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Billet de blog 16 juillet 2009

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Bassekou Kouyaté: les mélodies dingues des n'gonis mandingues

Si Jimi Hendrix jouait l'hymne américain pour réveiller Woodstock, pourquoi Bassekou Kouyaté ne jouerait pas Frère Jacques pour enflammer Arles?

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Si Jimi Hendrix jouait l'hymne américain pour réveiller Woodstock, pourquoi Bassekou Kouyaté ne jouerait pas Frère Jacques pour enflammer Arles?

Car ce mercredi soir, au Théâtre antique, il y a soirée cordes. Pas la pluie, non: il fait beau et doux. Mais avant de recevoir les guitareros mexicains de Rod y Gab, c'est le groupe du Malien Bassekou Kouyaté qui est chargé de chauffer les gradins, avec ses n'gonis, la guitare à quatre corde des griots.

Bassekou Kouyaté a beau être un héritier — celui d'une famille de «djélis»: son père Mustapha Kouyaté était considéré comme l'un des meilleurs joueurs de n'goni, sa mère était chanteuse griot —, il ne joue pas une musique patrimoniale. En bon musicien «world», il utilise sa parfaite connaissance des gammes traditionnelles pour les dévoyer en les ouvrant à des possibilité pop, blues ou jazz. Membre dès la fin des années 1980 du trio de Toumani Diabaté, il joue aussi avec Taj Mahal ou Dee Dee Bridgewater. En 2007, avec un album caractéristique de ces bouturages musicaux, Segu Blue, Les Inrockuptibles l'ont classé en première place de leur «top 20» des albums de musique du monde.