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Billet de blog 8 janvier 2015

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Ukraine : massacre de soldats et volontaires. Tractations en cours entre la Russie et l'Ue

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6.01.15 - Treize soldats ukrainiens seraient morts et dix-huit autres auraient été blessés à cause d'un accident grave de la route qui a impliqué un autobus et des véhicules militaires dans les zones orientales de l'Ukraine qui est le théâtre depuis désormais des mois des opérations de guerre du régime contre les insurgés. La nouvelle a été donnée par la Garde Nationale de Kiev - le corps qui intègre nombreux bataillons punitifs d'extrême droite qui combattent aux côtés des troupes régulières gouvernementales - dans un communiqué.

"Le 5 janvier pendant une succession de (voitures de, ndt)volontaires et de soldats de la Garde nationale, des véhicules militaires ont heurté un autobus. La collision a été provoquée par les mauvaises conditions météorologiques. Douze soldats ont été tués, 18 blessés", selon le communiqué. Les blessés ont été hospitalisés à Artemivsk, dans la partie de la région de Donetsk sous contrôle gouvernemental, et plus tard un autre soldat est mort.

Une mauvaise nouvelle pour les troupes de Kiev, après qu'une dizaine de soldats ont été tués dans la dernière semaine de combats avec les milices des Républiques Populaires, en particulier dans la zone de l'aéroport de Donetsk et dans les environs, malgré la trêve en vigueur depuis le début de décembre.

Entretemps le soi-disant club "normand" (la première rencontre a eu lieu en occasion du 70e anniversaire du Débarquement en Normandie) de la diplomatie internationale est encore au travail pour trouver une solution au conflit civil qui implique aussi la Russie et pratiquement tous les pays de l'Union Européenne et de l'Otan. Les parties en cause se sont réunies hier à Berlin pour préparer le sommet prévu à Astana le 15 janvier prochain, et qui devrait faire arriver dans la capitale kazakh Vladimir Poutine, l'homologue ukrainien Petro Porochenko, le chef d'Etat français François Hollande et la Chancelière allemande Angela Merkel.

Depuis l'Allemagne et la France dans les dernières heures sont arrivées d'importantes déclarations sur la possibilité de révoquer les sanctions contre la Russie en cas de progrès significatifs de la normalisation dans les Républiques Populaires pour mettre au pas, y compris par la force, les commandants et les bataillons des milices peu enclins à renoncer à l'indépendance et à cesser les hostilités à l'égard de la Junte de Kiev. Dans les derniers jours ont été signalés en effet des affrontements armés dans quelques localités des oblasts de Donetsk et de Lugansk entre les forces militaires des gouvernements respectifs et des milices réputées excessivement indépendantes tandis que dans les jours passés quatre militants et dirigeants de l'organisation marxiste ukrainienne antimaïdan Borotba ont été arrêtés par les hommes du bataillon Vostok et puis relaxés dans les dernières heures.

La Russie, qui a soutenu massivement les insurgés de l'Ukraine orientale, sait que pour obtenir un desserrement des sanctions et de l'encerclement militaire de l'Otan l'unique dot qu'elle peut apporter en don à la table d'Astana est un approfondissement et une stabilisation de la trêve signée à Minsk il y a un mois et une normalisation politique des Républiques Populaires qui permette, si et lorsque ce sera possible, aux deux régions de retourner sous la souveraineté de Kiev bien que Moscou demande pour les régions russophones un statut spécial qui respecte la langue et la culture locales et leur attribue aussi des prérogatives à caractère politique et économique qui rendent possibles des rapports préférentiels entre Donetsk et Lugansk et la Fédération Russe.

Même le bloc politique qui se rapporte à Petro Porochenko, de la même manière que l'Allemagne et la France, sont fortement intéressés à désamorcer la crise ukrainienne. Le parti du président, parce qu'il est aux prises avec une situation économique et militaire désastreuse et les chantages du Fond Monétaire International et de la Troïka ; les pays dominants de l'Union Européenne, parce que la poursuite du "mur contre mur" avec Moscou a des répercussions croissantes à caractère politique et stratégique sur le pôle européen.

