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Billet de blog 19 juin 2013

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Baloji et Wanlov, cette Afrique qui bouscule

Affiche africaine hors du commun au festival des Suds d'Arles : la rumba aux accents urbains afro-funk et soul de Baloji en première partie de la Malienne Rokia Traoré au Théâtre antique le 11 juillet, et le cocktail afro-tsigane de Wanlov & the Afro Gypsy Band sur les scènes en ville le 10 juillet. 

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Illustration 1
Baloji © Jérôme Bonnet

Affiche africaine hors du commun au festival des Suds d'Arles : la rumba aux accents urbains afro-funk et soul de Baloji en première partie de la Malienne Rokia Traoré au Théâtre antique le 11 juillet, et le cocktail afro-tsigane de Wanlov & the Afro Gypsy Band sur les scènes en ville le 10 juillet.


Il fut un temps, que les moins de 20 ans ont malheureusement pu connaître, où un président de notre République estimât que « le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire ».

Au-delà de la nature outrageusement raciste de la déclaration, ces propos révélaient une ignorance indigne de la part d’un personnage public chargé de parler au nom de la France dans le monde entier. Car il n’est pas nécessaire d’être avocat d’affaires ni l’époux d’une chanteuse de bluettes pour savoir que sans l’Afrique et les Africains, le monde ne serait pas ce qu’il est. Et la musique manquerait cruellement de saveur.

© Rokia Traoré

Aux Suds, tous les peuples et toutes les cultures contribuent de manière égale à l’histoire de l’humanité. Cette année, à l’instar de Rokia Traoré, deux artistes hors du commun vont bousculer les stéréotypes de la musique africaine. Sans en renier les fondements, Baloji et Wanlov & the Afro Gypsy Band lui apportent une décoiffante touche de modernité.

Le premier vient du hip hop et de Belgique. Tantôt crooner tantôt slameur, ce sorcier puise dans ses racines congolaises dont il extrait une rumba aux accents urbains afro-funk et soul. Le mélange de likembés (piano à pouces), balafons et guitares électriques crée un univers spatio-temporel indéfini.

© CrammedDiscs

Le second est né d’une mère roumaine et d’un père ghanéen. Une rencontre improbable qui accouche d’un style inédit et enlevé. Musicalement, le métissage est encore à affiner. Mais sa fusion de hip‐life (son ghanéen mêlant highlife, rap et dance hall), tambours africains et violons de Transylvanie produit un cocktail afro-tsigane à effets euphorisants garantis.

© MONDOMIX

Tous deux ont reçu un prix lors de la dernière édition de Babel Med Music. Adami pour l’un et Mondomix pour l’autre. Rivalisant dans le look excentrique, l’audace et le charisme.

Illustration 5

Baloji (première partie) et Rokia Traoré 
Soirées Sud, Théâtre antique, 11 juillet à 21h30.

Wanlov & the Afro Gypsy Band 
Scènes en ville le 10 juillet : place Paul Doumer à 11h30 et place Voltaire à 17h30.

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