble et étaient sous la couverture des chefs des (inaudible) de Maidan armés de pistolets." (1'20")
"Appelle les pompiers !"
"Ils sont en train de les appeler… Ils sont en train d'arriver …"
"La police ne défendait pas les civils et aux pompiers les guerrilleros ont empêché de se rapprocher de l'immeuble. "
"Au moment où il y a eu l'affrontement entre les forces, la police n'a pas fait son devoir principal, pour donner la possibilité à nos pelotons d'entrer avec leurs moyens. Mais après lorsque a été fait le corridor pour nos véhicules et pour le personnel, au bout de vingt minutes nous avons arrêté l'incendie." (1'52")
"Un trauma crânien et quelques points de suture sur le visage d'Alexander qui par miracle a survécu et a pu se libérer dans la Maison des Syndicats, devant laquelle les escadrons massacraient avec des barres ceux qui parvenaient à sortir de l'immeuble dans les flammes." (2'09")
"Pendant que j'apportais de l'eau, parce que à l'intérieur de l'immeuble il n'y avait pas d'eau, j'ai vu le deuxième étage qui était plein de fumée blanche très asphyxiante. Des gens qui avaient des chiffons les mouillait avec de l'eau et se couvrait la figure pour pouvoir respirer, dans le couloir du deuxième étage était sombre comme en pleine nuit il y avait une fumée très toxique et beaucoup de chaleur." (2'32")
" Quelle substance chimique faisait mourir les personnes étouffées en quelques minutes ? l'enquête n'en a encore rien dit. La direction pour les conditions d'émergence ouvertement annonce que les substances chimiques pouvaient être dans les guerrillas. De tous les paramètres de ce que j'ai vu directement sur le lieu de l'incendie elles ne correspondent pas au type de mort provoquée par l'incendie". (2'57")
"Le chef local des sapeurs pompiers est très attentif dans les déclarations, parce que après avoir écrit très précisément sur facebook que les guerrilleros de Secteur Droit ont menacé les pompiers, ils leur ont volé le véhicule et ont essayé d'envahir le secteur de la surveillance, a été tout de suite licencié". (3'15")
"Je sais que la signature de mon licenciement est prête, pour la période de l'enquête qui est en train de se dérouler, je n'ai pas absolument aucune peur, parce que les actions qui ont été exécutées par mes services entrent absolument dans les normes de comportement". (3'30")
"Dans l'immeuble assiégé des escadrons punitifs entrent des sorties latérales, beaucoup d'entre eux ont le masque anti-gaz. Cette chose les enquêteurs n'ont pas voulu la voir. Nombreuses ampoules à l'odeur suffocante d'une substance inconnue, insérées dans une boîte de feutres liés entre eux, enflammés, dégagent une fumée corrosive". (3'54")
"Après avoir été mises sous sceau, les portes de la Maison des Syndicats évidemment ont été déjà ouvertes. Les magistrats travaillaient ici depuis moins d'une journée. Nonobstant cela, les indices étaient pratiquement sous les yeux de tout le monde". (4'10")
" Nonobstant sa promesse le maire Palyza, chargé par Maidan, évidemment ne veut pas voir les nombreuses vidéos qui témoignent de la participation aux actions punitives de la part d'appartenants aux mouvements radicaux connus dans tout le pays. Voilà par exemple Andrew Yusov, le chef de Oudar de la région d'Odessa, qui est en train de mettre les personnes en rang par six, qu'il leur commande de aller vers le Koulikov Pôle, pour imposer l'ordre civil". (4'32")
"Après presque deux semaines de la tragédie continuent les (inaudible). La tombe d'un habitant d'Odessa, torturé à l'intérieur de la Maison, a été désacralisée par les radicaux, ils ont brûlé les (inaudible) funèbres, le feu a atteint même le crucifix".
"Nous montions sur la corniche et avec les mains appuyées sur les fenêtres, aux climatiseurs (inaudible). Nous avions peur évidemment, les femmes étaient préoccupées parce que la hauteur n'était pas petite, contre nous ils lançaient des pierres et des bouteilles Molotov, ils tiraient avec des pistolets". (5'07")
"Contre ceux qui ont survécu ils ont déclaré une vraie chasse. Continuent les arrestations, mais parmi les arrêtés il n'y a pas les guerrilleros. Nombreux cachent leur visage et essayent de quitter le pays. Kiev a fait comprendre clairement qui seront les coupables de la tragédie qui a eu lieu à Odessa le 2 mai".
