Billet de blog 8 avril 2008

Vincent Truffy (avatar)

Vincent Truffy

Journaliste à Mediapart

Twitter ou l'AG virtuelle

Le problème avec les blogs, c'est que vous ne pouvez pas choisir ceux qui sont autorisés à commenter et ceux qui ne le sont pas. Comme dans les AG étudiantes, une poignée de personnes bien placées peuvent retourner la salle et transformer votre sage agora électronique, a priori acquise à vos idées, en ourvari furieux de trolls éructants. 

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Vincent Truffy

Journaliste à Mediapart

Le problème avec les blogs, c'est que vous ne pouvez pas choisir ceux qui sont autorisés à commenter et ceux qui ne le sont pas. Comme dans les AG étudiantes, une poignée de personnes bien placées peuvent retourner la salle et transformer votre sage agora électronique, a priori acquise à vos idées, en ourvari furieux de trolls éructants.

Illustration 1

Mais avec le microblogging, c'est pire encore, comme en témoigne l'aventure de Sarah Lacy, une chroniqueuse de BusinessWeek qui s'est fait malmener par la salle lors d'une interview de Mark Zuckerberg. Alors qu'elle interroge sur scène le président de Facebook, l'assistance pianote frénétiquement ses commentaires en direct, comme le montre cette vidéo qui sous-titre l'entretien avec les messages sur Twitter au moment de leur envoi.

Ces messages, bien sûr, tout le monde peut les lire en direct, sauf les deux principaux intéressés «qui n'ont pas la moindre idée de ce qui se passe ou pourquoi l'humeur de l'assistance change si rapidement», analyse Technosocial, qui a disséqué les 2.000 messages de 500 personnes échangées pendant l'événement.

Car utiliser Twitter pour commenter un billet de blog, un article, ou comme on le voit, la vie réelle, dont on dit qu'il est sur le point de supplanter les blogs, permet en effet de choisir ceux dont on lit les états d'âme, sans supprimer la conversation globale, puisqu'il est possible de rechercher les occurences d'un mot particulier dans les twitts. De plus, les lecteurs ne sont plus à la merci de l'éditeur du blog qui peut supprimer ou modérer les commentaires. «Et pendant ce temps, votre blog a: 0 commentaire(s)», souligne le Blog Herald.