Ceux qui rament à contre-courant sont par contre les forces extrémistes ukrainiennes, en particulier celles ultra-nationalistes et d'extrême droite, qui cherchent dans la guerre contre les Républiques Populaires une légitimation politique qui serait considérablement diminuée par une éventuelle normalisation. Et naturellement les Etats Unis.

Marco Santopadre 

http://contropiano.org/internazionale/item/28439-ucraina-strage-di-soldati-e-volontari-russia-e-ue-trattano 

Ne pas oublier le massacre d'Odessa

3.01.15 - Le 2 mai 2014, les milices nazies qui ont réalisé le coup d'état en Ukraine, assiégeaient et brûlaient la Maison des Syndicats d'Odessa où étaient réfugiés les antifascistes qui s'opposaient au putsch. Plus de quarante les morts, dont nombreux ont été carbonisés.

Le matin du 2 janvier 2015 sur les murs de plusieurs villes italiennes, en particulier à Rome et Gênes, sont apparues des inscriptions en grand format rappelant le massacre d'Odessa et la résistance des républiques du Donbass et des antifascistes ukrainiens.

Rédaction Contropiano 

La Lituanie est entrée dans la zone euro, plus pour la géopolitique que pour l'économie

2.01.15 - La Lituanie a aboli hier (1er janvier, ndt) sa monnaie nationale, la litas, pour adhérer à l'Euro. Elle était la dernière des républiques baltes, après l'Estonie (2011) et la Lettonie (2014) a accomplir ce choix qui, à la lumière de la crise ukrainienne, assume un sens géopolitique, outre à celui économique.

Dans une interview accordée au Financial Times, le ministre des Finances Rimantas Sadzius, avait décrit l'adhésion à l'euro comme étant "la dernière phase d'intégrations de la Lituanie dans le monde occidental" qui a commencé il y a 10 ans avec son entrée dans l'Otan et puis dans l'Union Européenne selon un ordre de priorité qui laisse entendre les scénarios les plus inquiétants… Avec ses trois millions d'habitants, cette ex république soviétique, est en effet membre de l'Otan depuis 2004 dont elle héberge des bases militaires sur sont propre territoire. En outre, la Lituanie entoure à l'est l'enclave russe de Kalinin enserrée entre elle et la Pologne.

Sur le plan économique le Wall Street Journal souligne l'important changement que l'entrée de la Lituanie apportera dans les procédures de scrutin à la Banque Centrale Européenne. Jusqu'à aujourd'hui, tous les membres du Conseil de direction ont joui du droit au vote. Depuis le premier janvier, par contre, le droit de vote sera partagé suivant le critère des dimensions des pays. Les cinq pays les plus grands partageront 4 voix, tandis que les 14 les plus petits 11. Mais compte tenu des petites dimensions du pays le poids de la géopolitique apparaît supérieur à celui de l'économie. "L'entrée dans l'Euro - a expliqué dans une interview à Bloomberg le gouverneur de la banque central lituanienne, Vitas Valiliauskas - est un instrument pour approfondir notre intégration européenne : plus nous sommes proches de l'Occident, plus nous sommes loin de l'Est. En tant que gouverneur de la Banque central je ne devrais pas intervenir dans un débat géo-politique mais telle est aujourd'hui la situation".

En Lituanie la minorité russe, représente environ 6% de la population, un pourcentage très mineur par rapport à celui en Estonie et Lettonie, où tout en représentant 25% de la population elle subit un apartheid de fait. L'économie lituanienne est très liée à celle de Moscou. La Russie joue en effet un rôle fondamental pour ce qui concerne le secteur énergétique. Seulement 20% de la demande intérieure de la Lituanie est satisfait par la production nationale, tandis que 80% est lié aux importations et 75% de l'énergie arrive de Russie, dont Vilnius dépend à 100% pour les fournitures de gaz.

Alessandro Avvisato 

http://contropiano.org/internazionale/item/28371-la-lituania-e-entrata-nell-euro-piu-per-la-geopolitica-che-per-l-economia

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