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Billet de blog 9 février 2010

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Nonfiction.fr avalé par la fondation Jean Jaurès

C'est un simple mail, reçu par chacun des lecteurs inscrits au site Web Nonfiction.fr qui annonce le changement. Jusqu'alors «espace pluraliste et moderne qui entend contribuer à un travail de réflexion politique sur une base pragmatique, non-idéologique, ancrée dans le réel — et non pas cantonné dans la fiction politique», le site se fixe désormais la mission de «rendre compte et de diffuser les idées produites par l’ensemble de la galaxie des think tanks et des cercles de réflexion de gauche».

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C'est un simple mail, reçu par chacun des lecteurs inscrits au site Web Nonfiction.fr qui annonce le changement. Jusqu'alors «espace pluraliste et moderne qui entend contribuer à un travail de réflexion politique sur une base pragmatique, non-idéologique, ancrée dans le réel — et non pas cantonné dans la fiction politique», le site se fixe désormais la mission de «rendre compte et de diffuser les idées produites par l’ensemble de la galaxie des think tanks et des cercles de réflexion de gauche».

Rien de critiquable dans cette évolution: pour être honnête, ce travail de forum des oppositions est largement assuré dans le Club de Mediapart –et souvent dans le journal. Mais il faut avouer que de tels changements sont rarement signifiés aussi clairement. «Dans un souci de travail collectif, nonfiction.fr s’associe à la Fondation Jean-Jaurès où se trouvent désormais son siège social, ses locaux et ses équipes.» Soit, donc, dans les locaux historiques du Populaire, l'organe officiel de la SFIO après le ralliement de L'Humanité au PCF.

Pas d'exclusive non plus pour la Fondation Jean-Jaurès, puisque Nonfiction «s’associe également à la Fondation Terra Nova [social-démocrate], à Temps Réels (Atelier de technopolitique) [«section Internet du Parti socialiste»], au Laboratoire des idées [du Parti socialiste], à la Coopol [le réseau social du Parti socialiste] et à la Netscouade [nos amis et voisins, agence Internet qui a mis en place aussi bien le site de Nonfiction que celui de Mediapart ou encore la Coopol], afin de créer un réseau d’information des idées produites par les think tanks progressistes et de diffuser leurs contenus».

Le 1er février, le site a «renouvelé son équipe dirigeante» en adjoignant à Frédéric Martel, deux vice-présidents: Gilles Finchelstein (Fondation Jean-Jaurès) et Christian Paul (Laboratoire des idées).

Jusqu'alors, clame le mail, le «quotidien des livres et des idées» était fort de «807 collaborateurs réguliers, ses 83 administrateurs, et ses 55 rédacteurs en chef thématiques regroupés dans 49 pôles».

Lancé fin 2007, «sur le modèle de la New York Review of Books», il devient «web-média qui n’est “ni neutre, ni partisan”, conserve son indépendance, mais se met en ordre de marche derrière la gauche réformiste pour battre Nicolas Sarkozy en 2012».

Financé à l'époque par Grégoire Lassalle (AlloCiné), Jean-Noël Tronc (directeur général d'Orange France et ex-M. Internet de Lionel Jospin), Benoit Genuini (Accenture France), Gilles de Margerie (Crédit Agricole), et une dizaine d'autres, Nonfiction devient une association, explique le courriel circulaire, «afin de prolonger cette expérimentation réussie et lui donner un développement pérenne.»