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Billet de blog 8 janvier 2013

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Retour sur les besoins du lycée et sur les causes de l'échec de la réforme Darcos en 2008

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je publie ici un document que j'avais écris entre 2008 et 2009, et que je viens de relire. Il s'agit au début de montrer par une démarche analytique que les intentions de Darcos pour le lycée étaient basées sur une erreur d'analyse, puis de décrire ce que contenait réellement la réforme et pourquoi elle a été arrêtée. En réalité, la réforme de Darcos a été arrêtée parce qu'elle n'était prête. Elle était totalement impossible à mettre en oeuvre. Les lycéens ont manifesté opportunément pour servir de prétexte.

Pour obtenir le rapport, cliquez ici :  La réforme du lycée de Xavier Darcos

Aujourd’hui, en raison de la réforme Chatel, la description détaillée du fonctionnement du lycée comprend de nombreuses inexactitudes. Cependant, à cause de l’échec de l’irréaliste théorie du tronc commun de la filière générale, la problématique reste identique. Ce document reste toujours opérationnel.

Les points forts sont une clarification des finalités du lycée, un exposé sur la réalité du lycée finlandais qui n’a aucune des caractéristiques vantées par la propagande officielle,  une éloquente démonstration de l’amateurisme de Darcos dans la prise en charge de la réforme et une analyse pointue des idées reçues de l’orientation et de ce qui peut être réellement fait pour améliorer cette dernière.

Ce document est toujours inacceptable par certaines entités qui considèrent l'Education Nationale comme un terrrain de jeu pour mettre en avant leur indispensabilité. Leur principale méthode est de nier les réalités de l'humain dans sa diversité et de plaquer des modes de réflexions et d'apprentissage sur les jeunes qui ne correspondent pas à la réalité des fonctionnements cognitifs ni dans la moyenne, ni dans la diversité.

En effet, il n'est toujours pas admis que tout cours nécessite d'avoir assimilé des connaissances et une capacité d'apprendre. En supposant une sélection sur une maîtrise du français (lecture et expression compréhensible), il est nécessaire d'avoir deux niveaux pour l'expression littéraire et trois niveaux en mathématiques pour le lycée. Aussi, il n'est pas admis qu'il est totalement impossible de rattrapper 5 ans de lacunes accumulées sur plusieurs matières  en deux heures de soutien par semaine en groupe de 17. Au niveau collège, en sciences ou en histoire/géo, il est possible de faire un cours au tout le monde y tire quelque chose y compris les élèves qui n'ont acquis pas les fondamentaux en lecture, expression ou mathématiques. C'est impossible au lycée car cela limite les apprentissages possibles en particulier ceux qui préparent à la réussite des études supérieures. Les expériences à l'International ont montré qu'au niveau collège, il est obligatoire d'avoir des prises en charge spécifiques, en dehors du travail dans le groupe classe, pour ceux qui n'ont pas acquis certains fondamentaux dont la lecture, l'expression et le calcul.

Il n'est pas admis que certains jeunes n'ont pas d'appétence pour les apprentissages intellectuels et dans le cas où ils ont appris les fondamentaux indispensables en lecture, expression orale et écrite, calcul et points de repère de culture général, il faut leur permettre d'aller s'épanouir dans un domaine qui leur plaît.

Il n'est pas admis qu'un des moteurs importants des discriminations est la dictature de l'expression suivant les codes artificiels des littéraires. Le mal-être du nul en maths est un marronier très récurrent. Pourtant, le nul en math a le droit de faire de grandes études littéraires et quasiment abandonner les maths à partir de la 1ère. La manière dont sont fait les devoirs de SVT, de géographie et d'histoire pour les scientifiques est complètement stupide. Il s'agit d'utiliser des prétextes liés à des histogrammes ou des courbes, pour caser des mots clés,ou des faits qu'on n'a pas forcément compris. Le prétexte utilisé est que cela aiderait à construire du sens : C'est complétement faux. La moitié des esprit les plus fins, ceux qui ont la meilleure compréhension de l'humain n'y arrivent pas. Il s'agit d'un moyen de voler la possibilité de faire des études scientifiques à ceux qui ont toute la compétence y compris de la capacité de rédaction sans faute d'orthographe d'une démonstration mathématique ou sur un concept littéraire mais qui font un blocage devant les exercices artificielles. Ceci est, en général, nié.

Personne ne dénonce que la philosophie soit enveloppée par une conceptualisation indigeste, alors qu'un grand nombre de concepts sont tout à fait assimilables par des élèves de collège et du lycée professionnel s'ils étaient vulgarisés dans des mots de tous les jours.

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