(Stanislas Nazar ?, Alexei Kiudorov Viesti ?), Odessa
http://www.youtube.com/watch?v=UcxjaMGNSlk
Ci-dessous un billet du 18 juin, de l'écrivain russo-italien Nicolai Lilin, qui a transcrit et traduit l'intervention d'un député à la Rada de Kiev, Alexandr Efremov, pendant laquelle celui-ci revient sur le massacre d'Odessa.
Le député du Parlement ukrainien accuse le gouvernement putschiste.
Alexandr Efremov, leader du Parti des Régions et député au Parlement ukrainien, adresse de lourdes accusations à l'égard de Alexandr Turchinov, président par intérim du Parlement d'Ukraine. Et choisit de le faire en convoquant les médias, devant les caméras.
Efremov : "Respectables collègues, respectable Alexander Valentinovich (Turchinov, ndt). Au jour d'aujourd'hui en Ukraine quotidiennement des personnes sont tuées. Je ne sais pas si vous en êtes informé, mais il semble que ce qui vous est déclaré dans les rapports ne représente pas la réalité de la situation dans le Sud-Est de l'Ukraine. nous députés sommes en contact étroit avec nos territoires, pour cela je peux vous affirmer que tout ce que vos collaborateurs viennent de vous déclarer, pour employer un terme léger, ne correspond pas à la réalité.
"Lorsque les personnes du Sud-Est regardent ce que transmettent la majeure partie des chaînes audiovisuelles ukrainiennes et se rendent compte de comment sont représentés les événements qui arrivent chez eux, ils sont surpris par l'absence d'objectivité de nos médias et le disent désormais ouvertement. Dans le Sud-Est de l'Ukraine les actions du gouvernement sont interprétées par le peuple comme étant dommageables, elles sont en train de mener ce Pays à la destruction. Je ne sais pas si vous vous en êtes aperçu, mais chaque décision du gouvernement ne fait rien d'autre que confirmer cette opinion.
"Les exemples sont très nombreux. Les événements d'Odessa sont considérés par l'opinion publique comme étant un homicide de masse des citoyens organisé et provoqué par le pouvoir gouvernemental. Des réponses à certaines question sont nécessaires. Qu'est-ce que faisait le dirigeant des nationalistes à Odessa dans les deux jours précédant la tragédie ? pour quelle raison se trouvait-il là ? Comment sont-ils arrivés là les miliciens nationalistes ? Pourquoi un si grand nombre de miliciens ont été amenés dans ce lieu là ? Pourquoi tous les médias de la nation montraient comment sont brûlées vivantes les personnes et le gouvernement restait silencieux ? Tout ceci mérite des éclaircissements.
"Les actions militaires déroulées à Slaviansk, Kramatorsk, Marioupol, (dans l'Est de l'Ukraine, ndt) qui se sont particulièrement intensifiées ces derniers temps, à Krasnoarmeisk, au cours desquelles ont été tués des citoyens pacifiques… Alexandr Valentinovitch, là la majeure partie des victimes sont des personnes civiles, pacifiques. Et ils sont tous des citoyens ukrainiens. On ne peut pas appeler cette opération d'aucune manière, sinon crime de guerre.
"A cause de cela, notre groupe parlementaire en ce moment étudie plusieurs possibilités, les bases juridiques, pour dénoncer tout aux instances internationales, afin de demander à la communauté internationale d'intervenir et conduire devant la justice internationale tous les coupables de ces crimes contre les personnes civiles et en paix de l'Ukraine. Surtout les responsables de cette consciente organisation des provocations. (au sens de savoir ce que cette organisation implique en faisant ce qu'elle fait, ndt française) La dernière opération de provocation qui a été exécutée dans la zone de Lugansk engendre de la stupeur.
