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Billet de blog 1 septembre 2008

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Le premier virage à 180° de Sarah Palin

A peine choisie, par John McCain, pour être la future vice-présidente des Etats-Unis, en cas d'élection du candidat républicain, on commence à en savoir un peu plus sur la gouverneure d'Alaska.

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A peine choisie, par John McCain, pour être la future vice-présidente des Etats-Unis, en cas d'élection du candidat républicain, on commence à en savoir un peu plus sur la gouverneure d'Alaska. Les chaînes de télévision françaises, sans doute aux ordres, se sont longuement épanchées sur le fait qu'elle est jeune et belle, ce que nul ne contestera, pour passer plus rapidement sur son inexpérience totale et sa farouche opposition à l'avortement. L'édition du 1er septembre du Boston Globe nous apporte une très intéressante révélation sur la co-listière de McCain, dans un article signé par Mary Pemberton.

On y apprend notamment qu'en 2006, lors de sa campagne pour devenir gouverneure, Sarah Palin avait pris position, à la stupeur générale, pour la construction d'un pont depuis la ville de Ketchikan en Alaska jusqu'à la confidentielle île de Gravina, où résident quelques 50 habitants, ce qui ne justifiait pas une telle entreprise. Certes il y a un aéroport, mais l'île est desservie régulièrement par des ferries et des bateaux-taxis, ce qui justifiait encore moins une dépense évaluée à 398 millions de dollars.

A l'époque, le Seattle Times et l'Anchorage Daily News avaient surnommé ce projet the bridge to nowhere, le pont vers nulle part, pour mieux souligner l'absurdité d'un tel engagement qui, de fait, avait jeté un voile sur la probité de la candidate. Cette dernière s'est vantée, à la convention républicaine, d'avoir renoncé pour ne pas dépenser inconsidérément l'argent du contribuable.

La réalité est sans doute moins noble. Le congrès et, en particulier, les sénateurs républicains du même camp que Palin avaient trouvé le projet dément et l'avaient enterré. Le Boston Globe semble considérer que McCain aurait porté le coup de grâce en exigeant, en échange l'éventuelle future vice-présidence, que la gouverneure d'Alaska oublie ce projet définitivement. Sarah Palin porte le même patronyme que l'excellent et désopilant acteur britannique Michael, membre des extraordinaires Monty Pythons. Il n'est pas exclu qu'elle fasse rire autant.

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