Plein d'idées en écoutant Benoît Thieulin dans l'Atelier des médias sur RFI.
Benoît Thieulin, si vous ne le connaissez pas, c'est la figure de proue de la Netscouade, l'équipe qui a développé le site de Mediapart et imaginé la partie club (celle que vous êtes en train de lire).
Interrogé sur l'utilisation d'un logiciel libre (Drupal) pour Mediapart, il assure que «l'ensemble de ce qui aura été dévellopé pour Mediapart sera reversé à la communauté». C'est le contrat de base de l'Open Source: on ne paie pas pour utiliser et adapter à ses besoins, mais tout ce qu'on invente profite aux suivants. Puis il précise: «En fait, on n'en a pas créé tant que ça. Et surtout, derrière Mediapart, il y a une bonne agrégation de modules de Drupal qui existent». Autrement dit, il n'y a, techniquement, pas grand chose à reverser au pot commun, sinon le concept même: le mashup (le mélange) de beaucoup de techniques «2.0» avec des principes de la bonne vieille presse papier (dead-tree newspapers).

En somme, Mediapart, c'est, techniquement, une plateforme de blogs (publication d'articles) mélangé à un site de réseau social (type Facebook: page personnelle, carnet d'adresse, groupes). Avec une édition collective mise en avant: la partie journal.
Mais, fort heureusement, ces caractéristiques techniques sont détournées par rapprochement avec les techniques de publication de la presse pour inventer autre chose. Une édition, par exemple, c'est finalement très proche d'une revue. On constitue par cooptation un comité de lecture chargé de collecter les contributions, de les éditer et d'en décider la publication après un processus de va-et-vient pour corrections et contre-corrections. Et à coté de ces articles roboratifs, on trouvera des éléments plus réactifs à l'actualité, plus vifs, plus polémiques peut-être, comme la partie «journal» d'une revue. Dans l'édition Mediapart, ça peut être un lien Web, une vidéo commentée, une photo sèche.
Si l'on poursuit avec ce modèle, on pourrait même associer d'autres techniques pas utilisée pour l'heure et obtenir un «mashup» très ambitieux avec peu d'innovation technique.
Ce sera l'objet d'un prochain billet.
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Ah oui, et les petites pépés? C'était juste pour vous faire lire.