Il y a un an, le 7 août 2009, l'oléoduc qui alimente en pétrole depuis Fos, le nord-est du pays et une partie de l'Allemagne, a explosé dans la plaine de la Crau (Provence), déversant plusieurs milliers de mètres cubes de pétrole (3500 à 5400 selon les sources), et polluant cinq hectares de cette réserve naturelle, la réserve naturelle de Coussouls de Crau, dernière steppe sèche du continent, classée par les autorités françaises depuis 2001 et inscrite sur le réseau Natura 2000.
Lire ici l'article de "laprovence.com" le jour même de la catastrophe.
Photo de la fuite de pétrole prise par un garde à la Réserve Naturelle des Coussoul de Crau.
Photo aérienne prise par les pompiers
Un an plus tard, les opérations de dépollution ne sont toujours pas achevées :
"[...] un an après la catastrophe (5 hectares furent touchés), le pétrole souille toujours le sol : « Par rapport aux 4 500 tonnes d’hydrocarbures qui ont été déversées, on évalue à entre 500 et 1 500 tonnes ce qui reste dans les terres », a indiqué à l’AFP Emilie Batt, chef du service environnement de la SPSE. Et ce, malgré la mise en place d’une installation de dépollution de la nappe phréatique (atteinte deux mois après l’accident), l’extraction de « 66 000 tonnes de terre » (27 000 rotations de camions ont été nécessaires à cette opération), et la mobilisation de 50 millions d’euros.[...] Extrait article publié par le site "developpementdurable.com", cliquer ici.
Selon une dépêche AFP : "La réserve naturelle des Coussouls-de-Crau, milieu steppique abritant des espèces uniques en Europe, mettra des centaines d'années pour se reconstituer après la rupture d'un pipeline en août 2009, de l'avis des experts.
Au coeur de cet espace désertique, la zone souillée par le pétrole, où la terre, noire de brut, est retournée, est définitivement perdue.
"On a cinq hectares où la végétation est totalement détruite, ici on est sur un +ground zero+ et on a tout autour de nous l'installation d'une usine qui va tourner au minimum pendant dix années", explique Thierry Dutoit, président du Conseil scientifique de la réserve.
Une partie des 4.500 tonnes de pétrole - déversées il y a un an à la suite de la rupture d'une canalisation enterrée de la Société du pipeline sud-européen (SPSE) - s'étant infiltrée en profondeur, 70 puits ont été forés et une station de traitement des eaux a été mise en place pour protéger la nappe phréatique." Lire la suite en cliquant ici.
Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'écologie, en déplacement dans la Crau, a dressé un bilan des dispositions prises depuis un an pour améliorer la sécurité des canalisations et a présenté la mise en place de la première "réserve d'actifs naturels pour compenser les impacts de la catastrophe à la biodiversité de la réserve".
Pour le détail de ces mesures, lire l'article de "actualites-news-environnement.com" du 10/08/2010 en cliquant ici.
et ici , sur actu-environnement.com" : "Lors de sa visite, mardi, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie a estimé que ce désastre avait permis de faire évoluer la loi pour améliorer la sécurité des canalisations. ''Cet accident a été un facteur de progrès : cela nous a permis de rectifier la législation et d'intégrer la question des espaces naturels dans la définition des tracés des pipelines'', a-t-elle déclaré."
"Cet accident a été un facteur de progrès".... sans commentaire...
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"De nombreux oiseaux de Crau sont originaires des steppes d’Afrique du Nord ou de la Péninsule Ibérique. En France, seul le coussoul présente les mêmes conditions de vie. La Crau abrite par conséquent une grande part de l’effectif national de ces espèces, parfois la totalité de la population.
Sur les 479 espèces d’oiseaux connues en France, près de 300 sont observables en Crau."
Voir le site de la réserve de Crau
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