"Mis à part le fait que tous les locaux savaient déjà depuis longtemps de cette opération, puis de la part de l'armée ukrainienne a surgi un groupe de personnes non identifiées, habillées en uniforme mimétique et ont bombardé le passage entre les frontières, qui en réalité ne servait à personne. On peut considérer ces actions stupides comme étant seulement des provocations. Et croyez-moi, dans l'Est personne pense que ces provocations proviennent des Russes, tous les citoyens sont conscients que la provocation arrive depuis le gouvernement ukrainien. Nous demandons d'arrêter immédiatement toutes les actions militaires, parce que cette opération anti-terroriste n'a donné aucun résultat à part la mort de beaucoup de citoyens. Nous sommes certains que le problème ne se résout pas avec les armes. Comment pouvez-vous ne pas le comprendre ?
"Dans ces zones des centaines de milliers de personnes soutiennent la cause du Sud-Est. Avec eux il faut engager des relations diplomatiques, s'assoir à une table et parler. Il faut retirer l'armée et engager un dialogue. Non pas organiser ici à Kiev des réunions à portes fermées, sans inviter les représentants des citoyens du Sud-Est, préférant à eux ces gouverneurs vôtres qui n'ont jamais gouverné et ne gouverneront jamais parce que ils n'ont pas le soutien des citoyens. Il faut préparer un plan et commencer à le réaliser au plus tôt. Selon moi nous sommes encore à temps. Si vous continuez à vous taire sur ces problèmes, l'opinion selon laquelle quelqu'un au gouvernement est intéressé à perdre d'autres territoires du Pays se renforcera. Comme vous avez suggéré avant nous sommes en train de chercher à organiser le travail avec les fonctionnaires de la police locale, afin d'organiser les patrouilles des routes pour contraster les criminels qui sont déjà apparus dans ces régions.
"Sur le referendum populaire que vous avez défini de faux, à votre place je ne l'aurais pas considéré tel avec autant de légèreté. Je ne sais pas qui vous ait déclaré le chiffre de 24%, personnellement j'ai été dans certains sièges électoraux à Lugansk, j'ai reçu beaucoup de coups de téléphone de la part de mes collaborateurs et amis qui participaient au travail dans les sièges et ils m'ont rapporté qu'une participation aussi nombreuse a été vue la dernière fois seulement aux parlementaires de 2006. Il est probable que quelques sièges fussent fermés, nous ne le savons pas parce que nous n'avons pas vérifié ces détails, cependant vous ne pouvez pas nier et continuer à faire semblant de ne pas voir qu'une grande quantité de citoyens ont exprimé démocratiquement leurs opinions et volonté politique. Et s'ils ont exprimé cette opinion alors il faut organiser un dialogue et ne pas cherche de leur faire changer d'idée avec les chars armés, les canons et les armes automatiques. Vous ne parviendrez pas à le faire. J'ai parlé avec ces gens. Vous ne parviendrez pas à le faire. A cause de cela moi, encore une fois, je vous rappelle que ce problème doit être résolu avec des négociations, invitant les personnes qui représentent les citoyens. Seulement de cette manière on peut résoudre les problèmes dans notre Pays.
"Si par contre vous continuez à écouter seulement ces citoyens de ces territoires qui vous ont amené au pouvoir, alors vous causerez beaucoup de dommages à notre Pays. Malheureusement notre Ukraine aujourd'hui a des points de vue différents. A cause de cela le gouvernement avant d'agir doit écouter, considérer et respecter les points de vue de tous. Ceci pour ce qui concerne la situation politique. Maintenant en ce qui concerne la proposition de créer une commission de sécurité à envoyer à Odessa. Si dans cette commission ne seront pas inclus les experts étrangers indépendants, personne ne se fiera de la commission et du gouvernement. Parce que pour l'instant ils ont jugé les innocents, tandis que les coupables sont restés en liberté. Comme ceux qui avaient organisé le massacre sanglant sans précédents dans l'histoire de l'Ukraine moderne. Tous les coupables doivent répondre devant la justice pour les crimes commis. Maintenant sur la politique économique. A mon avis il s'agit d'ignorance économique. Au début il y a eu la tentative de voler tous les citoyens…"
Turchinov : "Attendez, nous donnons cinq minutes pour les interventions…"
Efremov : " Non, j'insiste, nous ne nous sommes pas rencontrés pendant trois semaines et j'ai beaucoup à dire. Certes, si vous ne voulez pas écouter, je peux ne pas parler…"
Turchinov : " Je préférerais respecter le règlement…"
Efremov : "Si vous ne voulez pas écouter je peux aussi m'en aller. Vous du gouvernement vous ne voulez écouter personne."
