
Le despote aux abois trépigne et vocifère
Contre son peuple, enfin ! qui arrache ses fers.
Ses yeux hallucinés de drogué psychopathe
Jettent des éclairs fous, et sa voix scélérate
Eructe de la haine, menace de tueries
Son peuple réveillé. Dans sa bouffonnerie
Le tyran gesticule comme un poulpe hors de l’eau,
Fronce son groin de porc, rajuste son calot
Et repart derechef dans des flots d’invectives,
De propos décousus, phrases approximatives,
Il parle de massacres, de boucheries, de sang,
De tripes irisées sous un soleil menteur,
Mais le tyran est nu, mais le tyran a peur
Car malgré ses diatribes, le tigre est impuissant.
