... une winneuse. Quel nez creux: dès vendredi matin, nous vous annoncions (au doigt mouillé) le nom de la colistière de John McCain: Sarah Palin, gouverneure de l'Alaska et affreuse parmi les affreux. C'est du moins ce que croit savoir CNBC.
Autant le dire tout de suite: c'est une authentique surprise. Mitt Romney et Tim Pawlenty — les deux favoris — envoyés pour assurer la contre-attaque républicaine à la convention démocrate de Denver, ont fait savoir l'un après l'autre qu'ils ne seraient pas à la convention républicaine de Dayton;
le Washington Post, qu'on n'a jamais pris en défaut jusqu'alors, est bien en peine d'expliquer ce choix: «elle est trop jeune [44 ans], trop inexpérimentée [gouverneure depuis un an et demi] et vient d'un Etat qui ne présente aucun enjeu [l'Alaska est républicaine depuis longtemps et pour longtemps]»;
le New York Times ne l'a pas retenu dans sa short-list;
le Huffington Post se contente de la dépêche AP;
Politico explique que cela permet à McCain de montrer que le changement est dans son camp (une inconnue, une femme, une miss Alaska 1984, une championne de basket-ball niveau lycée, mère de cinq enfants dont un trisomique, bla bla bla...);
The Chronicle of Higher Education explique que c'est, de la part de McCain, le choix de ne pas avoir de vice-président et rappelle que c'était déjà l'option de Nixon en 1968, lorsqu'il a choisi Spiro Agnew. «What a terrible mistake!»
et même Mediapart ne la mentionnait que par goût de la provocation (-;
Mais déjà Talking Point Memo et The Hill titrent sur le scandale à venir: la dame aurait fait pression sur un commissaire à la sécurité publique pour qu'il renvoie son ex-beau-frère avec qui elle était en froid depuis qu'il avait divorcé de sa sœur.