Turchinov : "J'organise exprès les réunions avec ces factions…"
Efremov : "Vous avez approuvé la loi contre la crise, avec cette loi vous avez volé tous les citoyens du pays et puis vous avez aussi essayé de voler leurs investissements. Maintenant vous essayé d'enlever les financements à la santé et à l'agriculture, disant qu'ils servent à entretenir l'armée. Je ne connais ce sage qui vous donne de semblables conseils, mais je me permets de vous rappeler que nous avons quatorze millions de retraités qui déjà maintenant paient pour les médicaments le double de ce qu'elle coutaient il y a un mois. Si vous enlevez le soutien social, ces personnes se trouveront à la limite de la survie. Et si nous ajoutons à ceci l'augmentation des couts des services communaux, ces personnes n'auront plus l'argent. Un tiers de notre territoire habite dans les zones rurales. En enlevant les fonds à l'agriculture vous êtes en train de donner le coup de grâce aux personnes qui sont déjà en difficulté. Par dessus tout je voudrais revenir à ce que vous avez dit il y a trois mois, lorsque vous avez parlé de manière superficielle, moi je voudrais par contre approfondir en employant quelques chiffres. Aujourd'hui le système de l'état compte 60.000 percepteurs des impôts, 33.000 agents SBU (service de sécurité, ndt). Nous avons 300.000 policiers dont 30.000 s'occupent de questions économiques. Nous avons 14.000 procureurs. Pour soutenir tout ceci le gouvernement dépense des dizaines de milliards. Lorsque le pays est en difficulté nous devons trouver des solutions. Si vous réduisez même seulement les percepteurs des impôts il ne se passera rien de négatif, nous avons 35.000 compagnies et entreprises actives dans le Pays. Si un percepteur des impôts aura à sa charge 5 ou 6 agences, il parviendra sans doute à les suivre. Et il n'arrivera aucune catastrophe. Et dans les pays développés, vous savez, vous en avez parlé vous-même, depuis longtemps déjà les impôts sont payées par le système numérique, dont on peut développer ce système au lieu d'enlever de l'argent aux citoyens.
"Et une dernière question que je ne peux pas négliger. Le fonctionnement du parlement. On ne l'avait jamais vu dans une semblable dévastation. Lorsque vous éliminez les factions du parlement, en appelant cette opération de manière légère 'la poussée', vous devez savoir qu'on n'est pas en train d'éliminer seulement un groupe de députés, mais des millions de voix des citoyens qui ne partagent pas votre politique. Et après vous êtes surpris parce que les citoyens de certaines régions n'acceptent pas le pouvoir du gouvernement. Vous devez apprendre à écouter tout le monde, indépendamment du fait que cela vous fasse plaisir ou moins. Pour l'instant les lois sont approuvées par un petit groupe de personnes, à portes fermées, sans même pas impliquer la presse. Après ces décisions sont communiquées au public comme si elles eussent été approuvées par le parlement. Comment fait-on pour donner la permission au substitut du procureur général de persécuter les députés du parlement ? Comment fait-on pour opérer avec des lois approuvées lorsque dans la salle sont absentes les personnes que les citoyens ont voté ? Ce 30% de députés qui selon vous a voté en réalité étaient absents physiquement, ils se trouvaient hors Kiev. Comment voulons-nous appeler tout ceci, sinon un comportement irresponsable ? Tout ceci va à l'encontre des lois qui règlent les fonctionnement du parlement. Et vous tous ici présents seulement il y a trois mois vous imposiez à tous les parlementaires d'être attentifs à ne pas presser les touches pas bonnes. Aujourd'hui c'est vous-mêmes qui trichez, en pressant tous les boutons qui vous semblent."
18 juin 2014
source :
http://www.nicolaililin.it/it/il-deputato-del-parlamento-ucraino-accusa-il-governo-golpista/
http://www.youtube.com/watch?v=i0j4CJlpMJI
Sur le massacre d'Odessa :