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Billet de blog 16 juillet 2010

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«La musique des Balkans connaît la même évolution que le reggae dans les années 1970»

Dans les coulisses du Théâtre antique d'Arles avec Eugene Hutz, chanteur de Gogol Bordello.

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Dans les coulisses du Théâtre antique d'Arles avec Eugene Hutz, chanteur de Gogol Bordello.

On avait entendu les balances dans l'après-midi, vu les réactions consternées des riverains habitués au doudouk, au oud, aux instruments traditionnels. Ces quelques passages très inspirés de Rage against the machine ne laissait pas de les surprendre. Cette bande d'Apaches à moustaches promettait de mettre un sacré bordel dans les pierres patrimoniales de l'antique théâtre romain. Ca tombe bien, c'est leur nom: Gogol Bordello. De Nicolas Gogol, écrivain russe comme le leader du groupe, Eugene Hütz est ukrainien, et de bordello, comme son nom l'indique.

© srivox

La formation, en fait, est newyorkaise, issue de Balkan Beat Box qui s'était produit la veille à Arles, après le feu d'artifice du 14 juillet. Et comme New York, elle brasse sans distinction le son garage, la fanfare balkanique, le punk vitaminé de surfeurs californiens, un ska urbain que ne reniera pas les Fishbones, sons glanés au hasard des tournées. «On s'est formé à New York, on est restés dans cet esprit, explique Eugen Hütz. A New York, il y a une tolérance pour les immigrants qu'on ne trouve pas ailleurs. Vous pouvez vous sentir fier de ce que vous êtes. On ne vous juge pas, on ne vous rabaisse pas parce que vous êtes étranger, comme cela se fait dans des villes qui se disent internationales. Je ne suis pas sûr qu'on soit aussi tolérant à Paris ou à Londres. Peut-être à Sao Paulo.»

Une vidéo d'Arte Live Web

Illustration 3