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Billet de blog 29 mars 2011

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Bonne nouvelle : l'UMP progresse !

Voilà, c'est fait ! On l'a eu nous aussi notre nuage, notre fuite, nos émanations. Pas comme à Tchernobyl ou à Fukushima mais avec un peu les mêmes conséquences.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Voilà, c'est fait ! On l'a eu nous aussi notre nuage, notre fuite, nos émanations. Pas comme à Tchernobyl ou à Fukushima mais avec un peu les mêmes conséquences. La contamination des esprits, l'empoisonnement du sol et des effets qui, espéront le toutefois, ne dureront pas les mille ans promis par la précédente épidémie.

Résultat d'un peu plus de 10% de Bleu mein rhine, 56 % qui se mettent au Blanc et les autres qui oscillent entre demi victoire et grosse défaite. Les élécteurs boivent, la France trinque.

Une France entre gueule de bois et Croix de fer.

La pire cuite semble en tout cas avoir été prise à l'UMP. Mais pas au Champagne... Non, avec un vieux mousseux vinifié avec des pelures de raisin et gazeifié à la pompe. Un de ces truc improbables de couleur jaune pisseux que l'on ne trouve qu'en se mettant à plat ventre dans les rayons de sa superette. Bref le truc qui fait qu'on se réveille avec une casquette plombée sur le crane et une calandre quatre phares devant les yeux.

Mais à quelque chose malheur est bon. Enfin c'est ce qu'on dit.

Jusqu'ici l'UMP en digne héritière du RPR était une machine à fabriquer des candidats à la chaîne (de télé surtout pour le dernier) afin de les porter à la fonction présidentielle.

Pas question de motion, pas question de débat, encore moins de courant les velleitaires étant priés de se soumettre ou de se démettre, voire pour les plus médiatiques (ou inconscients c'est selon) de créer leur "Club", leur officine parallèle à qui on accordait lors des grands messes un strapontin et cinq minutes de paroles à la tribune. Ces cinq minutes étant généralement situées entre la pause pipi et la pause clope. Des dissenssions comme partout, mais faisant partie du choeur des esclaves d'un Nabucco Neuilléen et qu'on jugulait rapidement.

Mais ça, c'était avant.

Avant la cuite de dimanche soir. Quand les empoignades se déroulaient de manière feutrées à grands coups de couteau dans le dos.

Depuis ce lundi, ce qui déjà commençait à filtrer après le premier tour s'est déversé au grand jour. Et les uns et les autres de se tacler joyeusement, de préférence à la carotide, par médias interposés, de se faire rappeller à l'ordre par la parole divine (comme si le blasphémateur n'avait pas à l'avance pesé les conséquences de sa petite phrase), voire d'annoncer des "initiatives".

Le petit peuple des élus régionaux, qui eux sont au contact de la population, celui des ténors en disgrace Elyséenne, ainsi que les moellons du conglomérat improbable qui fait coexister centristes mous et droite dure sont en train de ruer dans les brancards.

Le Général de Gaulle reviendrait qu'il qualifierait la situation de "chienlit" avant de repartir pour Londres (il n'y a plus grand monde à Baden Baden).

C'est une double bonne nouvelle.

D'abord parce qu'à quelque endroit qu'elle se manifeste, la démocratie est toujours source de pluralisme, de tolérance et d'avancée.

Ensuite parce qu'il n'y a pas de raison qu'il n'y ait qu'au PS qu'on soit emm..... par les alliances contre-nature, les petits croche-pieds, les coups

de com à deux balles (Merci Flanby de prendre la parole pour justifier sa candidature juste au moment ou Martine Aubry fait son intervention), les héritières qu'on sort par le suffrage et qui essaient de rentrer par la fenêtre, les stratégistes à gauchissement variable, les petites phrases assassines, les adeptes du grand écart, les pétitionnaires sur Médiapart pour une candidate qui n'avait, parait il, rien demandé sauf à se poser en recours si d'aventure...

Et je passe sur les mormons et autres sectaires avides de la course au pouvoir qui ont laissé ce parti sans direction , sans programme et sans leader depuis bientôt dix ans.

On ne peut donc que souhaiter à l'UMP, en tant que démocrates, que de continuer à progresser ainsi afin d'atteindre rapidement ce niveau d'incapacité et d'inertie qui fait la fierté de tous les militants socialistes. C'est toujours fabuleux une réunion de section ou l'on s'enguirlande entre courants en oubliant le sujet principal du débat. On n'a pas l'impression de perdre son temps.

Et tant qu'on y est on ne peut que souhaiter toujours en tant que démocrates qu'un socle solide et rassembleur fédère tout le monde autour, non pas d'un projet flou, mais d'un programme solide et non démagogique qu'un candidat sera à même de porter.

Afin qu'en 2012 le PS ne perde pas comme en 1995, 2002 et 2007 des éléctions qui s'annoncaient imperdables.

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