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Billet de blog 23 avril 2008

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Douche Froide pour les nanobactéries.

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Je m'en souviens parfaitement, c'était en 1996, j'étais en vacances en Irlande quand un matin, en couverture de tous les journaux, y compris les tabloïds généralement peu versés dans la biologie fondamentale, je vis appararaître la photo d'une sorte de bactérie bizarre prise au microscope à balayage.

Je m'en souviens parfaitement, c'était en 1996, j'étais en vacances en Irlande quand un matin, en couverture de tous les journaux, y compris les tabloïds généralement peu versés dans la biologie fondamentale, je vis appararaître la photo d'une sorte de bactérie bizarre prise au microscope à balayage. Les infographistes associaient cette photo à des dessins de la planète Mars et je me suis vite dit que là, il se passait quelquechose.

L'histoire était la suivante. Dans les anfractuosités d'une météorite martienne tombée sur terre, la désormais célèbre ALH84001, on avait repéré ces strucures étonnantes. Je me souviens que dans un papier relatant ultérieurement la découverte, un des auteurs avait expliqué que, rentrant chez lui avec ces photos intriguantes, se demandant ce que pouvaient être ces choses-là et s'il n'avait pas prouvé l'existence d'une vie martienne, il les avait laissé trainer sur une table où sa femme, microbiologiste de son état, les avait trouvées en s'écriant : « mais de quelles bactéries s'agit-il ? », comme s'il était évident que c'en était ! Autant dire que cette découverte était potentiellement explosive, ce qui ne manqua pas quand elle fut publiée. Il y eu même jusqu'à un communiqué de la Maison Blanche, expliquant que si elle était avérée, cette nouvelle était une des plus stupéfiante jamais parvenue à l'Humanité.

Mais la partie n'était quand même pas gagnée. Les sceptiques se demandèrent évidemment si cette météorite trouvée dans l'Arctique n'avait pas pu être contaminée par des bactéries terrestres. Les auteurs semblaient avoir la parade à cette question, mais parade à double tranchant, puisque leur « bestiole » était non pas une bactérie mais une nanobactérie, soit entre 10 et 100 fois plus petite que les plus petites bactéries connues jusqu'alors. Impossible donc d'imaginer une contamination par une « espèce » inconnue sur Terre. Mais cela ne rendait le problème que plus ardu : avait on trouvé de la vie ET une nouvelle forme de vie ?

Pas exactement. Depuis quelques années, la littérature fournissait quelques exemples épars de nanobactéries, ou du moins d'entités subcellulaires ( différentes des virus ) ressemblant à cela. Mais on y avait accordé qu'une attention

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