http://www.youtube.com/watch?v=c9pqnm1iP8M
Dans l'Etat du Michoacan, en proie au cartel dit des Chevaliers Templiers, une vingtaine de communes ont organisé des milices populaires, dont l'effectif total est estimé entre 10 000 et 25 000 combattants, pour remplacer et souvent combattre les nombreux services de police, défaillants et corrompus ou liés eux-mêmes au banditisme. Les milices d'autodéfense sont composées d'hommes et de femmes, de tous métiers, parfois de membres de la famille de victimes du cartel, d'anciens militaires ou même d'anciens membres du cartel. Ce mouvement apparaît comme une guerre civile nécessaire. Il est financé en partie grâce au soutien des "chicanos" originaires du Michoacan qui sont installés aux Etats-Unis.
En six ans, le nombre de victimes de la guerre des cartels s'élève à plusieurs centaines de milliers de Mexicains. Le Mexique est en effet le principal point de passage du trafic de la drogue venant du sud. Les états riches, comme la France et les Etats-Unis, considèrent que cette situation est plus moralement acceptable que la légalisation et le contrôle du commerce de la drogue par la puissance publique.
El derecho a defenderme
Document del Frente autonomo audiovisual
L'Etat du Michoacan a trouvé un accord avec le gouvernement fédéral pour que l'armée vienne désarmer la population qui résiste au Cartel. Mais, dans un état fédéral, l'Etat n'a guère d'influence. Ici, à Buenavista, les villageois réussissent à repousser l'armée qui s'était installée dans les parages. Quelques heures auparavant, mercredi après-midi, elle avait abattu plusieurs civils, dont des miliciens et une enfant de onze ans.

Situation vers le 20 janvier
Voir aussi : http://www.liberation.fr/monde/2014/01/15/mexique-les-forces-federales-gagnent-du-terrain-dans-le-michoacan_973195