Comment choisir les candidats à des fonctions représentatives du Peuple Français (sénateurs, députés, maires, conseillers généraux, etc...) ?
Le problème majeur de l’exercice de la démocratie en France est la professionnalisation de la vie politique. La longévité politique des élus y est exceptionnelle et constitue une exception singulière par rapport aux autres démocraties occidentales qui, pour autant, ne sont pas exemptes de critiques.
Réfléchissons à ce qui pourrait être fait chez nous.
Pour éviter que l’engagement dans la vie politique - c’est à dire l’engagement dans la gestion de la vie et l’évolution de la société - aboutisse à faire de la politique une profession dont on attend des revenus et une carrière, il est important de dissocier le côté matériel de la fonction d’élu (indemnités, avantages) de son côté fonctionnnel (organisation de la société au jour le jour, choix des évolutions futures). Il est donc important de sélectionner les candidats à des fonctions représentatives en fonction de leurs idéaux ALTRUISTES.
Afin que l’intérêt personnel (avantages financiers, avantages conférés par le pouvoir de décision, etc...) ne soit pas la motivation première des candidats à des fonctions représentatives, il faut que les avantages matériels liés à la fonction élective soient limités et correspondent à ce que le candidat aurait si il n’était pas élu.
Propositions, qui devraient faire l’objet d’une loi :
- l’indemnité élective attribuée au candidat élu sera versée au parti politique auquel il appartient. Ce parti versera un salaire à l’élu, lequel salaire devra correspondre à un montant “raisonnable”, fonction de l’âge, de la situation familiale et professionnelle de l’élu avant son élection, ainsi que du SMIC. Ce salaire ne devra pas dépasser N fois le SMIC, N étant à déterminer (3 à 5 fois le SMIC, par exemple).
- les charges électives (collaborateurs, frais de déplacement, etc ...) seront prises en charge par le parti politique de l’élu.
- le mandat électif ne pourra pas être renouvelé plus d’une fois tous les 5 (cinq) ans.
- le cumul des mandats sera interdit.
Afin de conserver les compétences des meilleurs, c’est à dire de ceux qui auront prouvé leurs aptitudes à faire évoluer la gestion de la société dans l’intérêt de tous, ces derniers pourront rester comme conseillers dans leur parti politique une fois leur mandat électif accompli. Leur parti politique pourra leur verser un salaire “raisonnable” sur les mêmes critères que ceux qui ont valus pour leur élection.
L'objectif de ces propositions est de faire en sorte qu'être élu ne soit pas un gagne-pain lucratif susceptible d'attirer les mauvais sujets.
Autre piste pour améliorer la représentativité du Peuple et un obtenir une gestion œuvrant pour l'intérêt général: actuellement, il y a trois catégories de représentants du peuple à l'Assemblée Nationale, ceux de "gauche", ceux de "droite" et ceux du "centre", ces derniers étant souvent laminés par les deux autres.
Pourquoi ne pas décider que seulement deux-tiers des députés seront ÉLUS, le dernier tiers étant TIRÉ AU SORT dans la population générale ?
Ainsi les projets de loi et la politique du gouvernement pourraient être proposés par des politiciens "professionnels", de gauche ou de droite, mais le choix dépendrait des voix des élus tirés au sort.
Bien entendu, les élus tirés au sort devraient faire l'objet d'un examen (à définir) pour déterminer leurs compétences et leur aptitude à remplir leur rôle au bénéfice de la société dans son ensemble.
Pour une réflexion plus approfondie sur la question, voir :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stochocratie