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Billet de blog 9 novembre 2010

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A plus d'un sous-titre

UniversalSubtitles est un outil collaboratif et multilingue de sous-titrage. Il permet à l'auteur d'ajouter facilement des transcriptions à ses propres films, à n'importe qui de sous-titrer une vidéo trouvées sur YouTube ou DailyMotion, voire de proposer un travail collectif de décryptage / traduction des bandes-sons.

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UniversalSubtitles est un outil collaboratif et multilingue de sous-titrage. Il permet à l'auteur d'ajouter facilement des transcriptions à ses propres films, à n'importe qui de sous-titrer une vidéo trouvées sur YouTube ou DailyMotion, voire de proposer un travail collectif de décryptage / traduction des bandes-sons.Dans cet exemple, tiré de La dialectique peut-elle casser des briques, un classique situ de René Vienet (1973) (voir le film sur UbuWeb), j'ai:

  1. importé la vidéo. En réalité, je me suis contenté d'indiquer l'URL d'une vidéo trouvée sur DailyMotion.

  2. tapé les sous-titres, au kilomètre. L'application propose trois modes: l'un complètement manuel (arrêt du défilement en appuyant sur la touche Tab), l'autre par tranches de 8 secondes et le dernier «magique» qui détecte les silences.

  3. synchronisé les sous-titres (le plus délicat). A chaque fois que l'on veut afficher le sous-titre suivant, il faut appuyer sur la touche «flèche vers les bas». Pour réussir cette étape, il faut avoir le phrasé des acteurs dans l'oreille pour anticiper la prochaine réplique (d'ailleurs, vous constaterez que ce n'est pas très précis sur la vidéo supra).

  4. corrigé les longueurs, notamment en supprimant l'affichage du texte lors des silences.

Une fois ce travail enregistré, Universal Subtitles propose un lien et un code pour intégrer le résultat dans la page Web. Il est aussi possible d'exporter les sous-titres au format .srt, .ssa, .ttml, .txt ou .sbv (type «00:00:05,05 --> 00:00:09,01 Y en a marre! Je vais quand même pas me crever au chagrin toute ma vie») ou de les importer.

Ces sous-titrages sont stockés dans une sorte de bibliothèque publique d'Universal Subtitles. Dès lors, la création de version dans d'autres langues devient très simple. Les marques de début et de fin étant déjà indiquées, il ne reste qu'à fournir la traduction, seul ou à plusieurs, car il est possible de ne fournir qu'une traduction partielle après avoir cliqué sur «add a new translation».

De même, il est possible, pour chaque utilisateur identifié d'«améliorer» le travail (en cliquant sur «improve the subtitles»). On entre alors dans la logique du Wiki qui permet de compléter ou de corriger le travail de base, et donc de bénéficier d'un lissage collectif de la qualité.

Le site annonce plusieurs améliorations à venir, comme un espace de discussion sur la traduction de chaque vidéo, des traductions automatisées pour les versions en langues qui n'ont pas été traduites «à la main», etc.

Les plateformes vidéos proposent également leurs services de sous-titrage. Celui de DailyMotion est très proche d'Universal Subtitles (mais il faut être «propriétaire» du film pour pouvoir la sous-titrer). La traduction automatisée y est déjà proposée.

YouTube dispose de plusieurs services analogues. Si la bande son est en anglais, le site propose une transcription automatique, approximative mais assez efficace. Il est aussi possible d'importer un fichier de sous-titrage (qui peut être fabriqué à l'aide d'Universal Subtitles par exemple, mais il existe aussi des logiciels spécialisés).

Plus intéressant, YouTube permet d'annoter les vidéos sous trois formes: des bulles, des zones de texte et des zones actives lorsque la souris passe dessus. Pendant la lecture, il suffit de cliquer à l'endroit de l'image où l'on veut insérer l'annotation pour arrêter la diffusion du film et ouvrir une zone d'édition avec sa barre d'outils.

Dans l’ordre des icônes: on peut changer la nature de l’annotation, insérer un lien vers une vidéo, une playlist ou une chaîne YouTube, choisir la couleur du texte et du fond, supprimer l’annotation.

Au-dessus du curseur de lecture, on indique le début et la fin de chaque annotation. Une fois ajoutée, la nouvelle annotation s'affiche dans la liste d'annotations située sur le côté gauche de l'écran. Il est également possible d'inviter d'autres utilisateurs à annoter la vidéo.

La fonction la plus intéressante consiste à permettre à l'internaute d'agir pendant la diffusion de la vidéo grâce aux liens. Comme pour le film ci-dessous qui propose de jouer à «papier-ciseau-Barack» (essayez, vous comprendrez). La technique est simple et reprend celle, arborescente des « livres dont vous êtes le héros »: la vidéo ne représente que la partie comprise entre deux choix ; à la fin de celle-ci, le spectateur est invité à choisir de nouveau entre deux (ou plus) issues possibles.

A voir aussi, OpenSubtitles (pour les films), SériesSub (pour les séries) ou SubSynchro.