WikiLeaks - câble diplomatique de 2009 conc. Pfizer révèlent une discussion entre les fonctionnaires US à Abuja et le directeur régional de Pfizer Enrico Liggeri :
le directeur disait que Pfizer avait engagé des enquêteurs afin de trouver des preuves de corruption contre le procureur général du Niger pour l'obliger à abandonner un procès de 6 milliards de dollars concernant des tests de traitements médicamenteux frauduleux sur des enfants nigériens. Quelques mois plus tard, le compromis avec Pfizer s'est établi à 75 millions de dollars.
En 1996, le géant pharmaceutique Pfizer essayait d'avoir l'homologation d'un nouvel antibiotique qu'il estimait révolutionnaire. Il désirait le tester sur des enfants pour déposer un brevet afin de toucher le public le plus large possible. Toutefois, les essais faits sur de jeunes mammifères, lapins et chiens, n'étaient pas concluants et ces derniers ont été estropiés. Pfizer ne pouvait pas faire ses essais sur des enfants aux USA.
L'un des chercheurs responsable du développement de ce médicament Trovan appris qu'il y avait une épidémie de méningite en Afrique Sub-Saharienne.
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Essais cliniques en 1996 faite sur des enfants malades, épidémie de méningite, dans un hôpital au Niger – 100 enfants ont été testés avec une version orale d'un antibiotique Trovan qui n'avait jamais été expérimenté et donc non approuvé – pas de consentement ni d'information des parents – 11 enfants sont morts – d'autres souffrent de handicaps : surdité, mutité, paralysie, atteinte au cerveau, perte de la vue, langage perturbé.
Médecins sans frontière étaient sur place et traitaient les enfants avec des médicaments homologués. Pfizer est arrivé avec un avion spécialement affrêté et a pris en mains une partie des malades. Après avoir essayé Trovan pendant quelques semaines, Pfizer est reparti.
Quand l'affaire fut connue et durant le procès, Pfizer s'est défendu en disant que c'était un test éthique à faire car ils avaient un accord éthique avec le Niger. Accord signé antidaté après les faits
voir : Democraty Now ! Du 17 décembre.
Joe Stephens, staff writer at the Washington Post. He wrote 'The Body Hunters' investigative series for the Post in 2000.
Musikilu Mojeed, Nigerian journalist.
Maintenant les grands groupes pharmaceutiques sous-traitent ce genre de services à l'étranger.